Francis André (milicien)

milicien et tortionnaire français
Francis André
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Charles Francis AndréVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Gueule TordueVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
Sport

Charles Francis André ou Francis André dit Gueule Tordue, né le à Lyon, où il est mort fusillé le au Fort de la Duchère, est un milicien, collaborateur et membre du Parti populaire français[1],[2].

Il est le fondateur du Mouvement national antiterroriste (MNAT), officine lyonnaise de la Gestapo, composée principalement de repris de justice. Travaillant entre autres à la solde de la Gestapo lyonnaise, il a reconnu 120 assassinats lors de son procès conclu le par sa condamnation à mort[3]. Il est l'un des responsables de la Saint-Barthélemy grenobloise. Il a pratiqué la torture pendant toute la durée de la guerre, notamment auprès de Klaus Barbie.

Biographie modifier

André Charles Francis alias, Gueule Tordue (dû à son visage déformé) né le 25 février 1909 à Lyon, était, avant la Seconde Guerre mondiale un délinquant et un boxeur amateur. La mise en place du régime de Vichy lui permit d'exprimer son fanatisme politique, il adhéra rapidement à la collaboration. Par exemple dès l’été 1940, il s’attaqua à des commerces juifs à Lyon. Grâce à sa carrure imposante, il pu devenir dans un premier temps le garde du corps de Jacques Doriot, dirigeant du PPF (Parti populaire français), le parti le plus collaborationniste de France. Ensuite, il devint l’un des gardes du corps du maréchal Pétain. Son dévouement au régime le poussa même à rejoindre la LVF (Légion des volontaires français contre le bolchevisme), une légion créée par Vichy pour aider l'armée allemande, notamment sur le front de l'Est contre l'Union soviétique. Il y acquit de l’expérience qui lui permit à partir d’hiver 1943, de retour en France, de détruire des groupes résistants avec le groupe qu’il forma appelé le MNAT (Mouvement National Anti-Terroriste). Ce groupe était composé de membres du PPF, de la milice et même de gangsters et de prostituées. Ils recevaient des missions de la part des SS. Sa mission la plus célèbre, est celle s'étant déroulée à Grenoble où il massacra, du 25 au 30 mai 1943, des résistants. Leurs corps gisaient dans les rues, les habitants appelèrent cet événement la semaine rouge. Ce genre de pratique permettait de dissuader les citoyens de rejoindre la résistance. En 1944, il continuait ses rafles (arrestations massives) mais par crainte du débarquement en Provence (août 1944) il fuit Lyon. Toutefois durant l’épuration (période suivant la libération où l'on arrêtait tous les collaborateurs), il fut retrouvé et arrêté dans le Nord de l’Italie et fut jugé au tribunal de Lyon en janvier 1946. Il avoua avoir commis des pillages, des tortures et des viols avec son groupe ainsi que 120 à 160 assassinats, cependant on suppose qu’il ne révéla pas l’entièreté de ses crimes. Il fut condamné à mort et fusillé le 9 mars 1946[4].

Notes et références modifier

  1. « FRANCIS ANDRÉ, DIT « GUEULE TORDUE » », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  2. Elisabeth Meier, « Un exemple de collaborationnisme : Francis André et son équipe », LE PATRIOTE RÉSISTANT, no 868,‎ (lire en ligne [PDF])
  3. Mouvement de libération nationale (France) Auteur du texte, « Le Franc-tireur : organe des Mouvements unis de résistance : mensuel malgré la Gestapo et la police de Vichy : édition de Paris », sur Gallica, (consulté le )
  4. Franck Mazuet et Christophe Weber, « Résistants, Collabos - Chronique d'une lutte à mort » [Documentaire video], sur Whatsupfilms (société de production du documentaire), (consulté le )

Bibliographie modifier