Francesco Bandarin

architecte italien, diplomate des Nations unies

Francesco Bandarin, né le à Venise, est un architecte italien, directeur du Centre du patrimoine mondial de 2000 à 2010 et sous-directeur général de l'UNESCO pour la culture de 2010 à 2018.

Francesco Bandarin
Illustration.
Francesco Bandarin, Bangkok (2012)
Fonctions
Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la Culture

(7 ans, 8 mois et 28 jours)
Prédécesseur Françoise Rivière
Successeur Ernesto Ottone
Directeur du Centre du patrimoine mondial

(9 ans, 8 mois et 11 jours)
Prédécesseur Bernd von Droste
Successeur Kishore Rao
Biographie
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Venise, Italie
Nationalité Drapeau de l'Italie Italie
Diplômé de Institut universitaire d'architecture de Venise
université de Californie à Berkeley

Biographie modifier

Il est diplômé en architecture de l'Institut universitaire d'architecture de Venise et en urbanisme de l'université de Californie à Berkeley[1].

En tant que directeur du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, Francesco Bandarin a été responsable de l'application de la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel et a, à ce titre, coordonné les activités institutionnelles régissant l'inscription des sites sur la Liste du patrimoine mondial.

Durant ces années, le Centre a lancé des programmes thématiques (patrimoine forestier, patrimoine d'intérêt religieux, petits États insulaires, sites marins, villes historiques...) et a favorisé la création de centres de recherche et de formation en Afrique du Sud, à Bahreïn, au Brésil, en Chine, en Inde, en Italie, au Mexique.

Francesco Bandarin a aussi prôné la conservation du patrimoine urbain sous un angle plus large. La Recommandation sur le paysage urbain historique, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO le 10 novembre 2011, a consacré cette démarche. Selon ce texte, l’UNESCO considère « qu'afin de soutenir la protection du patrimoine naturel et culturel, il convient de mettre l'accent sur l'intégration des stratégies de conservation, de gestion et d'aménagement des territoires urbains historiques dans les processus de développement local et d'urbanisme, tels que l'architecture contemporaine et le développement des infrastructures, et que l'application d'une approche fondée sur le paysage aiderait à préserver l'identité urbaine »[2].

Sous son impulsion, en qualité de sous-directeur général, le secteur de la culture de l'UNESCO a été à l'origine d'initiatives ayant contribué notamment à inscrire la culture comme un enjeu en tant que tel du développement durable.

Cela a conduit à l'adoption, le 17 mai 2013, de la Déclaration de Hangzhou (« Mettre la culture au cœur des politiques de développement durable »)[3].

Cette orientation se retrouve également dans le premier Rapport mondial de l'UNESCO sur la Culture pour le développement urbain durable (« Culture : Futur Urbain »), lancé le 18 octobre 2016 pendant la 3e Conférence des Nations unies sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III)[4].

Le 12 décembre 2017, l'UNESCO et l'Organisation mondiale du tourisme signent ensemble la Déclaration de Mascate sur le tourisme et la culture « Favoriser le développement durable ». Le tourisme, s'il est maîtrisé, peut être un moyen « de promouvoir le dialogue interculturel, de créer des opportunités d'emploi, de freiner la migration rurale et de nourrir un sentiment de fierté au sein des communautés d'accueil »[5].

Francesco Bandarin intervient régulièrement dans les médias, lorsque des biens culturels sont menacés[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13]. Il présente aussi chaque mois un site du patrimoine mondial dans Il Giornale dell'Arte[14].

En 2014, il a présidé le jury de la Biennale d'architecture de Venise[15]. En 2019 et 2020, il a présidé le jury mondial du Prix Versailles[16],[17],[18].

Publications modifier

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « Francesco Bandarin », sur unesco.org (consulté le )
  2. « Recommandation concernant le paysage urbain historique, y compris un glossaire de définitions », sur unesco.org, (consulté le )
  3. « Congrès international de Hangzhou « La Culture : clé du développement durable » », sur unesco.org, (consulté le )
  4. « La culture pour le développement urbain durable », sur unesco.org, (consulté le )
  5. « L'UNESCO et l'OMT signent la Déclaration de Mascate sur le tourisme et la culture : « Favoriser le développement durable » », sur unesco.org, (consulté le )
  6. (en) « Looting of Libyan treasure highlights illicit antiquities trade », CNN,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Pompéi, patrimoine en péril ? », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Auschwitz-Birkenau : la restauration programmée », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « What Does Unesco Recognition Mean, Exactly? », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Mausolées de Tombouctou : “Ce jugement qualifie le crime contre le patrimoine” », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (es) « Cuidar nuestro patrimonio arquitectónico », La Prensa,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Menaces contre les sites patrimoniaux iraniens: Donald Trump isolé », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « L'après-COVID-19 : réinventer Venise et son tourisme destructeur », Radio-Canada,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Francesco Bandarin », sur ilgiornaledellarte.com
  15. (it) « Premi della Biennale Architettura 2014 », sur labiennale.org (consulté le )
  16. « Jury mondial 2019 », sur prix-versailles.com (consulté le )
  17. (en) « Winners of the 2020 Prix Versailles Announced », ArchDaily,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (it) « Stadi, stazioni, aeroporti: gli edifici più belli del 2020 », Corriere della Sera,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Le onorificenze della Repubblica Italiana », sur quirinale.it, (consulté le )

Liens externes modifier