France-Rayonne
Création 1940
Disparition 1985
Personnages clés Ennemond Bizot (président)
Forme juridique Société anonyme
Siège social Roanne
Drapeau de la France France
Actionnaires Établissements Gillet, IG Farben
Activité Industrie textile
Produits Viscose

France-Rayonne est une ancienne entreprise française, spécialisée dans le tissage de la viscose, à une époque où celle-ci s'appelait encore « rayonne ».

Création modifier

L'entreprise est créée le , sur la base de capitaux français et allemand (67 % et 33 % respectivement). Il s'agit de la « première entreprise industrielle franco-allemande créée sous le signe de la Collaboration », selon les termes d'Yves Bouthillier, ministre des Finances de Vichy[1].

L'entreprise Gillet est l'actionnaire français majoritaire, et le pendant allemand de ce cartel est la Zellwolle- und Kustseiden-Ring GmBH, filiale d'IG Farben. L'entreprise est le fruit de l'entente franco-allemande sur le textile, ou plan Kehrl, mis au point par le Comité d'organisation de l'industrie textile de Vichy[1].

Seconde Guerre mondiale modifier

L'établissement principal est installé à Roanne, et est opérationnel à compter de . Elle s'est installée dans les locaux de Cuprofil (filiale des Établissements Gillet), avec du matériel fourni par l'Allemagne. Elle travaille pour une production destinée quasi exclusivement à l'Allemagne, sur la fourniture de matière première (pâte à bois) venue d'Allemagne.

De par ses liens étroits avec l'Allemagne, l'usine est fréquemment la cible d'actes de sabotage et autres manifestations patriotiques[2] :

  •  : sabotage par le groupe Franc-Tireur.
  •  : un drapeau français est hissé sur la cheminée de l'usine.
  •  : grève patriotique.

En , les techniciens et le matériel allemands sont évacués en Allemagne. Les Résistants français pensent attaquer la colonne à Neaux le , mais ils tombent sur une forte colonne militaire allemande, escarmouche baptisée « combat de Neaux »[3].

Après-guerre modifier

L'usine devient successivement les Textiles artificiels du Centre (TADC), puis le Centre de textiles artificiels (CTA), puis Rhône-Poulenc-Textiles (RPT). Elle ferme à la fin des années 1980 et ses bâtiments sont détruits en 1989.

Notes et références modifier

  1. a et b Veyret 2008, p. 47-48.
  2. AEJC 2004.
  3. Vignon 1975.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • AEJC (ouvrage non paginé), Visage de Roanne : 1940-1944, de l'Occupation à la Libération, Roanne, AEJC, (ISBN 2-9514862-3-5).  
  • Patrick Veyret, Lyon 1939-1949 : De la collaboration industrielle à l'épuration économique, Châtillon-sur-Chalaronne, La Taillanderie, , 255 p. (ISBN 978-2-87629-398-4).  
  • Joseph Vignon, Le Combat de Neaux - 18 août 1944, , 51 p.