Françoise Dorléac

actrice française
Françoise Dorléac
Françoise Dorléac en voyage en Israël (1963)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Françoise Paulette Louise DorléacVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Père
Mère
Fratrie
Parentèle
Chiara Mastroianni (nièce par la sœur)
Christian Vadim (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Films notables
Prononciation

Françoise Dorléac, née le à Paris 17e[1] et morte le 26 juin 1967 à Villeneuve-Loubet, est une actrice française.

Elle est la sœur aînée de Catherine Deneuve.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Françoise Dorléac est l'aînée des trois filles de Maurice Dorléac (1901-1979) et Renée Simonot (1911-2021)[2], tous deux comédiens. Elle est suivie par Catherine (née en 1943) et Sylvie (née en 1946). Elle a également une demi-sœur, Danielle, née en 1938[réf. nécessaire] et dont le père est le comédien Aimé Clariond[3].

Enfant rebelle et adolescente indisciplinée, elle est renvoyée du lycée qu'elle fréquente. Son père, directeur artistique dans le doublage, lui confie quelques rôles, dont le rôle-titre du film Heidi de Luigi Comencini (1952), où elle double en français Elsbeth Sigmund. Elle s'inscrit parallèlement au cours d'art dramatique de Raymond Girard avant d'entrer au Conservatoire d'art dramatique de 1957 à 1961, notamment dans la classe de Robert Manuel grâce à qui elle débute dans Gigi de Colette au théâtre Antoine en 1960.[réf. nécessaire]

Carrière modifier

Elle fait ses premiers pas au cinéma en 1957 dans le court métrage Mensonges, suivi en 1959 de son premier long métrage, Les Loups dans la bergerie. Elle est également mannequin pour Christian Dior.

 
Françoise Dorléac avec François Truffaut, en voyage en Israël en 1963.

Elle accède au statut de vedette quand, en 1964, Philippe de Broca l'engage pour être la partenaire de Jean-Paul Belmondo dans L'Homme de Rio. Elle enchaîne aussitôt avec La Peau douce de François Truffaut, Cul-de-sac de Roman Polanski en 1965, et Les Demoiselles de Rochefort, film culte de Jacques Demy en 1967, où elle partage la vedette avec sa sœur Catherine.

Boulimique de travail, elle tourne dans près de vingt films en à peine huit ans de carrière, aussi bien en français qu'en anglais, comme Genghis Khan en 1965, ce qui contribue à sa popularité à l'étranger.

Mort modifier

Le , elle part de Saint-Tropez pour rejoindre l'aéroport de Nice où elle doit prendre une Caravelle pour Orly, puis un avion pour Londres, en vue d’assister à la projection de son dernier film, Les Demoiselles de Rochefort, en version anglaise. Elle conduit une Renault 10 de location sur l'autoroute A8[4]. Roulant beaucoup trop vite sur la bretelle de sortie no 47 vers Villeneuve-Loubet, la voiture dérape, fait une violente sortie de route, car la chaussée est mouillée, et percute un poteau de signalisation[4] en béton. Elle ne parvient pas à s'extraire de son véhicule dont les portières restent bloquées et y meurt brûlée vive[5]. Son corps carbonisé est identifié à partir de fragments de son journal intime et de son permis de conduire retrouvés dans les restes de la voiture brulée[4].

Ses obsèques se déroulent le , et elle est inhumée dans le caveau familial à Seine-Port (Seine-et-Marne) où elle a passé son enfance[6].

Vie privée modifier

En décembre 1960, elle rencontre le comédien Jean-Pierre Cassel à l’Épi Club, une boîte de nuit à la mode où sa sœur, Catherine Deneuve, fait également la connaissance de Roger Vadim. Cassel écrit dans son autobiographie, parue en 2004, qu'elle a été son « amour de jeunesse ».

Elle est brièvement la compagne de François Truffaut en 1964, pendant et après le tournage du film La Peau douce. Cette liaison se transforme vite en amitié entre l'actrice et le metteur en scène, qui avait pris pour habitude de l'appeler « Framboise »[7].

Dans un entretien à Libération[8], Guy Bedos, qui figure aussi dans Ce soir ou jamais de Michel Deville, évoque ses proches disparus, et notamment Françoise Dorléac : « J'avais une fiancée, Françoise Dorléac. Depuis sa mort, je ne peux plus passer devant le Louvre sans la voir. »

À la fin de sa vie, elle réside dans un appartement situé au numéro 159, boulevard Murat, dans le 16e arrondissement de Paris, juste en face de l'immeuble où elle a grandi et où ses parents ont habité[9].

Hommages posthumes modifier

La chanson Elle avait mon âge, avec des paroles de Michelle Senlis et une musique de Jean Ferrat, interprétée et créée en 1967 par Isabelle Aubret, est un hommage à Françoise Dorléac, et à Nicole Berger, morte en avril 1967, elle aussi dans un accident de la route.

L'auteur-compositeur-interprète Yves Simon mentionne son nom dans les paroles de la chanson Le Film de Polanski, sortie en 1975 de l'album Raconte-toi : « Dans un ciné / Place de Clichy / Y avait un film / De Polanski / Pas Chinatown / Mais Cul-de-sac / Celui avec / La Dorléac. […] »[10].

La place située devant la gare de Rochefort est nommée Françoise-Dorléac depuis 1992 et le Conseil de Paris décide en avril 2013 de nommer aussi place Françoise-Dorléac la voie CN/18 dans le quartier des Grandes-Carrières du 18e arrondissement, projetée dans le cadre de l’aménagement du secteur Binet[11], place où se situent également une école maternelle[12] et une école élémentaire[13] Françoise-Dorléac.

Le 15 octobre 2010 au domaine de Courson à Courson-Monteloup, Catherine Deneuve participe à la présentation d'une nouvelle variété de camélias, baptisée Françoise Dorléac. Elle explique : « Je suis très émue que quelqu'un ait émis le souhait de faire une fleur au nom de ma sœur. On en parlait depuis deux ans. Ma sœur aurait été très heureuse. Donner à une plante le nom de quelqu'un qu'on a aimé, c'est comme une chose éternelle, c'est très réconfortant. »

Théâtre modifier

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Doublage modifier

Cinéma modifier

Films modifier

Notes et références modifier

  1. Françoise Dorléac sur lesgensducinema.com
  2. « Renée Dorléac, comédienne et mère de Catherine Deneuve, est morte à 109 ans », sur marieclaire.fr, (consulté le ).
  3. « Renée Dorléac ou la traversée du siècle » sur lepoint.fr.
  4. a b et c (en) Klaus Gietinger, 99 Crashes. Prominente Unfallopfer, Westend Verlag, , p. 87.
  5. « Archive Larousse : Journal de l'année Édition 1967 - dossier - Nécrologie », sur larousse.fr, (consulté le ).
  6. « À Nandy et Seine-Port, personne n'oublie les “sœurs jumelles” », Le Parisien, 16 juillet 2010.
  7. Antoine de Baecque et Arnaud Guigue, « Françoise Dorléac », Le Dictionnaire Truffaut, La Martinière, 2004, p. 141.
  8. « Guy Bedos, mort au vachard », Libération, .
  9. Forum des images, « Les adresses de Catherine Deneuve », sur pariscinemaregion.fr (consulté le ).
  10. « yves-simon.com/disco/textes/t_… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  11. (en) « Accueil », sur Paris Rues (consulté le ).
  12. « École maternelle Françoise Dorléac », sur ac-paris.fr (consulté le ).
  13. « École Dorléac A », sur ac-paris.fr (consulté le ).
  14. Vidéo sur ina.fr.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier