François Schirm

romancier québécois

François Schirm né à Budapest (Hongrie) en 1932, et mort à Laval (Québec) le [1],[2],[3], est un militant du Front de libération du Québec surnommé « le général ».

François Schirm
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Conflit

Biographie modifier

Né à Budapest en Hongrie, il se réfugie en France après la Seconde Guerre mondiale et s'engage dans la Légion étrangère à l'âge de 18 ans[4]. Il est déployer en Indochine pour lutter contre le Viêt-minh puis en Algérie contre le Front de libération nationale[4]. Dégoûté de ces guerres coloniales, il quitte la Légion en 1956 et émigre à Montréal[4]. Il travaille comme ouvrier du bâtiment, suit un cours de mécanicien diesel, et devient agent de sécurité puis veilleur de nuit[4]. Conscient d'être exploité comme travailleur francophone, il adhère au Rassemblement pour l'indépendance nationale et noue des contacts avec des militants du Front de libération du Québec (FLQ)[4].

A l'été 1964, il fonde l'Armée révolutionnaire du Québec avec deux[N 1] ancien militaires de l'armé canadienne[5]. L'A.R.Q. remplace l'Armée de libération du Québec comme aile militaire du Front de libération du Québec suite a son démantèlement.

Au sein de l'Armée révolutionnaire du Québec, Schirm prend la tête d'un groupe impatient de passer à l'action[4]. En juillet 1964, il ouvre un camp d'entraînement en forêt près du village de Saint-Boniface-de-Shawinigan en Mauricie, à 150 km de Montréal, avec l'intention d'implanter un premier foyer de guérilla au Québec[4]. Cette initiative est critiquée et taxée d'aventurisme par ceux qui veulent préparer avec réalisme l'action directe[4].

Le , un commando de l'ARQ dirigé par Schirm tente d’effectuer un vol d'armes dans une armurerie de Montréal[6]. Averti par un employé deux policiers en patrouille dans le secteur arrivent sur les lieux et une fusillade éclate[6]. Un des policiers abat accidentellement un des employés de l'armurerie M. Alfred Pinisch tandis que le gérant est accidentellement tué par un membre du commando[6].

Quatre des auteurs du vol sont rapidement capturés, dont Schirm, blessé d'une balle à la cuisse lors de la fusillade[6]. Le cinquième, Edmond Guénette, parvient à s'enfuir mais est arrêté trois jours plus tard dans le camp de l'ARQ à Saint-Boniface[6].

À l'issue du procès, Schirm et Guénette sont condamnés à mort, un cas unique dans les annales du FLQ[7]. Ils passent trois ans dans les cellules des condamnés à mort et, après un nouveau procès, sont condamnés à la prison à vie[7].

François Schirm passe près de 14 ans derrière les barreaux, la plus longue durée pour un militant du FLQ[7]. Ayant refusé d'être déporté en Europe en 1974, il n'est libéré sous conditions, de jour, qu'en 1978[7]. Pendant toutes ces années, il continue de répéter ce qu'il avait déclaré à l'issue de son procès: « Comme révolutionnaire, j'ai été prêt à donner ma vie et je suis encore prêt à la donner pour la libération du peuple du Québec. »[7]

Lors de la crise d'Octobre, le Manifeste du FLQ (en) réclame sa libération immédiate, et celles d'autres felquistes emprisonnés[8].

Le fonds d'archives de François Schirm est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[9].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. « Décès de François Schirm, un ancien membre du FLQ », sur 985fm.ca via Wikiwix (consulté le ).
  2. « Décès du felquiste François Schirm », sur Le Devoir (consulté le ).
  3. (en) « Best Navigator to Online Casino Gaming », sur Gambling in Canoe (consulté le ).
  4. a b c d e f g et h Louis Fournier, F.L.Q. HISTOIRE D'UN MOUVEMENT CLANDESTIN., Éditions Québec/Amérique, , 509 p. (lire en ligne), p. 81
  5. Louis Fournier, F.L.Q. HISTOIRE D'UN MOUVEMENT CLANDESTIN., Éditions Québec/Amérique, , 509 p. (lire en ligne), p. 80
  6. a b c d et e Louis Fournier, F.L.Q. HISTOIRE D'UN MOUVEMENT CLANDESTIN., Éditions Québec/Amérique, , 509 p. (lire en ligne), p. 82
  7. a b c d et e Louis Fournier, F.L.Q. HISTOIRE D'UN MOUVEMENT CLANDESTIN., Éditions Québec/Amérique, , 509 p. (lire en ligne), p. 83
  8. Louis Fournier, F.L.Q. Histoire d'un mouvement clandestin., Éditions Québec/Amérique, , 509 p. (lire en ligne), p. 265
  9. Fonds François Schirm (MSS341), Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier