François Otenin

militaire français

François Otenin
Othenin, Ostenin, Ottenin
Naissance
Beauzée-sur-Aire
Décès (à 44 ans)
Compiègne
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Infanterie
Grade major
Années de service
Conflits Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Défense de Compiègne
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur

François Otenin (parfois écrit Ostenin, Othenin ou Ottenin) ( à Beauzée-sur-Aire à Compiègne) est un militaire s'étant illustré pour avoir tenu tête, ne disposant que de faibles moyens, à l'armée prussienne lors de la défense de Compiègne en 1814. Il est aussi connu sous le nom de Major Otenin.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Fils de Christophe Otenin, maître menuisier, et de Barbe Nicolas, François Otenin est né le à Beauzée-sur-Aire. Il est le cadet d'une fratrie de trois.

Carrière militaire modifier

Lors de la Levée en masse du , il s'enrôle dans l'armée et est incorporé avec son frère Jean-Baptiste dans le 5e bataillon de la Meuse et plus tard dans la 132e demi-brigade. L'armée de la Moselle, dont les frères Otenin faisaient partie, se rassembla entre la Sambre et la Meuse sous le commandement de Jourdan. Ce dernier ne tarda pas à franchir la Sambre et à investir Charleroy dans le courant de prairial an II. Mais avant que ce général eût réussi à mettre ses forces en ligne, il fut assailli par des troupes supérieures en nombre et contraint de se replier de nouveau de l'autre côté de la rivière. C'est ce même jour que Jean-Baptiste Otenin, son frère benjamin et alors sergent au 1er bataillon de la 132e demi-brigade d'infanterie, sera tué.

Caporal le 9 brumaire an II, sergent le 20 ventôse suivant, adjudant le 19 frimaire an IV, lieutenant le 13 prairial an VIII, capitaine le 16 nivôse an XIII, il fit partie des armées de Belgique, du Nord, de Sambre-et-Meuse, de Mayenne, du Danube, d'Helvétie, et du Rhin. Au cours de ses glorieuses campagnes, il fut blessé à Muttenthal en 1799, et fait prisonnier en 1800. Le , il fut nommé chef de bataillon au 33e de ligne. Ayant pris part à la campagne de Russie avec le 2e Corps, Otenin fut à nouveau grièvement blessé à la Moskowa.

Le , Napoléon étant à Gumbinnen (Prusse), passa en revue le 2e corps du duc de Reggio, dont faisait partie le 33e de ligne ; le chef de bataillon, Otenin, reçut des mains de l'Empereur la croix de Chevalier de la Légion d'honneur. Il sera fait Officier de la Légion d'honneur l'année suivante, le .

Siège de Compiègne modifier

 
Mort du Commandant François Othenin
 
La mort du major Otenin (Tableau de Fournier Sarlovèze)

Hommages modifier

La mort héroïque du Major Otenin a fait l'objet de plusieurs commémorations :

  • Une pierre tumulaire à la mémoire du Major a été placée par le conseil Municipal de Compiègne au cimetière du Clamart le [1]. Elle porte les inscriptions suivantes : "A la mémoire de François Ostenin, Major au 136e Régiment de Ligne, Officier de la Légion d'Honneur, Né à Beauzée (Meuse) le , mort le en défendant à la tête d'une très faible garnison la place de Compiègne assiégée par un corps d'armée de dix-huit mille prussiens. La ville de Compiègne reconnaissante.". Elle a par la suite été déplacée vers le parc de Songeons.
  • Une rue de Compiègne, proche du Château qu'il a si bien défendu, porte son nom[2] (épelé Othenin, anciennement rue de Chartres).
  • Une rue de son village natal de Beauzée-sur-Aire porte son nom (rue Otenin[3]).
  • Une statue à son effigie était érigée le , Boulevard des Cours (actuel cours Guynemer) à Compiègne[1]. Cette statue a été refondue le en application de la Loi de mobilisation des métaux non ferreux du du régime de Vichy sur l'enlèvement des statues de bronze en vue de leur fonte. Cette loi intervient en période d'Occupation allemande durant laquelle les statues ont été fondues pour récupérer le métal, mais aussi plus rarement dans un but idéologique[4].
  • Une caserne porte son nom à Compiègne [5]

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier