François Lehideux

hommes d'affaires et homme politique français

François Lehideux, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un industriel et homme politique français.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

François Lehideux est le troisième[a] fils de Jacques Lehideux, banquier et administrateur de sociétés, et de Suzanne Simon-Lorière. Son père est associé depuis 1902 de la Banque Lehideux et Cie[1], fondée en 1842 par le grand-père de Jacques et dirigée par le frère de ce dernier, Roger Lehideux, oncle de François, président de l'Union syndicale des banquiers de Paris et de la province et vice-président de la Confédération générale du patronat français[b]. Elle est alors « la principale banque catholique de Paris »[2]. Sa mère est Suzanne Simon-Lorière, issue d'une famille possédant les Ets Marinoni, qui fabriquent des pièces d'imprimerie et dont Jacques Lehideux est administrateur en 1919 puis président en 1923.

Fils d'un père « profondément catholique », François Lehideux est élève dans l’enseignement privé, au collège Sainte-Marie-de-Monceau. Il entre en 1921 à l'École libre des sciences politiques et en sort diplômé en 1924[3]. Il suit aussi parallèlement des études de lettres et de droit.

Il fait partie de 1922 à 1924 des « Équipes sociales », fondées en 1920 et animées par Robert Garric afin de constituer une élite sociale catholique chargée de « former la population ouvrière ». Il rencontre, « au rythme d’une soirée tous les dix jours, un groupe de jeunes ouvriers et employés qui appartenaient à un foyer géré par (l'Œuvre de l'hospitalité de nuit), dont (son) père était administrateur[4] ».

Après son service militaire en 1924-25 comme aspirant dans la cavalerie, il est stagiaire dans le monde de la banque (à la Guarantree Trust à Paris, au Crédit lyonnais) avant de rejoindre la banque familiale. Il séjourne aux États-Unis en 1926-27, où il travaille pour la banque Irving Trust (en) ainsi qu'aux usines Ford à Détroit durant trois semaines, par curiosité, puis en URSS en 1928[5].

Parcours chez Renault modifier

Le 7 mai 1929, il épouse Françoise Renault, fille de Fernand Renault et nièce de l'industriel de l'automobile Louis[6]. En juin 1930, il entre chez Renault comme adjoint du responsable de l'organisation de la livraison des voitures[7]. Louis Renault lui confie progressivement davantage de responsabilités. Il devient administrateur délégué en 1934[8]. Lehideux aurait été spécialement chargé de la lutte anti syndicale et anticommuniste au temps du Front populaire. Il aurait ainsi encouragé ainsi, à partir de 1936, la création au sein des usines Renault de groupements du Parti populaire français (PPF) et du Parti social français (PSF) et de syndicats chrétiens, pour contrer l'influence et le pouvoir de la CGT. D'après Laurent Dingli (historien et mari de la petite-fille de Louis Renault), qui s'appuie pour cela sur des archives privées de proches collaborateurs de Louis Renault[9], celui-ci aurait cependant été en désaccord avec la stratégie de François Lehideux et contre l'implantation de ces mouvements au sein de l'usine dont il dénonçait « l'activité dangereuse et combative »[10]. En novembre 1938, avec le préfet de police Langeron, François Lehideux fit évacuer les grévistes chez Renault au motif de « rébellion »[11],[12],[13]. Favorable à un « lock-out », il ne réembauche pas des syndicalistes trop politisés, afin de « soustraire les ouvriers à l'action des meneurs »[14].

Il fréquente des industriels comme Auguste Detœuf, des banquiers comme Jacques Barnaud de la Banque Worms, aspirant alors à un « renouvellement des élites, et notamment à la promotion des technocrates »[15].

De son parcours chez Renault, Laurent Dingli dresse un bilan peu flatteur dans ses ouvrages, affirmant que François Lehideux se serait comporté en autocrate autoritaire lorsqu'il était à la direction de l'usine.

Seconde Guerre mondiale : sous le gouvernement de Vichy modifier

En 1939, il est officier dans un régiment d'automitrailleuses, puis travaille dans l'équipe du ministre de l'Armement, Raoul Dautry.

Après la signature de l'armistice en 1940, François Lehideux devient en août 1940 directeur du Comité d'organisation de l'automobile (COA), un organisme chargé notamment d'aplanir les difficultés et les relations entre autorités allemandes et constructeurs automobiles français.

Toutefois, le contrôle exercé par le COA est limité, puisque 85 % des commandes automobiles passées se font directement entre le GBK et les constructeurs automobiles français.

Le maréchal Pétain nomme François Lehideux commissaire à la lutte contre le chômage en octobre, grâce à ses relations avec Jacques Barnaud[8], délégué à l'Équipement national en , en charge d'un plan d'équipement national échelonné sur dix ans, puis secrétaire d'État à la Production industrielle, dans le gouvernement de l'amiral François Darlan du , succédant ainsi à Pierre Pucheu. Il conçoit en 1941 avec d'autres jeunes technocrates comme Jacques Benoist-Méchin, Paul Marion, et Jacques Barnaud un vaste plan de reconstruction économique de la France qui serait intégrée à une économie continentale dirigée par l'Allemagne nazie. Ce « Plan pour un ordre nouveau en France », approuvé par Darlan et remis à Otto Abetz en avril 1941, évoque aussi la participation de la France à la « défense de l'Europe », toujours aux côtés de l'Allemagne nazie[16],[17]. Il est décoré de la Francisque.

Il quitte le gouvernement au retour de Pierre Laval, le , et redevient directeur du COA jusqu’en 1944.

À la Libération modifier

À la Libération, Lehideux est arrêté le , inculpé deux jours plus tard d’intelligence avec l’ennemi, emprisonné à la prison de la Santé, puis à Fresnes, le . Il est remis en liberté provisoire le [18],[19],[20],[21] et bénéficie d'un non-lieu de la Haute Cour de justice en , pour insuffisance de charges et faits de résistance[22],[23],[24] : il avait en effet protégé des membres de l'Organisation civile et militaire (OCM). Le capitaine Marc O'Neill, membre du réseau, avait demandé sa libération en 1944 auprès du ministre de l’Intérieur André Le Troquer, pour l’aide que François Lehideux lui avait fournie en l’aidant à faire passer du matériel en zone libre. O'Neill a été à Vichy un protégé de Lehideux : ce dernier l'a fait entrer à la direction des Fabrications du secrétariat d'Etat à la production industrielle puis à son cabinet avant de l'accueillir au COA après novembre 1942. Lehideux lui a servi de boîte aux lettres et de bailleur de fonds lorsqu'O'Neill a rejoint la résistance en novembre 1942[25],[26].

Retour dans l'industrie modifier

Après la guerre, François Lehideux devient membre du conseil d'administration de Ford SAF (Société anonyme française, filiale de Ford), en septembre 1949[27]. Lehideux, lorsqu'il présidait le COA, avait travaillé avec Maurice Dollfus, P-DG de Ford-SAF et défendu les intérêts de cette firme[8]. Après le départ à la retraite de Maurice Dollfus, il est président-directeur général de 1950 à 1953[28], où il est chargé de redresser les comptes et sans doute contenir les revendications du personnel, alors que Ford SAF connaît des tensions sociales extrêmes, avec un bras de fer entre la direction et la CGT[29]. Il fait développer, sans en avertir les hauts dirigeants américains de la firme, un coupé de luxe à moteur V8, la Ford Comète, sans que le cahier des charges en ait été fixé par la direction américaine de Ford. Lors d'un voyage en France, Henry Ford II découvrira cette voiture avec surprise et agacement, d'autant que les premiers modèles n'ont même pas le logo Ford [30]. Il marquera son appréciation pour la ligne de la voiture, mais il concevra une rancune tenace envers Lehideux pour l'avoir lancée sans l'approbation du siège et en dépit de toute réflexion industrielle (lourde, chère à produire, pas assez puissante : 68ch SAE, conçue dans l'esprit de François Lehideux pour servir le prestige de Ford France, elle se vendra mal et sera produite à seulement 2 200 exemplaires). Devant ce qu'il ressent comme une insubordination, Henry Ford II décide de se séparer de sa filiale française, d'autant que sa méfiance à l'égard de la politique de la IVe République - avec un Parti communiste très puissant générant des grèves à répétition dans son usine - lui faisaient craindre une nationalisation. Il fait venir deux dirigeants de Dearborn, le siège de l'entreprise, chargés de remettre de l'ordre dans les comptes car Henry Ford II veut mettre fin aux activités de sa filiale française de plus en plus déficitaire[30]. François Lehideux est remplacé par Francis C. Reith[30] et l'usine de Poissy, les modèles de la gamme et ceux à venir seront vendus fin 1954 à bas prix à Simca, jeune constructeur français alors en pleine expansion. Entre-temps, la Comète recevra un moteur plus puissant de 105ch pour tenter de relancer les ventes en janvier 1954, devenant ainsi la Comète Monte Carlo[30]. La voiture restera produite sous la marque Simca jusqu’au printemps 1955 et sa commercialisation finira dans la plus grande discrétion en juillet de la même année, en ayant écoulé les stocks.

Après son passage chez Ford S.A.F., Lehideux devint président-directeur général des Forges et ateliers de Commentry-Oissel — Georges Villiers, président du CNPF, en est l'un des administrateurs — jusqu’à la fin des années 1960[c]. Il préside de 1959 à 1961 la société Pétro-Fouga[d] et est administrateur de l’entreprise de bâtiments et travaux publics THEG (Travaux hydrauliques et entreprise générale), entreprises toutes deux liées à Commentry-Oissel. Il est aussi administrateur de la société de cimenterie Poliet & Chausson, du motoriste ABG, puis des établissements Tunzini, intégrés à Saint-Gobain en 1965[e] Ses activités débordent les frontières françaises : il tente en 1957 de se lancer dans l’exploitation du pétrole en Espagne, où il devient vice-président de la société « Autopistas españolas[31] ».

Liaisons politiques après 1958 modifier

Lehideux semble organiser des « déjeuners » à Paris. Georges Pompidou cite ainsi un « déjeuner Lehideux » auquel il participe en . C’est par Pompidou qu’il a pu rencontrer au moins à quatre reprises le général de Gaulle dans ses locaux de la rue de Solferino entre 1955 et 1958, pendant la « traversée du désert » du général[32]. Il signe en un appel de personnalités d'horizons divers (le général Zeller, Gabriel Marcel, Gilbert Grandval, Louis Massignon, Stanislas Fumet) appelant à un « gouvernement de salut public » dirigé par le général de Gaulle pour « rétablir entre les Alliés les relations de confiance actuellement compromises », rétablir l'autorité de l'État, rebâtir l'unité nationale, réaliser une réforme des institutions et « faire en sorte que la justice sociale devienne une réalité »[33]. Mais de 1959 à 1961, il n’est nommé que membre[28] du Conseil économique et social alors présidé par Émile Roche[f], peut-être grâce à Michel Debré[35],[g].

Activités associatives après-guerre modifier

Lehideux est l'un des premiers membres français du mouvement civique transnational « Fraternité mondiale », fondé à Paris en lors d'un congrès international, pour combattre notamment l'antisémitisme en Europe ; il est avec le syndicaliste Gaston Tessier l'un des deux Français désignés membres du comité provisoire du mouvement à la fin du congrès[37]. Un journal français le présente l'année suivante comme président de la section française de Fraternité mondiale[38]. Il est ensuite l'un de ses « parrains » (sponsor) jusqu'en 1954-1955[39] et est membre de sa section parisienne.

Il est membre de la section française de la Ligue européenne de coopération économique (LECE ou ELEC), en 1952-1953[40].

Il préside deux groupes de réflexion patronaux :

  1. Il est vice-président du Comité européen pour le progrès économique et social (CEPES) et président-fondateur en 1952 de son groupe français ; il occupe cette fonction jusqu'en 1958-1959, puis est remplacé par Jean-Édouard Senn mais reste membre du conseil d'administration jusqu'en 1966. Le CEPES, organisme de réflexion transnational proeuropéen, néolibéral et atlantiste, est né sous les auspices de la fondation Ford et d'une organisation patronale américaine, le CED[41],[42],[43] ;
  2. Il est l'un des vice-présidents en 1959 du Centre d'études politiques et civiques (CEPEC)[44] puis son président dans les années 1970. Il succède à l'industriel cotonnier Georges Laederich, qui a été un vice-président du groupe français du CEPES et l'un des principaux fondateurs du CEPEC.

Dernières années et défense de la mémoire du Maréchal Pétain modifier

Il préside ensuite l'Association pour défendre la mémoire du Maréchal Pétain (AMDP) à partir de 1984 et est l'objet de poursuites avec l'avocat Jacques Isorni à la suite de la parution dans Le Monde du d'un encart publicitaire intitulé : « Français, vous avez la mémoire courte[45],[46] » : après avoir été condamné en première instance, condamnation confirmée par la cour d'appel de Paris et la Cour de cassation[47], il s'adresse à la Cour européenne des droits de l'homme, qui estime, dans un arrêt rendu le , que condamner une personne ayant présenté sous un jour favorable les actions du maréchal Pétain constitue une violation du droit à la liberté d'expression, tel que défini par l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme. La CEDH condamne ainsi la France à verser à Lehideux et Isorni la somme de 100 000 francs[48].

Famille modifier

Son fils Patrick épouse en 1964 la chanteuse Michèle Arnaud. Sa fille Maitchou épouse Jacques-Alain de Sédouy.

 
Tombe de François Lehideux et de sa famille au cimetière de Passy.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les deux autres étant Hubert, l'aîné (fondé de pouvoir puis co-gérant en 1927 de la banque Lehideux), et Michel, décédé en 1918.
  2. Jean Garrigues confond l'oncle et le neveu dans Les patrons et la politique : 150 ans de liaisons dangereuses, Perrin, 2011 : ce n'est pas François Lehideux qui est administrateur du Crédit lyonnais, mais son oncle Roger, depuis 1920. F. Lehideux n’est pas le gendre de Louis Renault, n’a jamais siégé au conseil général de la CGPF, et n’est pas non plus président de l’Union française des banques (p. 121). De même, Annie Lacroix-Riz présente faussement François Lehideux comme vice-président de la CGPF dans De Munich à Vichy: L'assassinat de la Troisième République 1938-1940, Armand Colin, 2008, et dans Le choix de la défaite: Les élites françaises dans les années 1930, Armand Colin, 2010. L'erreur consistant à présenter François Lehideux comme membre du conseil de la CGPF apparaît aussi dans Georges Lefranc, Les organisations patronales en France: du passé au présent, Payot, 1976, p. 63, Jean Magniadas, Le patronat, Messidor/éditions sociales, 1991, p. 50
  3. Commentry-Oissel, fondée en 1919, est une firme d'importance moyenne, une société anonyme au capital de 156 millions de francs dans les années 1950, puis de 5 340 000 francs nouveaux en 1961. Ses activités dans l’Allier sont touchées par la crise de la sidérurgie : ses effectifs fondent de 311 ouvriers à 90 en 1968 (Les villes du Massif central, Université de Saint-Étienne, 1971, p. 305)
  4. La société Pétro-Fouga est constituée en 1958 pour la reprise de l’usine de Béziers des établissements Fouga et Cie. Son capital est de 5 millions de francs. Elle est liquidée en 1962, entraînant le licenciement de plusieurs centaines d’ouvriers et les critiques de la gauche pour qui « les crédits apportés (par l’État) à des groupes financiers (comme Pétro-Fouga) n’ont rien apporté à l’économie locale » : cf. Économie et politique, 1964, p. 109, qui souligne que « la Cour des comptes elle-même s’est étonnée dans son rapport de la facilité avec laquelle elle encaissa un milliard et demi d’anciens francs de crédit public avant de déposer le bilan en laissant un passif de 4 milliards pour un actif de 300 millions » et Raoul Balso, Les Éts Fouga de Béziers (1920-1966), dans la Revue d'histoire des chemins de fer, 28-29/2003 (Georges Villiers et Emile Roche sont cités).
  5. Lehideux s’est lié à Bernard Tunzini en 1939, selon ses Mémoires, alors qu’ils étaient tous deux officiers durant la « drôle de guerre » ; Tunzini lui avait succédé au commandement de son peloton du 3e régiment d’artillerie motorisée. Tunzini avait repris ses fonctions aux côtés de son père durant l’occupation.
  6. Roche est également administrateur de Poliet et Chausson, Commentry-Oissel et de Pétro-Fuga[34].
  7. Lehideux est convié à une réception à l’Élysée avec les autres membres du Conseil économique et social en , et avec des grands noms du patronat privé, de l’acier, de la banque, de la chimie, de l’automobile, du textile, etc.[36] : Emmanuel de Vitry, Paul-Cavallier de Pont-à-Mousson, le baron Petiet, François et Jean-Pierre Peugeot, François Michelin, Raoul de Vitry, Marcel Boussac, Jean Prouvost, Charles Gillet, etc.

Références modifier

  1. Archives nationales du monde du travail, Banque Lehideux et Cie, 1842-1956, Les Documents politiques, diplomatiques et financiers, mai 1927, Archives commerciales de la France, 29 mars 1902, Dossier de la Légion d'honneur de Jacques Lehideux dans la base Léonore, Dossier de la Légion d'honneur de Roger Lehideux (1862-1942) dans la base Léonore
  2. Lehideux 2001, p. 29-30.
  3. Vincent Adoumié, Histoire de France : De la république à l'État français 1918-1944, Hachette Éducation, (ISBN 978-2-01-181885-0, lire en ligne)
  4. Cf. ses mémoires, Annales catholiques, 5 mai 1912 (son père est trésorier de l'Œuvre). La « foi héritée » de François Lehideux « se transforme et s’approfondit » selon ses dires (postface de ses mémoires, p. 460). Et à la fin de vie, il écrit : « J’essayai de rendre ma vie cohérente avec cette foi (catholique). Si je n’y ai pas toujours réussi, j’ai toujours retrouvé en celle-ci la lumière de l’espérance. Mais, quoi qu’il en soit, si je m’efforçais, dans ma vie professionnelle et politique, de chercher dans ma foi le guide et le sens de mon action, ma foi restait, si j’ose dire, une valeur intime, une recherche faite dans le silence de ma conscience pour la détermination de mon action ».
  5. Lehideux 2001, p. 56-66.
  6. « Mariages », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  7. Lehideux 2001, p. 74.
  8. a b et c Patrick Fridenson, Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion, , p.422.
  9. Laurent Dingli, « Note de Louis Renault sur François Lehideux, 22 juillet 1940 et Note de Louis Renault à François Lehideux, juillet 1940 | Le site de Louis Renault », (consulté le )
  10. Laurent Dingli, « Rejet de l'extrême droite et choix industriels. Une lettre inédite de Louis Renault à François Lehideux », , site louisrenault.com, .
  11. Gilbert Hatry, "Louis Renault patron absolu", Paris, Editions JCM,
  12. Chadeau, Louis Renault, Chapitre 5 sur 1936-1938
  13. Archives Renault carton 18
  14. Lehideux 2001, p. 95-102.
  15. Lehideux 2001, p. 86.
  16. Nicolas Weill, « François Lehideux », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  17. Olivier Dard, La synarchie. Le mythe du complot permanent, Perrin, coll. tempus, 2012, p. 148
  18. « Mise en liberté provisoire de François Lehideux », L'Aurore,‎ (lire en ligne).
  19. « François Lehideux en liberté », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  20. « A Laënnec, François Lehideux coule des jours paisibles », L'Humanité,‎ (lire en ligne).
  21. (Selon ses mémoires, Lehideux aurait fait plusieurs infarctus et a été hospitalisé avant sa libération : p. 457).
  22. Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, t. 2, 1972. Voir p. 297 où sont énumérées les décisions de la Haute cour de justice relatives à l'épuration.
  23. Bénédicte Vergez-Chaignon, Vichy en prison : les épurés à Fresnes après la Libération, Gallimard, 2006.
  24. Lehideux 2001, p. 480-481.
  25. Bénédicte Vergez-Chaignon, Les vichysto-résistants de 1940 à nos jours , Perrin, 2008, pp. 522-526
  26. Lehideux 2001 : Lehideux l'aurait connu comme officier en 1939. O'Neill lui aurait fait savoir en 1941 qu'il s'ennuyait dans son poste au Maroc et qu'il souhaitait être affecté à la direction des fabrications. Lehideux a obtenu de Pucheu sa mutation puis l'a proposé en août 1941 pour s'occuper du transport clandestin de matériel de guerre en zone libre. Il aurait ensuite aidé O'Neill et cite des attestations de résistants, notamment d'O'Neill, et d'officiers britanniques (p. 400-414).
  27. « Renseignements et avis financiers », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  28. a et b Biographie sur le site des Annales des mines.
  29. Jean-Louis Loubet, Nicolas Hatzfeld, « Poissy : de la CGT à la CFT Histoire d'une usine atypique », dans Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 2002/1, n° 73 : Lire en ligne
  30. a b c et d Paul Clément-Collin, « Ford Comète et Monte Carlo : coupés météoriques fabriqués chez Facel », sur carjager.com, .
  31. Rafael Castro Balaguer, Genesis y transformacion de un modelo de inversion international: el capital frances en la Espana del siglo XX p. 146.
  32. Georges Pompidou, Lettres, notes et portraits, 1928-1974, Robert Laffont, 2012, carnet du 7 au et note no 58 ; Bernard Lachaise, « Les visiteurs du général de Gaulle au 5 rue de Solferino au temps de la traversée du désert », Espoir, no 131, (en ligne sur le site charles-de-gaulle.org). Seules soixante personnes ont été reçues au moins quatre fois.
  33. Le Monde, ,
  34. Erling Bjol, La France devant l'Europe, Munksgaard, 1966, p. 335.
  35. Philippe Alméras, Vichy, Londres, Paris, Éd. Dualpha, 2002, p. 220.
  36. Jean-Paul Alexis, Au protocole du général de Gaulle, Perrin, 2010.
  37. Article extrait du New York Times, .
  38. Paris-presse, L’Intransigeant, 26 octobre 1951, p. 2
  39. archives.jdc.org, Lettre d'Emmanuel Monick, octobre 1952, Ibid., 18 novembre 1953, columbia.edu, Lettre de Paul-Henri Spaak, 1er novembre 1954
  40. LECE, supplément à la publication no 13, « La reconstruction monétaire de l'Europe et sa contribution au progrès économique et social », p. 14 : il fait partie des « participants de la section française de la LECE » qui n'ont pas pu participer à la conférence monétaire internationale de Bruxelles en .
  41. Collectif, L'Europe du patronat : de la guerre froide aux années soixante : actes du colloque de Louvain-la-Neuve des 10 et , Peter Lang, 1993.
  42. Jean-François Colas, « Patronat et réseaux d'influence : l'exemple de Georges-René Laederich, ou les ambiguïtés du néolibéralisme chrétien », dans Dominique Barjot, Olivier Dard, Frédéric Fogacci et Jérôme Grondeux (dir.), Histoire de l'Europe libérale. Libéraux et libéralisme en Europe, XVIIIe-XXIe siècle, Nouveau monde éditions, 2016, p. 276-271
  43. Fridenson 2010, p. 423 (L'auteur écrit faussement que Lehideux a fondé en 1952 le Centre européen pour la politique économique et sociale (sic). Il a en fait fondé à la demande des Américains son groupe français. C’est l’Italien Vittorio Valletta qui préside le CEPES à l'échelle européenne.)
  44. Jean-François Colas, « Patronat et réseaux d'influence : l'exemple de Georges-René Laederich, ou les ambiguïtés du néolibéralisme chrétien », op. cit., 2016, p. 274 : Il a fréquenté ses premiers dîners et participé à une réunion de son bureau d'études le , pour une conférence de l'amiral Gabriel Auphan sur les bases d'un redressement français (Les Dossiers du CEPEC, no 2, p. 42).
  45. Présentation sur le site de l'ADMP.
  46. Le titre de l'encart fait référence à une phrase, restée célèbre, de l'allocution du maréchal Pétain du .
  47. « CEDH : trois arrêts récents sur la liberté d'expression et d'information », sur le site de l'Observatoire européen de l'audiovisuel.
  48. Publication de l'arrêt sur le site de l'ADMP.

Annexes modifier

Source primaire modifier

Bibliographie modifier

  • Laurent Dingli, Louis Renault, Paris, Flammarion, 2000.
  • Richard F. Kuisel, « Vichy et les origines de la planification économique (1940-1946) », Le Mouvement social : bulletin trimestriel de l'Institut français d'histoire sociale, Les Éditions ouvrières, no 98,‎ , p. 77-101 (lire en ligne).
  • Collectif, Dictionnaire des patrons français, Flammarion, 2010, p. 421-423
  • Who's who, 1971.

Liens externes modifier