François-Xavier-Marie-Jules Gieure

François-Xavier-Marie-Jules Gieure
Fonctions
Archevêque titulaire
Cius (d)
à partir du
Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron
-
François-Antoine Jauffret (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
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Nationalité
Activités
Autres informations
Consécrateurs
Blason

François-Xavier-Marie-Jules Gieure[1], né le à Castets dans les Landes et mort le (à 85 ans) à Messanges dans les Landes, est un prélat français qui fut évêque de Bayonne de à .

Biographie modifier

Formation modifier

François-Xavier-Marie-Jules Gieure est le deuxième fils de Barthélemy Gieure, propriétaire rentier, et de son épouse, née Virginie Vielle. Son frère aîné François-Albin (dit Albini) fera une carrière de médecin et deviendra député des Landes quelques mois en . François-Marie Gieure poursuit ses études au collège ecclésiastique de Dax, puis au séminaire Saint-Sulpice de Paris.

Prêtre modifier

Il est ordonné prêtre le à l'âge de 23 ans[2]. Il est ensuite nommé vicaire à la paroisse de la Madeleine de Mont-de-Marsan, puis directeur du petit séminaire d'Aire-sur-Adour et ensuite aumônier des ursulines de Saint-Sever. Il est nommé recteur du grand séminaire d'Aire-sur-Adour en [3] et nommé chanoine.

Évêque modifier

Il est préconisé évêque de Bayonne le et sacré à Saint-Pierre de Rome par le pape Pie X lui-même[4], le suivant. Dès le début de son épiscopat, il est confronté à la poursuite de la politique anti-cléricale du régime de la Troisième République. Le séminaire de Bayonne est confisqué et l'évêque doit trouver de nouveaux lieux pour la centaine de séminaristes expulsés qui étudient dans des locaux provisoires. Le projet ne prend forme qu'en à la veille de la guerre de 1914-1918 et les bâtiments du nouveau séminaire ne sont prêts qu'en (il a servi à l'armée américaine pendant l'année précédente). Les tensions s'apaisent après la guerre à cause du tribut du sang versé par les ecclésiastiques au combat et les congrégations reviennent peu à peu d'exil dans les décennies suivantes. Pendant le conflit, il multiplie les œuvres en faveur des familles de soldats morts au front, il organise aussi des prières publiques dans toutes les paroisses pour les soldats morts, le soutien aux armées alliées[5], pour le retour de la paix et le salut de la Patrie[6]. D'un point de vue spirituel et pastoral, il appuie la cause de Louis-Édouard Cestac, devenu serviteur de Dieu en ; il appuie aussi en les recommandations du Saint-Siège concernant la première communion des enfants dès l'âge de raison. Il fait publier un nouveau catéchisme dans son diocèse en [7], amélioré en et en . Il soutient les carmels de Bayonne, d'Oloron et de Pau, notamment à l'occasion du quatrième centenaire de Thérèse d'Avila en . Il demande la consécration des familles au Sacré-Cœur en . Pendant tout son épiscopat, il défend la beauté de la liturgie et le chant grégorien.

Il consacre évêque coadjuteur de la Réunion Georges Marie Bonnin de La Bonninière de Beaumont à Pau, le , et en Jean Saint-Pierre, évêque auxiliaire de Carthage, qui fut son secrétaire dès , puis le Clément Mathieu, évêque d'Aire-et-Dax, qui fut directeur du séminaire de Bayonne.

Il érige plusieurs nouvelles paroisses à cause de la poussée démographique, notamment les paroisses Notre-Dame, Saint-Joseph et Saint-Jean-Baptiste à Pau en [8], ou encore Sainte-Marie d'Anglet en . Son diocèse connaît pendant son épiscopat une constante progression des baptêmes, de la pratique religieuse et des vocations[9]. Il soutient le mouvement du scoutisme dès [10] et apporte une grande attention à l'enseignement catholique et aux séminaristes. Il fait aussi publier des lettres circulaires en langue basque. D'un point de vue politique, il demande à ses prêtres de prendre leur distance de l'Action française[11].

Il se retire le , recevant le titre d'évêque in partibus de Cius (de)[12] et Henri-Jean Houbaut lui succède. Il meurt à la veille de ses 86 ans.

Hommages modifier

  • Une voie de Bayonne lui est dédiée, l'avenue Monseigneur Gieure.

Notes et références modifier

  1. Il signe François-Marie Gieure
  2. (en) catholic-hierarchy.org
  3. Directeur en 1895.
  4. Assisté de Louis-Joseph Luçon, tout nouvel archevêque de Reims, et Enard, tout nouvel évêque d'Auch.
  5. Lettre circulaire du .
  6. De fréquentes lettres pastorales et circulaires sont publiées pendant la guerre, quant aux moyens préconisés.
  7. Catéchisme de Mgr Gieure
  8. Lettre pastorale du , imprimerie Lasserre, Bayonne,
  9. Bernard Goïty, op. cit.
  10. Lettre circulaire no 104, 1914, Bayonne
  11. Michel Leymarie et Jacques Prévotat, L'Action française, culture, société, politique, éd. Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve-d'Ascq, 2008, p. 287-288
  12. (en) catholic-hierarchy.org

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Bernard Goïty, Histoire du diocèse de Bayonne, éd. Secrétariat de l'Évêché, Bayonne, 2007
  • Chanoine Jean Lamarque, Un grand évêque de France, Monseigneur Gieure, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, Bayonne, imprimerie du Courrier, 1937

Liens externes modifier