Benjamin Joseph Blanger

Benjamin Joseph Blanger
Biographie
Naissance
Abbeville
Ordination sacerdotale
Décès (à 66 ans)
Limoges
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Florian Desprez
Évêque de Limoges
Évêque de Guadeloupe et Basse-Terre

Blason
« Infirma mundi elegit Deus » (« Dieu choisit les faibles de ce monde »)
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

François-Benjamin-Joseph Blanger, né le à Abbeville (Somme) et mort le , est un prélat français, évêque de la Guadeloupe puis évêque de Limoges.

Biographie modifier

Jeunesse et premières années modifier

Après avoir fait ses humanités sous la direction de Louis-Martin Porchez, futur évêque de la Martinique, il entre au collège de Boulogne-sur-Mer puis au séminaire d'Amiens où il reçoit, en , l'ordination sacerdotale des mains de Jean-Marie Mioland. Blanger est successivement curé de Péronne et de Sailly-le-Sec.

Vicaire en Martinique modifier

Il devient, en , vicaire général de Porchez, nommé évêque Saint-Pierre et Fort-de-France. En , il est nommé à la tête de la paroisse de Fort-de-France[1]. À la mort du prélat, l'abbé Blanger reste attaché à l'administration du diocèse et assume la longue vacance du siège ce qui le fit apprécier du clergé local. Son rôle est particulièrement important, car il n'hésite pas à fournir à l'épiscopat mexicain l'hospitalité durant son séjour à Fort-de-France, lors de l'expédition du Mexique. Il noue ainsi des relations avec les plus hauts personnages de la marine française. Il contribue à calmer l'effervescence des zouaves révoltés qui s'étaient emparés d'un des forts de la ville.

À la suite de l'insurrection du sud de l'île de la Martinique en , l'abbé Blanger assiste dans leurs derniers moments les cinq rebelles qui furent condamnés à être fusillés au polygone Desclieux, en décembre [2].

Évêque de la Guadeloupe et de Basse-Terre modifier

Le nouvel évêque de la Martinique, Amand-Joseph Fava, appuya l'abbé Blanger auprès du pape Pie IX. Il le présente comme le plus à même de succéder à Joseph-Clair Reyne au siège épiscopal de Basse-Terre. Nommé par décret du , Blanger est préconisé le et sacré le cinquième évêque de la Guadeloupe depuis la création de l'évêché de Basse-Terre, en . La cérémonie se déroule à Saint-Sulpice (Paris) le , sous les auspices de Florian Desprez, archevêque de Toulouse. le , Blanger arrive à Basse-Terre[1].
En , il voue l'ensemble de son diocèse au Sacré-Cœur[3]. De même, l'année suivante, dans le développement de la dévotion mariale qui touche les Antilles, il relance la dévotion envers Notre-Dame de Guadalupe, dont une statue est placée au-dessus de l'entrée de la cathédrale de Basse-Terre. En , il choisit une livre de prière pour cette dévotion et annonce que quarante jours d'indulgence sont accordées aux fidèles qui réciteraient cinq Pater et cinq Ave devant la statue[4]. Enfin en , il instaure un pèlerinage diocésain en l'honneur de Notre-Dame de Guadeloupe qui se déroule le en direction d'un oratoire situé aux Abymes[5]. En , il réorganise son diocèse en doyennés et paroisses[6].

Évêque de Limoges modifier

Il est transféré au siège épiscopal de Limoges par décret du , en remplacement de Pierre-Henri Lamazou, décédé. Son installation solennelle eut lieu le mercredi en la cathédrale de cette ville[7].

Benjamin Blanger est mort le dimanche des suites d'une longue maladie [8]. Amand-Joseph Fava prononcera l'éloge funèbre du défunt dans la cathédrale de Limoges, le [9].

Distinction modifier

Armes modifier

D'azur, au sautoir d'or accompagné de quatre tiges de roseaux du même[11].

Sources modifier

  • "La Semaine religieuse du diocèse de Tulle", 1er septembre 1883, no 35, p. 456-457.
  • Guilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne)
  • Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 2-84586-085-4, OCLC 44971779, BNF 37119805, présentation en ligne)

Références modifier

  1. a et b Guilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne), p. 203
  2. « pkls.org/pajlistwa/sept1870.ht… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  3. Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 2-84586-085-4, OCLC 44971779, BNF 37119805, présentation en ligne), p. 191
  4. Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 2-84586-085-4, OCLC 44971779, BNF 37119805, présentation en ligne), p. 193
  5. Philippe Delisle, Histoire religieuse des Antilles et de la Guyane françaises : Des chrétientés sous les tropiques ? 1815-1911, Paris, Éditions Karthala, coll. « Mémoire d'Églises », , 347 p. (ISBN 2-84586-085-4, OCLC 44971779, BNF 37119805, présentation en ligne), p. 198
  6. Guilbaud (Abbé), Les étapes de la Guadeloupe religieuse, Basse-Terre, Imprimerie catholique, , 228 p. (lire en ligne), p. 204
  7. La Semaine religieuse du diocèse de Tulle, no 41, 13 octobre 1883.
  8. La Croix, mardi 13 décembre 1887.
  9. Oraison funèbre de Mgr François-Benjamin-Joseph Blanger, évêque de Limoges, prononcée dans l'église cathédrale de Limoges, le 25 janvier 1888: par... Mgr Amand-Joseph Fava, M. Barbou, 1888, 48 pages.
  10. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  11. Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p. 121-122. Consultable sur Gallica.

Annexes modifier