François-André Vincent
François-André Vincent, né le à Paris où il est mort le , est un peintre français.
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BiographieModifier
Élève de son père, le miniaturiste François-Élie Vincent[1], professeur à l'Académie de Saint-Luc, puis de Joseph-Marie Vien, François-André Vincent est lauréat du prix de Rome de 1768, et séjourne en Italie de 1771 à 1775. Il est admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1777 et, à partir de cette date, expose régulièrement au Salon.
Il est nommé professeur de l'École des beaux-arts de Paris le et confirmé le , c'est sa première nomination, et succède à Anne-Louis Girodet[2].
En 1799, il épouse Adélaïde Labille-Guiard, qui a été formée par son père à la miniature et par lui-même à l'huile.
De 1809 à 1815, il est professeur de dessin à l'École polytechnique[3].
Considéré comme l’un des principaux rivaux de Jacques-Louis David, il est rapidement supplanté par celui-ci. À la Révolution, ses convictions royalistes l’opposent encore plus à David.
Il devient l'un des premiers membres de l’Académie des beaux-arts de l'Institut de France, qui remplace l'Académie royale en 1795. Vers la fin de sa vie, il peint moins à cause de problèmes de santé, mais il continue à recevoir des honneurs officiels. Il était décoré de la Légion d'honneur[4] et membre de plusieurs académies européennes.
François-André Vincent est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (11e Division)[5].
ŒuvreModifier
- Germanicus apaisant la sédition dans son camp, 1768, huile sur toile, École nationale supérieure des beaux-arts[6].
- Le Temple de la Sibylle, vers 1773, huile sur toile, 57 × 38,5 cm, château Borély, musée des arts décoratifs et de la mode, Marseille[7]
- Portrait de Bergeret de Grancourt, 1774, 61,5 × 47,5 cm, Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon[7]
- Diane, « portrait » de la chienne de Bergeret, 1774, huile sur toile, 61 × 73,5 cm, Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon[7]
- Portrait de Pierre Rousseau, 1774, huile sur toile, 82 × 68 cm, Saint-Omer, musée de l'hôtel Sandelin
- La Leçon de dessin ou Un jeune Homme, donnant une leçon de dessin à une Demoiselle, 1774, huile sur toile, 61,4 × 74 cm, Paris, collection particulière[7]
- Portrait de Lemonnier à la tête bandée, 1774-1775, huile sur toile, 57 × 38 cm, Musée des beaux-arts de Marseille[7]
- Triple portrait de l’artiste, de l’architecte Pierre Rousseau et du peintre Coclers dit van Wyck, 1775, huile sur toile, 81 × 98 cm, musée du Louvre, Paris[7]
- Saint Jérôme dans le Désert écoutant la trompette du Jugement dernier, 1777, huile sur toile, 177,6 × 242 cm, Montpellier, musée Fabre[7].
- Alcibiade recevant des leçons de Socrate, ou Alcibiade et Socrate, 1777, huile sur toile, 98,6 × 131 cm, Montpellier, musée Fabre[7]
- Le Marquis de La Galaizière créé chancelier de Lorraine au château de Meudon par Stanislas Leszczynski le , 1778, huile sur toile, Nancy, musée historique lorrain
- Molé et les factieux, ou Le Président Molé, saisi par les factieux, au temps des guerres de la Fronde, 1779, huile sur toile, 325 × 325 cm, Assemblée nationale[8],[7]
- Les Sabines, ou Combat des Romains et des Sabins interrompu par les femmes Sabines, 1781, huile sur toile, 325 × 423 cm, musée des beaux-arts d'Angers[7]
- Orithye enlevée par Borée, vers 1781, huile sur toile, 68,5 × 54,5 cm, Musée des beaux-arts de Tours [7].
- Henri IV faisant entrer des vivres dans Paris, 1783, huile sur toile, 157 x 192 cm, musée du Louvre, Paris
- Henri IV rencontrant Sully blessé, vers 1783, huile sur toile, 535 × 390 cm, Château de Pau[7].
- Zeuxis choisissant pour modèles les plus belles filles de Crotone, 1789, huile sur toile, musée du Louvre, Paris
- Portrait du comédien Dazincourt, 1792, huile sur toile, 73 × 60 cm, Musée des beaux-arts de Marseille[7]
- Portrait de madame Boyer-Fonfrède et de son fils, 1796, huile sur toile, 96 × 79 cm, musée du Louvre, Paris[7]
- L’Agriculture, dit La Leçon d’agriculture ou La Leçon de labourage, 1798, huile sur toile, 213 × 313 cm, musée des beaux-arts de Bordeaux[7]
- La Mélancolie, 1800-1801, huile sur toile, 78 × 63 cm, Musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau[7].
- Monsieur et Madame Boyer-Fonfrède et leurs enfants, 1801, huile sur toile, Musée de l'Histoire de France (Versailles)[7]
- Allégorie de la libération des esclaves d’Alger par Jérôme Bonaparte, 1806, huile sur toile, 132 × 200 cm, Château Wilhelmshöhe, Cassel[7].
- Dates non documentées
- L’Enlèvement d'Orithye par Borée, huile sur toile, musée des beaux-arts de Rennes
- Guillaume Tell renversant la barque sur laquelle le bailli impérial Gessler traversait le lac de Lucerne, huile sur toile, Musée des Augustins de Toulouse[9].
ÉlèvesModifier
Comme son rival David, François-André Vincent était à la tête d'un important atelier où il a formé de nombreux élèves, entre autres :
- Jean Alaux (1786-1864) ;
- Jean-Joseph Ansiaux (1764-1840) ;
- Pierre-Nolasque Bergeret (1782-1863) ;
- Antoine Dubost (1769-1825) ;
- Jean-Bruno Gassies (1786-1832) ;
- Louis-Marie Guichard (1770-1832), sculpteur ;
- François-Joseph Heim (1787-1865) ;
- Charles Toussaint Labadye (1771-1798) ;
- Charles Paul Landon (1761-1826) ;
- Charles Meynier (1768-1832) ;
- Pierre-Antoine Mongin (1761-1827) ;
- Louis-Alexandre Péron (1776-1855) ;
- François-Édouard Picot (1786-1868) ;
- Isabelle Pinson (1769-1855), née Proteau ;
- Charles Thévenin (1764-1838) ;
- Louis Thomassin, actif de 1796 à 1810 ;
- Horace Vernet (1789-1863).
ExpositionModifier
Le musée des beaux-arts de Tours a présenté la première rétrospective de l'artiste du au [10]. Cette exposition a connu une itinérance au musée Fabre de Montpellier du au [11].
IconographieModifier
- Louis-Marie Guichard, François-André Vincen, 1816, médaillon en marbre ornant le tombeau du peintre dont Guichard fut l'élève. Paris, cimetière du Père-Lachaise[5].
GalerieModifier
- Œuvres de François-André Vincent
Portrait de Monsieur Bergeret de Grancourt (1774), musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon.
Bélisaire (1776), Montpellier, musée Fabre.
Le marquis de La Galaizière créé chancelier de Lorraine au château de Meudon par Stanislas Leczinski le (1778), Nancy, musée historique lorrain.
La Leçon de labourage (1793-98), musée des beaux-arts de Bordeaux.
L'Enseignement de Socrates à Alcibades (1777), Montpellier, musée Fabre.
Notes et référencesModifier
- (en) « François-André Vincent », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- Frédéric Chappey, « Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts, (1794-1873) », dans Romantisme, no 93, 1996, p. 95-101.
- [PDF] musees.regioncentre.fr
- Jean-Pierre Cuzin, François-André Vincent : Catalogue raisonné de l’œuvre, Paris, Arthena, , p. 20
- Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière du Père-Lachaise XVIIIe et XIXe siècles, Paris, éd. de l'Amateur, , 334 p. (ISBN 978-2-85917-346-3, OCLC 49647223, notice BnF no FRBNF38808177)
- Ce tableau remporte le prix de Rome de 1768.
- Œuvre présentée aux expositions de 2014 à Tours et Montpellier.
- Le peintre obtient un très grand succès au Salon de 1779 avec ce tableau. Dépôt du musée du Louvre.
- Une esquisse se trouve au musée de la Sénatorerie de Guéret.
- http://www.mba.tours.fr/include/viewFile.php?idtf=7386&path=0e%2FWEB_CHEMIN_7386_1379594230.pdf dossier de presse
- Jean-Pierre Cuzin, « François-André Vincent - Une redécouverte », in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, décembre 2013-janvier-février 2014, no 26, p. 96-97.
AnnexesModifier
BibliographieModifier
- Jean-Pierre Cuzin, François-André Vincent (1746-1816), entre Fragonard et David, Éditions Arthena, 2013 (ISBN 978-2-903239-51-0). Catalogue raisonné des œuvres de François-André Vincent.
Liens externesModifier
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Deutsche Biographie • Encyclopédie Larousse
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « François-André Vincent » dans la base Joconde.