Frédéric Valletoux

homme politique français

Frédéric Valletoux
Illustration.
Frédéric Valletoux à Fontainebleau en 2022.
Fonctions
Ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention
En fonction depuis le
(2 mois et 15 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Gabriel Attal
Ministre Catherine Vautrin
Gouvernement Attal
Prédécesseur Agnès Firmin-Le Bodo
Conseiller régional d'Île-de-France
En fonction depuis le
(14 ans et 22 jours)
Élection 21 mars 2010
Réélection 13 décembre 2015
27 juin 2021
Circonscription Seine-et-Marne
Président Jean-Paul Huchon
Valérie Pécresse
Député français

(1 an, 8 mois et 15 jours)
Élection 19 juin 2022
Circonscription 2e de Seine-et-Marne
Législature XVIe (Cinquième République)
Groupe politique HOR
Prédécesseur Sylvie Bouchet Bellecourt
Successeur Juliette Vilgrain
Maire de Fontainebleau

(16 ans, 8 mois et 18 jours)
Élection (partielle)
Réélection 16 mars 2008
30 mars 2014
28 juin 2020
Prédécesseur Jacques Nizard
Successeur Julien Gondard
Biographie
Nom de naissance Frédéric Claude Henri René Valletoux
Date de naissance (57 ans)
Lieu de naissance Paris 15e (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP/LR (2005-2016)
Agir (2019-2022)
HOR (depuis 2021)
Diplômé de Lycée François-Ier
Université Panthéon-Sorbonne
Profession Journaliste
Distinctions Voir distinctions

Signature de Frédéric Valletoux
Maires de Fontainebleau
Ministres français chargés de la Santé

Frédéric Valletoux (/fʁedeʁik valtu/), né le à Paris, est un journaliste et un homme politique français. Il est ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention depuis le .

Maire de Fontainebleau de 2005 à 2022 et conseiller régional d'Île-de-France depuis , il préside également la Fédération hospitalière de France de 2011 à 2022. Il est élu député en 2022. Membre d'Horizons, et proche de son président, Édouard Philippe, il est nommé ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention dans le gouvernement Attal en 2024.

Situation personnelle modifier

Origines modifier

Frédéric Claude Henri René Valletoux naît le [1], dans le 15e arrondissement de Paris, en région Île-de-France. Il est le fils de Philippe Valletoux, vice-président de Dexia, et spécialiste de la fiscalité locale[2],[3] et de Françoise Cunin des Brosses[4]. Sa famille et lui s'installent à Fontainebleau en 1980[4],[5].

Formation modifier

Il étudie ainsi au lycée François-Ier de Fontainebleau, où il obtient le baccalauréat en 1985. Il poursuit par la suite par une licence en histoire à l'université Panthéon-Sorbonne. Il obtient le diplôme d'études universitaires générales (DEUG) en 1989[4],[5]. En 1990 et 1991, il commence à s'impliquer dans la vie publique en organisant un festival de jazz à Fontainebleau[4].

Vie privée modifier

Il est le père de cinq enfants[5] : trois garçons nés dans les années 1990[6],[4] d'un premier mariage avec Marie-Sophie Houis-Valletoux, cadre et associée dans une société de conseil dans le secteur des assurances et de la santé[7]. Il a deux autres enfants issus d'une seconde union[4].

Carrière professionnelle modifier

Du côté de la vie professionnelle, il entame une carrière de journaliste en 1990, d'abord spécialisé dans les collectivités locales, à la revue Pouvoirs locaux pour l'Institut de la gouvernance territoriale et de la décentralisation[4]. Il intègre ensuite la rédaction de La Gazette des communes du Groupe Moniteur, puis rejoint Les Échos en 1994 pendant une dizaine d'années où il rédige successivement au « service Régions » et au « service France politique ». En 2002, il retourne à La Gazette des communes en tant que rédacteur en chef avant d'être nommé, en 2005, directeur délégué chargé des projets éditoriaux du Groupe Moniteur pour lequel il travaille à mi-temps en devenant maire[4],[8],[6]. Il consacre ainsi quinze années à l'activité journalistique[5].

Politique modifier

Carrière locale modifier

Il est élu conseiller municipal d'opposition à Fontainebleau, alors qu'il travaille encore à la rédaction des Echos au service politique, sur la liste de Jean-François Robinet en 2001. Il adhère à l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2005[4].

Le , le maire de Fontainebleau Jacques Nizart est contraint à la démission[source insuffisante] à la suite de rivalités au sein de son équipe. Des élections municipales partielles sont organisées à la suite desquelles Frédéric Valletoux, alors âgé de 39 ans, candidat d'une des 3 listes divers droite[9] et soutenu par les ministres Christian Jacob, Jean-François Copé et Gilles de Robien[10], devient le nouveau maire de Fontainebleau. Il obtient 45,59 % des voix au second tour le dans un duel avec Jean-François Robinet[9],[11],[12]. Il déclare par ailleurs en 2020 que, selon lui, passer du journalisme à la politique n'est pas incohérent, arguant que « ces deux fonctions ont en commun le traitement de sujets d'intérêt général »[5].

Dans cette ville, il crée notamment des conseils de quartier, pourtant facultatifs au vu de la taille de la ville, et embauche un « manager de centre-ville »[13]. Il est réélu maire de Fontainebleau en 2008 (45,93 % ; 47,30 %)[14], en 2014 (43,72 % ; 45,77 %)[15], puis en 2020 (48,84 % ; 60,37 %)[16].

Carrière régionale et nationale modifier

Candidat aux élections législatives de 2007, sans l'investiture nationale de son parti, il est battu par Didier Julia[17],[18] ; aux élections cantonales de 2008, cette fois avec l'investiture du parti au pouvoir, par Jean-François Robinet, aboutissant à un échec encore plus important[18]. Il est également nommé membre, en tant que porte-parole adjoint, de l'équipe de campagne de son amie Valérie Pécresse. À partir de la mi-, il est en outre chargé par l'UMP de coanimer le débat sur le Grand Paris[18]. Le , il est élu conseiller régional d'Île-de-France[19].

 
Frédéric Valletoux avec Édouard Philippe, lors d'une séance de dédicace d'un livre de ce dernier, à Fontainebleau, le .

Il quitte Les Républicains en 2016, dénonçant un durcissement du parti, puis se rapproche graduellement de la majorité présidentielle jusqu'à rejoindre Agir, parti fondé par l'ex-LR Franck Riester, le 5 juillet 2019[20]. En 2021, il rejoint le nouveau parti Horizons d'Édouard Philippe[21], en s'y impliquant en tant que l'un des référents pour l'Île-de-France[22].

Le , il est élu député de la deuxième circonscription de Seine-et-Marne sous l'étiquette Ensemble[23]. Dans l'hémicycle, il place les enjeux de santé au cœur de ses priorités[24]. Il réussit notamment à faire promulguer, le , une loi « visant à améliorer l'accès aux soins par l'engagement territorial des professionnels » par le combat des déserts médicaux[25],[26],[27]. L'idée d'une nomination au ministère de la Santé — ce qui est aussi un objectif personnel[26] — est évoquée à l'occasion de plusieurs remaniements : elle devient concrète le dans le rôle de « ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention »[24],[27],[28].

Activités associatives modifier

En 1999, il fonde l'association « Agir à Fontainebleau »[4]. À partir d', Frédéric Valletoux s'engage dans la domaine des établissements hospitaliers, en dirigeant la section Île-de-France de la Fédération hospitalière de France. Il est élu président de cette association en [29], l'ancien président Jean Leonetti ayant quitté la fonction après sa nomination comme ministre. Frédéric Valletoux est réélu président le , face à Jean-Louis Touraine[30] ; le , face à Olivier Véran[31] ; le [32], unique candidat à sa succession[8]. Il soutient, au nom de la Fédération, « le rétablissement d’un service public hospitalier fort et dynamique, inscrit dans la double exigence de qualité et d’efficience »[33]. Durant la pandémie de Covid-19, il s'implique ainsi en qualité de président dans l'amélioration des relations entre les soignants, l'administration et les communes[34].

Distinction modifier

Références modifier

  1. Ministère de l'Intérieur, Répertoire national des élus, , 1 p. (lire en ligne [csv]), ligne no 30075
  2. Philippe Valletoux, « Le maire, un financier pas comme les autres », Pouvoirs, vol. 148, no 1,‎ , p. 31–42 (ISSN 0152-0768, DOI 10.3917/pouv.148.0031, lire en ligne, consulté le )
  3. « Fiscalité locale : le rapport Valletoux trace une « nouvelle donne » », sur Les Echos, (consulté le )
  4. a b c d e f g h i et j Constanty 2009, p. IV.
  5. a b c d et e Julie Le Bolzer, « Frédéric Valletoux au chevet de l'hôpital », Les Échos, no 23197,‎ , p. 27 (lire en ligne  , consulté le )
  6. a et b Sébastien Blondé, « Frédéric Valletoux élu maire », Le Parisien,‎ , p. 3 (lire en ligne  , consulté le )
  7. Super Utilisateur, « Qui est la Madame bancassurance et santé de PMP ? », sur Consultor (consulté le )
  8. a et b Marie-Sophie Ramspacher, « Frédéric Valletoux », Les Échos, no 20558,‎ , p. 12
  9. a et b « Élections municipales 77 : Frédéric Valletoux élu maire de Fontainebleau », Agence France-Presse,‎
  10. « Trois ministres soutiennent Valletoux à Fontainebleau », Le Figaro, no 19034,‎ , p. 9
  11. Sébastien Morelli, « Frédéric Valletoux élu avec 45,59 % », Le Parisien,‎ , p. 3 (lire en ligne  , consulté le )
  12. Carl Meeus, « Frédéric Valletoux : le maire qu'on n'attendait pas », Le Point, no 1727,‎ , p. 13
  13. Constanty 2009, p. II.
  14. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales 2008 »  , sur interieur.gouv.fr (consulté le )
  15. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 »  , sur interieur.gouv.fr (consulté le )
  16. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 »  , sur interieur.gouv.fr (consulté le )
  17. « Sursaut de la gauche, l'UMP conserve la majorité », Le Monde, Agence France-Presse, Reuters,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  18. a b et c Constanty 2009, p. III.
  19. « Vos 24 conseillers régionaux », Le Parisien,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  20. Yoann Vallier, « Le maire de Fontainebleau Frédéric Valletoux rejoint « Agir » », sur La République de Seine-et-Marne, (consulté le )
  21. Yoann Vallier, « Frédéric Valletoux : « Édouard Philippe a la carrure d’un homme d’État » », La République de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  22. Yoann Vallier, « Seine-et-Marne. Comment Horizons, le parti d'Édouard Philippe, avance ses pions », La République de Seine-et-Marne,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  23. https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives-2022/077/07702.html
  24. a et b Hakim Mokadem, « Remaniement : qui est Frédéric Valletoux, le nouveau ministre de la Santé ? », Paris Match,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  25. Proposition de loi visant à améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels : proposition de loi, Paris, Assemblée nationale, coll. « Texte de la commission no 1336 / XVIe législature de la Cinquième République française », (lire en ligne  )
  26. a et b Sabine Delanglade, « Portrait : Frédéric Valletoux », Les Échos,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  27. a et b Mattea Battaglia et Camille Stromboni, « Frédéric Valletoux, un ministre de la santé plus politique », Le Monde, no 24605,‎ , p. 9/29 (lire en ligne  , consulté le )
  28. Guillaume Jacquot, « Frédéric Valletoux à la Santé : une confiance à reconstruire avec les médecins », Public Sénat,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  29. « Frédéric Valletoux », Le Figaro, no 20888,‎ , p. 27
  30. A.B.-I., « Frédéric Valletoux réélu président de la FHF », Le Quotidien du médecin,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  31. Anne Bayle-Iniguez, « Hôpitaux : Frédéric Valletoux réélu à la tête de la FHF, à l'issue d'un vote serré », Le Quotidien du médecin,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  32. Cyrille Dupuis, « Valletoux rempile à la tête de la FHF et veut un « choc d'attractivité » pour les soignants », Le Quotidien du médecin,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  33. « Le service public hospitalier selon le rapport Devictor », La Gazette de l'hôpital, no 111,‎ , p. 8
  34. Blanche Bourgeois, « Frédéric Valletoux, monsieur bons offices de la Macronie », La Gazette des communes,‎ (lire en ligne  , consulté le )
  35. Ministère de la Culture et de la Communication, « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres juillet 2011 »  , sur culture.gouv.fr, (consulté le )

Bibliographie modifier

  • [Constanty 2009] Hélène Constanty, « Fontainebleau : le système Frédéric Valletoux - sa méthode, sa garde rapprochée, ses opposants », L'Express, no 3024,‎ (également en une du numéro)

Annexes modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier