Frédéric Estèbe
Fonctions
Président
Conseil de l'ordre du Grand Orient de France (d)
-
Gouverneur de La Réunion
-
Victor Jean Brochard (d)
Henry Cléret de Langavant (d)
Président
Ligue de l'enseignement
Toulouse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
Montauban (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Grand maître du Grand Orient de France
Autres informations
Distinction

Frédéric Estèbe (né le à Buenos Aires en Argentine et mort le à Montauban) est un administrateur colonial français, grand-maître du Grand Orient de France en 1930[1],[2].

Biographie modifier

En 1871, sa famille s'installe en France. Après des études à l’École normale de Toulouse, il commence sa carrière d'enseignant dans la même ville[3] à l'école Bayard[4]. En 1888-1891, il est vice-résident de Nosy Be à Madagascar chargé de l'enseignement du français mais aussi élève chancelier de la vice-résidence[5], lors du protectorat français de Madagascar (1882-1897)[6].

Après son mariage à Toulouse le avec Marie Estèbe[7],[Note 1], le couple s'installe à Madagascar la même année. Présent dans l'île lors de la seconde expédition de Madagascar (1895-1897), il est remarqué par Galliéni[8] et nommé administrateur à partir du , puis administrateur maire d'Antananarivo le [6].

En 1903, il est promu secrétaire général de 1re classe, puis enchaîne les postes outre-mer : en 1911, gouverneur d'Oubangui-Chari, puis à partir de 1913, secrétaire général puis gouverneur général de l'Afrique-Équatoriale française[6]. Lorsque la Grande Guerre éclate, il prend des initiatives pour défendre la Colonie dont la défense des communications entre Brazzaville et la frontière avec l'Afrique occidentale allemande. Ces décisions permettent d'assurer la maîtrise de la Basse-Sangha (Ouesso, Dalo, Bayanga et Likélemba[9]) et du Congo et de préparer sereinement la Campagne du Kamerun[10].

L'année 1916 le retrouve gouverneur général du Moyen-Congo puis du Cameroun. En 1920, il est promu gouverneur de première classe et nommé à La Réunion jusqu'en septembre 1922[3]. Il prend sa retraite le et devient gouverneur honoraire[6]. Lors de l'annonce de sa retraite, il a été injustement impliqué dans l'affaire des détournements de colis postaux de la Réunion et plusieurs journaux démentiront l'information[11].

Frédéric Estèbe a rencontré au cours de sa carrière de nombreux francs-maçons dont Félix Éboué[5]. En 1930, il est élu grand maître du Grand Orient de France et, en 1931, nommé commissaire de l'Exposition coloniale internationale de Paris[12].

Il meurt le à Montauban d'une hémorragie cérébrale[3].

Distinctions modifier

Hommage modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Victorine Jeanne Marie Raymonde Estèbe porte le même patronyme que son mari.

Références modifier

  1. « Frédéric Estèbe (1863-1936) », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  2. « Du Conseil de l'Ordre du GODF dans l'entre-deux-guerres », sur godf.iderm.free.fr, Institut d'études et de recherches Maçonniques (consulté le ).
  3. a b et c Éric Turpin, L’église catholique et les pouvoirs politiques dans le diocèses de Saint-Denis de La Réunion de 1911 à 1981 : Thèse de doctorat, Université de La Réunion, , 620 p. (www.theses.fr [PDF]), p. 99-100.
  4. À Toulouse : le magazine d'informations de la ville de Toulouse du 1er décembre 1932 : À la Ligue Française de l'Enseignement sur Gallica
  5. a et b Arlette Capdepuy, Félix Éboué, 1884-1944 : mythe et réalités coloniales, Bordeaux III, Université Michel de Montaigne, , 509 p. (HAL tel-01249385, lire en ligne).
  6. a b c d et e Mario Serviable, Alain-Marcel Vauthier et Michel Verguin, « Le dico », sur leboucan.fr, L’Académie de l’île de La Réunion (consulté le ), onglet E
  7. Registre d’État-civil, vol. Mariages 1892, t. 1801-1918, Toulouse, Haute-Garonne, France, , p. 1E551.
  8. Paul Pistre, « La franc-maçonnerie, pilier de la vie toulousaine », Toulouse, une métropole méridionale : Vingt siècles de vie urbaine, Presses universitaires du Midi,‎ , p. 625–632 (ISBN 978-2-912025-50-0, DOI 10.4000/books.pumi.33946, lire en ligne, consulté le ).
  9. « Sangha, Circonscription (République du Congo) », sur ANOM (consulté le )
  10. Journal officiel de l'Afrique équatoriale française du 15 mai 1936 : M. Estèbe Frédéric sur Gallica
  11. Le Midi socialiste du 30 décembre 1922 : Le gouverneur n'est pas révoqué sur Gallica
  12. « Sous le signe de l'opportunisme », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  13. À Toulouse, magazine d'information, du 1er avril 1936 : obsèques de M. Frédéric Estèbe sur Gallica
  14. « Le collège Frédéric-Estèbe s'appellera Claude-Nougaro », sur La Dépêche, (consulté le )

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier