Frère Jérôme

peintre canadien
Frère Jérôme
Frère Jérôme Paradis en 1991.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
LavalVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Joseph Ulric-Aimé ParadisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Archives conservées par

Frère Jérôme ( - ), né Joseph Ulric-Aimé Paradis, est un enseignant et artiste canadien, frère de la congrégation de Sainte-Croix. Il est lié à l'histoire de l'art contemporain du Québec, ayant côtoyé les Paul-Émile Borduas, Fernand Leduc, Jean-Paul Mousseau et Claude Vermette, tant comme élèves que comme collègues.

Biographie modifier

Dès l'âge de 12 ans, Ulric-Aimé entre en communauté dans la congrégation de Sainte-Croix[2] pour y prendre l'habit le . Ulric-Aimé devient alors frère Jérôme.

La carrière d'enseignant du frère Jérôme commence en 1921, à l'école Beaudet, à Ville Saint-Laurent. À l'âge de 25 ans, en 1927, sa communauté l'envoie au Collège Notre-Dame[3], à Montréal. Sauf pour un exil de 1948 à 1958, il y réside toute sa vie. Pédagogue remarquable, le frère Jérôme enseigne durant plus de 70 ans, à près de 10 000 élèves.

 
Atelier du Frère Jérôme, 1994

En tant que professeur d'arts plastiques au Collège Notre-Dame, il développe un goût artistique avant-gardiste pour un membre d'une communauté religieuse catholique romaine. Sa démarche dénote, entre autres, une recherche de spiritualité et démontre son intérêt pour l'art figuratif, l'automatisme et le langage pictural abstrait.

Il a d'ailleurs été de tous les grands mouvements de pensée de son époque : Refus global, Prisme d'yeux, Plasticiens. À sa mort en 1994, il laisse un corpus imposant de plus de 3 000 œuvres[4] ainsi qu'un héritage artistique imposant qui a marqué toute une génération d'artistes qui ont fréquenté son atelier dans les années 1970 et 1980 (dont Diane Dufresne, Orita Leprohon (cy) et Nichole Ouellette).

« … l'histoire de mon atelier est un peu celle de tous les ateliers de collèges depuis trente ans : on vivote à travers les déménagements de locaux et la menace permanente de disparition partielle ou totale. »

— Frère Jérôme, dans : Guy Robert, Jérôme un frère jazzé, 1969[5].

 
En vrac, enveloppes, lettres et dessins du frère Jérôme

Musées et collections publiques modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « https://archives.uqam.ca/fonds-archives/archives-privees/11-gestion-archives-historiques/46-fonds-archives.html?varcote=12P » (consulté le )
  2. Congrégation de Sainte-Croix, « Frère Jérôme Paradis, c.s.c (Artiste peintre) » (consulté le )
  3. Collège Notre-Dame, « Une école secondaire privée » (consulté le )
  4. Nuances dans le Vieux-Montréal,, « Frère Jérôme, un grand artiste abstrait », sur Galerie d'art à Montréal (Québec) (consulté le )
  5. Guy Robert, Jérôme, un frère jazzé, Éditions du Songe, .
  6. « Frère Jérôme (Ulric-Aimé Paradis) », sur Collections | MNBAQ (consulté le )