Fosse no 6 des mines de l'Escarpelle

Fosse no 6 des mines de l'Escarpelle
La fosse no 6 le 7 novembre 1984.
La fosse no 6 le .
Puits n° 6
Coordonnées 50,431825, 3,064144[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1886
Profondeur 406 mètres
Étages des accrochages 223, 301 mètres...
Arrêt 1936 (extraction)
1973 (service)
1983 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1983
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Leforest
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de l'Escarpelle
Groupe Groupe de Douai
Unité de production Unité de production de Douai
Secteur Secteur Est
Siège Siège n° 9 de l'Escarpelle
Ressources Houille
Concession Escarpelle

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 6 des mines de l'Escarpelle
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 6 des mines de l'Escarpelle

La fosse no 6 de la Compagnie des mines de l'Escarpelle est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Leforest. Mise en chantier en 1884, neuf ans après la fosse no 5, elle est située à quelques centaines de mètres de la fosse no 2, et jouit comme elle d'une très bonne localisation à proximité de la ligne Paris-Nord - Lille. Mise en service en 1886, elle est détruite après la Première Guerre mondiale, et cesse d'extraire en 1936, après avoir extrait 4 533 337 tonnes de houille.

Elle assure ensuite le service et l'aérage des fosses nos 9 et 10. Le puits, jugé trop vétuste, est remblayé en 1983, et les installations détruites. De la fosse, il subsiste les terrils nos 130 et 130A, partiellement exploités et reconvertis en espaces verts, ainsi que les habitations construites par la Compagnie, puis par le Groupe de Douai.

La fosse modifier

Exploitation modifier

La fosse no 6 est commencée à Leforest[1] le , avec un diamètre de 3,65 mètres afin de servir à l'aérage du puits no 2, situé 650 mètres au sud-sud-ouest[note 1]. En décembre 1885, on installe un premier accrochage à 223 mètres et un second à 301 mètres en 1886[A 1]. L'extraction cesse au puits no 6 en . La fosse sert alors de puits de service pour la fosse no 10, mise en service depuis peu, et située à 1 385 mètres au nord-nord-ouest[note 1]. La production totale a été de 4 533 337 tonnes[A 1].

Vers 1960, le toit du chevalement est enlevé et remplacé par une poutre de roulement équipée d'un chariot palan, ce qui en modifie considérablement l'aspect. En 1966, le puits est utilisé comme bure pour la fosse no 10 jusqu'en 1973. À partir de cette date, la fosse no 6 sert au retour d'air pour la fosse no 9 à Roost-Warendin jusqu'en 1982. Le puits profond de 406 mètres cesse alors le service et est remblayé en 1983. La machine d'extraction à air comprimé fabriquée par la Société des Ateliers Thiriau en Belgique est démontée et exposée dans la grande verrière du Centre historique minier de Lewarde. Le chevalement est abattu le mardi , à 14 h 45[1].

Reconversion modifier

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le site est dans sa partie sud reconverti en espace vert, tandis que des habitations individuelles ont été construites sur la partie nord du carreau.

Les terrils modifier

Deux terrils ont été édifiés à proximité de la fosse[3].

Terril no 130, Pas de la Ville Est modifier

50° 25′ 43″ N, 3° 04′ 01″ E

Le terril no 130, situé à Leforest, est un des deux terrils plats de la fosse no 6 des mines de l'Escarpelle, c'est le terril le plus au sud. Il a été partiellement exploité.

Terril no 130A, Pas de la Ville Ouest modifier

50° 25′ 55″ N, 3° 04′ 02″ E

Le terril no 130A, situé à Leforest, est un des deux terrils plats de la fosse no 6 des mines de l'Escarpelle, c'est le terril le plus au nord, et le plus proche du carreau de fosse. Il a été partiellement exploité, un lac se trouve en son milieu.

Les cités modifier

La Compagnie des mines de l'Escarpelle a bâti des cités aux alentours de la fosse. Il s'agit de maisons groupées par deux et possédant un étage, voire un grenier. Ces modèles sont propres à la Compagnie. Il est ainsi possible de retrouver les mêmes habitations près d'autres fosses de la Compagnie. Après la Nationalisation, le Groupe de Douai a fait construire dans des espaces non encore bâtis des cités des habitations en plain-pied. Ces habitations sont courantes dans le bassin minier.

Notes et références modifier

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. « 1883 - 1936 » est indiqué comme date de fonçage puis de remblaiement du puits no 6 sur sa tête de puits matérialisée, mais les vraies dates sont 1884 - 1983.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a et b Dubois et Minot 1991, p. 75

Voir aussi modifier

 

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 75.  
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II,