Fort Fizzle
Description de cette image, également commentée ci-après
Reconstruction d'une partie de Fort Fizzle.
Informations générales
Date
Lieu Comté de Missoula, Montana (États-Unis)
Belligérants
Drapeau des États-Unis États-Unis Nez-Percés

Guerre des Nez-Percés

Batailles

Guerre des Nez-Percés :

Coordonnées 46° 44′ 36″ nord, 114° 11′ 10″ ouest
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Fort Fizzle
Géolocalisation sur la carte : Montana
(Voir situation sur carte : Montana)
Fort Fizzle

Fort Fizzle (littéralement « Fort Fiasco ») était une barricade militaire temporaire érigée en pour intercepter les Amérindiens Nez-Percés dans leur fuite de l'Idaho vers la vallée de la Bitterroot au Montana via le col Lolo.

Contexte modifier

Au milieu des années 1870, le gouvernement des États-Unis tente de contraindre les Nez-Percés à s'installer dans une réserve. Plusieurs groupes refusent de se soumettre aux termes d'un traité signé en 1863 par quelques chefs ne représentant pas l'ensemble de la tribu. Une série d'événements conduit alors à un conflit connu sous le nom de guerre des Nez-Percés.

Contraints d'abandonner leur village après l'attaque de l'armée américaine à la bataille de la Clearwater les et , les Nez-Percés hostiles aux États-Unis se dirigent vers Kamiah au nord et traversent la Middle Fork de la Clearwater. Le , les chefs nez-percés tiennent conseil près de la ville actuelle de Weippe afin de décider de la suite de leurs actions. Bien qu'ils soient unanimes sur le fait que suivre la piste Lolo jusque dans la vallée de la Bitterroot dans le Montana soit la meilleure façon d'échapper à la poursuite du général Howard, ils sont divisés quant à leur objectif final[1]. Chef Joseph souhaite à terme retourner dans la vallée de la Wallowa ; White Bird suggère de fuir au Canada tandis que Looking Glass insiste fortement pour que la tribu continue sa marche jusque dans les plaines à bisons où ils pourront se joindre à leurs amis les Crows[2]. Finalement, les partisans de Looking Glass l'emportent et les autres chefs acceptent de se ranger à son idée[2].

Pendant que la colonne principale des Nez-Percés progresse le long de la piste Lolo, Looking Glass conduit une partie des guerriers attaquer et saccager la sous-agence de Kamiah, incendiant des propriétés et volant plusieurs centaines de chevaux aux Nez-Percés signataires du traité de 1863[3]. Après cette attaque, Howard décide d'attendre des renforts avant de lancer une opération de grande ampleur et ce n'est que le qu'il se lance à leur poursuite[4],[5]. Comme le Montana vers lequel se dirigent les Nez-Percés se trouve hors de sa juridiction, Howard a pris soin d'avertir par télégraphe le brigadier général Alfred H. Terry, commandant du département du Dakota, de la venue probable des Amérindiens hostiles dans sa juridiction[4]. N'ayant pas anticipé la possibilité d'une extension de la campagne des Nez-Percés dans son département, Terry ne dispose à proximité de Missoula que de deux compagnies du 7e régiment d'infanterie (en) sous les ordres du capitaine Charles C. Rawn[4].

Le , Rawn envoie le lieutenant Francis Woodbridge avec quatre hommes à cheval reconnaître le secteur afin d'y déceler la présence des Amérindiens[6]. Trois jours plus tard, étant toujours sans nouvelle de Woodbridge, Rawn dépêche le lieutenant Charles A. Coolidge avec un soldat et quelques civils volontaires pour partir à sa recherche[6]. Ils le retrouvent le lendemain, en train de revenir, n'ayant aperçu aucun Nez-Percé hostile[6]. Le même jour, un métis nommé Jim Simonds les informe de l'arrivée des Nez-Percés dans le Montana[7]. La nouvelle se propage rapidement et la consternation s'installe parmi les colons de la vallée de la Bitterroot[8]. Le , Rawn conduit environ 35 soldats et une cinquantaine de civils volontaires en amont de la piste Lolo, en un endroit du canyon de Lolo Creek qu'il estime le plus facilement défendable, entre les Amérindiens et la vallée de la Bitterroot[8]. Rawn y fait creuser des tranchées et élever des parapets faits de rondins de bois[9].

Notes et références modifier

  1. Forczyk 2011, p. 54.
  2. a et b Greene 2000, p. 106-107.
  3. Greene 2000, p. 102-103, 107.
  4. a b et c Forczyk 2011, p. 56.
  5. Greene 2000, p. 104-105.
  6. a b et c Brown 1967, p. 220.
  7. Greene 2000, p. 108-109.
  8. a et b Greene 2000, p. 109.
  9. Brown 1967, p. 222.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier