Forstérite

minéral

Forstérite[1]
Catégorie IX : silicates[a]
Image illustrative de l’article Forstérite
Forstérite brute et taillée
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Mg2O4Si Mg2SiO4
Identification
Masse formulaire[b] 140,6931 ± 0,0027 uma
Mg 34,55 %, O 45,49 %, Si 19,96 %,
Couleur vert ; jaune ; blanc ; verdâtre ; incolore ; brun ; rouge clair ; vert jaunâtre ; grisâtre ; gris bleu
Système cristallin orthorhombique
Réseau de Bravais primitif P
Classe cristalline et groupe d'espace dipyramidale ;
Pbnm
Macle sur {100} {011} {012}
Clivage bon sur{001}, distinct sur {010}
Cassure conchoïdale
Habitus massif ; compact ; grenu ; grain
Faciès tabulaire ; prismatique ; isométrique
Échelle de Mohs 7
Trait blanc
Éclat vitreux, gras
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,636 – 1,730
nβ = 1,650 – 1,739
nγ = 1,669 – 1,772
Biréfringence Δ=0,0330-0,0420 ; biaxe négatif
2V = 84° (calculé)
Fluorescence ultraviolet nulle
Transparence transparente à translucide
Propriétés chimiques
Densité 3,27 à 3,28
Température de fusion 1890 °C
Fusibilité fond et donne une boulette magnétique
Solubilité soluble dans HNO3
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La forstérite est un minéral du groupe des silicates et du sous-groupe des nésosilicates. De composition Mg2SiO4, c'est le pôle pur magnésien de l'olivine (le pôle pur ferreux étant la fayalite Fe2SiO4). Les cristaux peuvent atteindre 17 cm de long[2].

Inventeur et étymologie modifier

La forstérite a été décrite par le minéralogiste français Armand Lévy en 1824, et dédiée à Adolarius Forster (en) (1739-1806), collectionneur prussien et oncle du célèbre marchand de minéraux John Heuland (en).

Topotype modifier

Monte Somma, complexe volcanique Somma-Vésuve, Naples, Campanie Italie.

Cristallographie modifier

  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 4,756 Å, b = 10,195 Å, c = 5,981 Å, Z = 4 ; V = 290,00 Å3
  • Densité calculée = 3,22 g/cm3

Cristallochimie modifier

Groupe de l’olivine modifier

Les membres de ce groupe répondent à la formule XYSiO4 où X comme Y peut être Ca, Mg, Mn, Fe ou Ni.

Synonymie modifier

  • Boltonite (von Kobell 1838)[3]. Le nom fait référence au topotype Bolton, Comté de Worcester, Massachusetts, États-Unis.
  • Péridot blanc (Scacchi)[4], ce terme s'est également appliqué à la monticellite.

Variété modifier

Gîtologie modifier

  • Dans la croûte terrestre, les membres riches en Mg sont des constituants importants des roches ignées mafiques et ultramafiques ; ils se trouvent également dans les calcaires dolomitiques métamorphisés thermiquement. Les membres riches en Fe sont des phases mineures des roches ignées alcalines et des sédiments ferrifères métamorphisés.
  • À teneurs élevées en magnésium la forstérite coexiste avec le périclase (MgO). En revanche, à teneurs élevées en SiO2 la forstérite se transforme en enstatite.

Minéraux associés modifier

Gisements remarquables modifier

  Algérie

  Canada

  France

  Italie

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.

Références modifier

  1. (en) William Alexander Deer, Robert Andrew Howie et J. Zussman, Rock-Forming Minerals : Orthosilicates, vol. 1A, Londres, Longman Higher Education, , 2e éd., 936 p. (ISBN 978-0-582-46526-8).
  2. (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Silica, Silicates, vol. II, Mineral Data Publishing, .
  3. (de) Franz Ritter von Kobell, Grundzüge der Mineralogie, Nuremberg, , p. 202.
  4. Alfred Des Cloizeaux, Manuel de minéralogie, vol. 1, .
  5. J. P. Lorand et J. Y. Cottin, Bulletin de Minéralogie, vol. 110, 1987, p. 373-378.
  6. (en) J. V. Van Velthuizen, « The Parker Mine, Notre Dame du Laus (Québec) », Mineralogical Record, vol. 24, no 5,‎ , p. 369-373.
  7. Ch. Lefèvre et Ph. Cocusse, Bulletin de Minéralogie, vol. 108, 1985, p. 189-208.
  8. J. N. Borget, D. Barrier, G. Pourtier et P. Medard, « Minéralogie du Mont Denise (Haute-Loire) », Le Cahier des Micromonteurs, vol. 83,‎ , p. 3-8.
  9. « La Mine De Coustou, Vieille-Aure. Hautes-Pyrénées », Le Règne Minéral, no 47, septembre-octobre 2003, p. 5-21.

Voir aussi modifier

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