Fontenay-sur-Eure

commune française du département d'Eure-et-Loir

Fontenay-sur-Eure
Fontenay-sur-Eure
La mairie et l'église Saint-Séverin
Logo monument historique Inscrit MH (1987)[1].
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Michel Charpentier
2020-2026
Code postal 28630
Code commune 28158
Démographie
Gentilé Fontenaisien, fontenaisiens, fontenaisienne, fontenaisiennes
Population
municipale
1 153 hab. (2021 en augmentation de 26,15 % par rapport à 2015)
Densité 84 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 50″ nord, 1° 24′ 27″ est
Altitude Min. 135 m
Max. 161 m
Superficie 13,8 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lucé
Législatives Première circonscription
Localisation
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Fontenay-sur-Eure

Fontenay-sur-Eure est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Géographie modifier

Situation modifier

Communes limitrophes modifier

Hydrographie modifier

Provenant du nord-ouest par Saint-Georges-sur-Eure, la rivière l'Eure, affluent en rive gauche du fleuve la Seine, borde le sud de la commune pour couler ensuite vers le sud-est entre les communes de Mignières et Thivars.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 623 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Fontenay-sur-Eure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,7 %), eaux continentales[Note 3] (5,4 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), prairies (3,5 %), forêts (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Fontenay-sur-Eure est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondationset séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vallée du Bois des Vaux et l'Eure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1999 et 2019[16],[14].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Fontenay-sur-Eure.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 64,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 410 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 366 sont en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].

Toponymie modifier

Fontenay désigne généralement un lieu présentant plusieurs sources d'eau (suffixe -ay, -aie désignant la multitude en un lieu, apposé à la racine latine fons / fontanus, fontaine).

L'Eure est une rivière qui prend sa source dans la région naturelle du Perche et qui coule dans les départements de l'Orne, d'Eure-et-Loir, de l'Eure et de la Seine-Maritime.

Histoire modifier

Politique et administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs depuis 1945
Période Identité Étiquette Qualité
Mars 1983 Mars 2014 Gérard Cornu RPR-UMP Député de la première circonscription d'Eure-et-Loir (1993-1997)
Sénateur d'Eure-et-Loir (1998-2018)
Ancien vice-président du Conseil général[réf. souhaitée]
mars 2014 En cours Michel Charpentier[19],[20]   Ancien cadre
Les données manquantes sont à compléter.

Politique environnementale modifier

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 1 153 habitants[Note 4], en augmentation de 26,15 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
350286414392449483540555554
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
525524508484466487465561527
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
482458432383361355342308319
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
330364495571669708803817838
2017 2021 - - - - - - -
1 0161 153-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Manifestations culturelles et festivités modifier

Économie modifier

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

L'église abrite notamment deux lambris de revêtement en bois du XVIIIe siècle, l'un dans le chœur, l'autre sur le portail principal, et un banc d’œuvre. Ces éléments proviennent de l'abbaye Notre-Dame de l'Eau et sont classés monument historique à titre d'objet[25]
  • Vestiges du temple protestant du hameau du Pont-Tranchefétu.

Personnalités liées à la commune modifier

 
Fresque à Fontenay-sur-Eure en hommage à Noël Ballay.

Né à Fontenay-sur-Eure en 1847, à la fin du règne de Louis-Philippe, Noël Ballay passe son enfance dans la ferme des parents, va à l’école de Fontenay, puis à celle de Bonneval, pour rejoindre la pension Brou de Chartres (ex Institut Notre-Dame).

Doublement bachelier à 18 ans (Lettres et Sciences), il quitte la Beauce pour s’inscrire à la faculté de Médecine de Paris. Externe dans différents hôpitaux, la guerre de 1870 interrompt subitement ses études. Il s’engage et devient chirurgien aide-major dans l’armée de Chanzy. Il sera cité à l’ordre du jour lors du combat de Fréteval.

Il reprend son externat dans les hôpitaux de Paris. Pierre Savorgnan de Brazza qui se destine à explorer le Gabon recherche un coéquipier médecin. La rencontre entre les deux hommes est décisive, Noël Ballay part pour l’Afrique.

La première mission en 1875 consiste à pénétrer à l’intérieur des forêts équatoriales en remontant le fleuve Ogooué. Par son courage et son sang-froid, il évitera une attaque des Okibas hostiles à leur expédition. Il revient en France en 1878. Après avoir passé sa thèse de doctorat, il repart pour une deuxième mission avec l’objectif d’atteindre les rives du haut Congo. Pierre et Noël, accompagnés d’une douzaine de laptots, réussissent leur défi en 1884.

De retour en France sa compétence est reconnue, il est nommé représentant officiel de la République, négociateur plénipotentiaire au Congrès de Berlin qui se tient de novembre 1884 à février 1885. L’enjeu est le partage des territoires équatoriaux entre les Européens.

En 1886, il retourne au Gabon en tant que lieutenant gouverneur. Puis, il est envoyé en mission dans les rivières du Sud (Guinée, Côte-de-l'Or et Bénin actuels). Il réorganise cette région, devient gouverneur de la Guinée en 1891, crée les plans de Conakry à l’emplacement d’une presqu'île déserte. Il lance de grands travaux : routes, voies ferrées, écoles, hôpitaux et le port.

Assurant l’intérim de la direction de l’Afrique-Occidentale française (A.O.F.), il en devient le Gouverneur général en 1900. C’est alors qu’il doit faire face à une épidémie de fièvre jaune. Atteint du diabète, fatigué par l’ampleur de la tâche à accomplir, ses défenses s’avèreront insuffisantes, il meurt le 26 janvier 1902 à Saint-Louis du Sénégal.

Les seules funérailles nationales qui ont été organisées à Chartres se déroulèrent le 4 mars 1902 en hommage au docteur Ballay.

En 2002, le centenaire de sa mort a été célébré. À cette occasion, Fontenay-sur-Eure dédie une fresque à l’enfant du pays et organise une exposition à Chartres, où une rue porte son nom.

Gérard Cornu ( homme politique ) Député et Sénateur d'Eure et Loir . Maire de Fontenay sur Eure de 1983 à 2014

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b « Église Saint-Séverin », notice no PA00097111, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Fontenay-sur-Eure et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Fontenay-sur-Eure », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  17. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  19. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « 2 lambris de demi-revêtement, banc d’œuvre. », notice no PM28000321, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture