Fono
(sm) Fono Aoao Faitulafono
(en) National legislative Assembly
XVIe législature
Type | Monocaméral |
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Création | |
Lieu | Apia |
Président | Toleafoa Faafisi (PPDH) |
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Élection |
Membres | 50 députés |
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Groupes politiques |
Gouvernement (44)
Opposition (6)
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Système électoral | Scrutin uninominal majoritaire à un tour |
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Dernière élection | 4 mars 2016 |
Site web | palemene.ws |
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Voir aussi | Politique aux Samoa |
Le Fono Aoao Faitulafono (en français : Assemblée législative nationale ; en anglais : National Legislative Assembly)[1], plus généralement appelé le Fono, est le parlement monocaméral des Samoa.
Fonctions et compositionModifier
Il exerce le pouvoir législatif, et désigne et contrôle l'exécutif. En accord avec le système de Westminster, le Premier ministre et ses ministres sont issus de l'Assemblée, et n'exercent le pouvoir que dans la mesure où ils conservent la confiance d'une majorité parlementaire. L'Assemblée élit également le chef de l'État, dont les fonctions sont essentiellement symboliques, tous les cinq ans[2].
Les 49 députés sont élus au suffrage universel direct, tous les cinq ans, par les citoyens âgés d'au moins 21 ans. Quarante-sept députés sont élus par la population autochtone, tandis que les « électeurs généraux » (métis ou non-autochtones) élisent deux représentants. Ne peuvent être élues députés que les personnes ayant un titre de matai reconnu - c'est-à-dire les « chefs de famille traditionnels ». Un titre de matai peut être détenu par une femme. Depuis les élections législatives de 2011, l'obligation légale d'être matai s'impose également aux deux représentants de la minorité non-autochtone. Les matai sont « désignés par consensus par leurs familles respectives »[3],[4].
L'Assemblée est présidée par l'un de ses membres, élu par ses pairs[5].
HistoireModifier
L'Assemblée législative voit le jour en , pendant l'ère coloniale, alors que les Samoa se trouvent sous souveraineté néo-zélandaise. Cette Assemblée succède au Conseil législatif mis en place en ; il marque le début de l'autonomie pour les Samoa, et enclenche la transition vers la pleine indépendance du pays en . La première Assemblée accorde douze sièges aux matai autochtones, et cinq aux représentants des colons. Le nombre de représentants autochtones s'accroît ensuite pour atteindre quarante-et-un au moment de l'indépendance, toujours aux côtés de cinq élus non-autochtones. Un amendement constitutionnel en porte à quarante-sept le nombre de députés autochtones, et réduit à deux le nombre de non-autochtones. Il ne remet toutefois pas en cause le mode de sélection des députés : parmi les autochtones, seuls les matai ont le droit de vote, tandis que les « électeurs généraux » (non-autochtones) bénéficient du suffrage universel. En 1990, tous les Samoans obtiennent le droit de vote[6].
Jusqu'en , il n'existe pas de partis politiques. Depuis la reconnaissance des partis politiques, le Parti pour la protection des droits de l'homme a dominé la vie politique du pays, remportant systématiquement les élections, bien que les Samoa soient une démocratie multipartite. Depuis , le rôle du chef de l'opposition officielle est officiellement reconnu au sein du Parlement[6].
Voir aussiModifier
RéférencesModifier
- (en) « Good Leadership Report: Samo », sur Forum des îles du Pacifique
- « SAMOA Fono (Assemblée législative) : Contrôle parlementaire », sur Union interparlementaire
- « SAMOA Fono (Assemblée législative) : Système électoral », sur Union interparlementaire
- (en) « "Samoan elections: Tuilaepa perches on the cusp of history" », sur Pacific Scoop,
- « SAMOA Fono (Assemblée législative) : Présidence », sur Union interparlementaire
- « General Information » (version du 24 juin 2007 sur l'Internet Archive), sur parliament.gov.ws.