Fondation pour la mémoire de la déportation

fondation française
Fondation pour la mémoire de la déportation
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Histoire
Fondation
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FMDVoir et modifier les données sur Wikidata
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FondationVoir et modifier les données sur Wikidata
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Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
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SIREN
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La Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) est une fondation française reconnue d'utilité publique, par décret du Conseil d'État, le [1]. Elle est placée sous le haut patronage du président de la République[2].

Rôle de la fondation modifier

Par-delà l'extinction prévisible de toutes les associations de déportés et internés, et la disparition inéluctable des témoins, la Fondation pour la mémoire de la déportation participe à la défense et au développement des idéaux de paix, de liberté, de dignité de la personne humaine, de droits de l'Homme, ainsi qu'à l'élargissement du champ d'action de la médecine de catastrophe, et de ses prolongements.

La fondation mène à bien son action avec la participation de toutes les associations de déportés et internés afin d'assurer la sauvegarde les archives et les sites historiques, mémoriaux, camps et autres lieux de mémoire.

Pour cela :

  • elle poursuit les recherches, études et publications historiques et médico-sociales ;
  • elle participe à l'enseignement de la mémoire dans les milieux scolaires et universitaires ;
  • elle constitue une banque de données multimédia ;
  • elle réalise une vidéothèque de témoignages sur la déportation partie de France.
  • elle organise des événements culturels à la mémoire des victimes de la déportation[3].

Elle agit en justice afin de défendre les intérêts moraux et l'honneur des déportés, internés et résistants, de lutter contre les négationnistes et falsificateurs de l'Histoire et contre toute forme de racisme.

La fondation réalise les dossiers de préparation au Concours national de la résistance et de la déportation ayant pour thème la déportation[4].

La fondation a publié une revue trimestrielle : Mémoire Vivante, qui s'est arrêtée en 2012. La fondation édite depuis 2013 une revue bi-annuelle : En Jeu. Histoire et Mémoires vivantes. Cette revue publie des articles sur des sujets qui s’inscrivent dans le champ d’étude : des grands conflits contemporains (de la répression et de massacres de masse, notamment) et de leur enjeux interprétatifs sur le plan historiographique et des sciences sociales.

En 1990, Marie-Claude Vaillant-Couturier est la présidente de la Fondation pour la mémoire de la déportation, puis présidente d'honneur jusqu'à son décès le .

De 1996 à 2018, la fondation est présidée par Marie-José Chombart de Lauwe[5] (née Wilborts). Serge Wolikow, historien, lui a succédé.

Le service autrichien de la Mémoire soutient la fondation, en y envoyant des volontaires.

Les fondateurs modifier

 
Plaque apposée sur l'immeuble sis au no 30 du boulevard des Invalides à Paris.

Confrontée à la disparition progressive des survivants des camps, la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP) et l'Union des mutuelles d’Île-de-France (UMIF) décidèrent de créer en 1990, la FMD appelée à relayer les associations de déportés à leur disparition[6].

La Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), association loi de 1901 née en , est créée par des déportés et des internés. Elle regroupe toutes les catégories de victimes du nazisme et de ses complices : personnes persécutées en raison de leur appartenance raciale, déportés, résistants à l'occupation et les familles des victimes[7].

L'Union nationale des associations de déportés et internés de la Résistance et familles (UNADIF-FNDIR). La FNDIR créée en par les déportés et internés de la Résistance. L'UNADIF créée en 1950 par la FNDIR et les familles de Déportés-Résistants.

L'Union des mutuelles d’Île-de-France (UMIF) créée en 1947, nommée auparavant l'Union des mutuelles ouvrières de la région parisienne, regroupe de nombreuses mutuelles[8].

Le conseil d'administration modifier

Dix-huit membres, dont cinq membres de droit représentant l'État, constituent son conseil d'administration. Il effectue le bilan de l'année écoulée, et examine les projets de l'année suivante lors de l'une de ses deux réunions annuelles.

Budget modifier

En 2006, son budget représente 664 132 euros (25 % sont utilisés pour des travaux de mémoire, 27 % pour la transmission de la mémoire, 7 % soutient des projets).

Les commissions modifier

Régulièrement et aussi souvent qu'elle l'estime utile, la fondation crée des instances consultatives permanentes ou temporaires, composées de personnalités extérieures ou appartenant au monde de la Déportation, reconnues pour leur compétence dans des domaines particuliers. Ces commissions animent, orientent et contrôlent certains secteurs d'activité ou d'étude, propres à la fondation.

Actuellement les commissions actives sont :

  • Audiothèque ;
  • Cédérom ;
  • Internement ;
  • Livre Mémorial ;
  • Médico-sociale[9] ;
  • Mémoire Vivante ;
  • Vidéothèque.

L'action et la diffusion modifier

Le développement et la réalisation des objectifs de la fondation sont réalisés par l'Association des amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD)[10]. Elle regroupe toutes les personnes physiques et morales qui souhaitent agir pour : « la pérennité, l'enrichissement et la transmission de la mémoire de la déportation et de l'internement […] »[10].

En 1999, la Fondation édite un CD-Rom Mémoires de la déportation qui remporte le Prix Möbius des multimédias[11]. La mise en œuvre du support est réalisée par d'anciens déportés[12] et Publicis Technology avec le soutien d'Élisabeth Badinter.

En 2004, la Fondation édite un livre mémorial qui recense les déportés partis de France par mesure de répression : résistants, politiques, raflés, otages et parfois droit commun, quelle que soit leur nationalité. Ce document se présente sous la forme de quatre volumes reprenant chaque convoi parti de France et d'une banque de données interrogeable en ligne[13].

L'ensemble de ces données sont mises en ligne sur une banque de données multimédia[14].

Mémoire vivante modifier

En 1993, Mémoire vivante est la publication trimestrielle de la Fondation pour la mémoire de la déportation[15]. Le premier numéro présente des informations sur la spécificité du nazisme, le système concentrationnaire, etc. Les dernières pages abordent la vie de la fondation, les actions de ses partenaires et présente des ouvrages.

À partir de 2001, la Fondation pour la mémoire de la déportation édite dans chaque numéro une étude sur les différents camps de concentration et d'extermination nazis et les camps de concentration japonais[16] :

Notes et références modifier

  1. Décret du portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique, sur Légifrance (consulté le ).
  2. « Organisation », sur FMD, (consulté le ).
  3. « Concert », sur FMD (consulté le ).
  4. « Domaines d'action », sur FMD (consulté le ).
  5. Marie-José Chombart de Lauwe, « Libération des camps et découverte de l'univers concentrationnaire, 1945 crime contre l'humanité et génocide », sur Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD), (version du sur Internet Archive) [PDF] p. 2 (consulté le ).
  6. « Présentation de la FNDIRP », sur Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  7. « Page d'accueil de la FNDIRP », sur Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  8. « Page d'accueil de l'Union des mutuelles de l'Île de France (UMIF) », sur umif.fr, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  9. Dont fait partie l'ancienne résistante et déportée Annette Chalut, médecin : « La commission médico-sociale », sur FMD, (consulté le ).
  10. a et b « L'histoire des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD) », sur afmd.org (consulté le ).
  11. André Rogerie (1921-2014) (id. orig.) et Raphaël Esrail (1925-2022) (id. orig.), FMD (concept et scénario) (voix parlées de Catherine Deneuve (1943-), Richard Berry (1950-) et Hubert Saint-Macary (1949-)), Mémoires de la déportation (Récits personnels), Paris, Fondation pour la mémoire de la déportation / Publicis technology (réimpr. 2000 et 2005) (1re éd. 1998), CD-ROM (EAN 3760019620022, OCLC 758277763, BNF 38478175, SUDOC 056732155).
  12. « Les Amis de la fondation acteurs de terrain », sur Le Télégramme, (consulté le ).
  13. Livre mémorial : Base de données recensant les noms de 89 390 déportés présentés à l'intérieur de 363 listes de départs en déportation (consulté le ).
  14. Fondation pour la Mémoire de la Déportation, « Banque de données multimédia », sur bddm.org, (consulté le ).
  15. « Mémoire vivante : Numéro spécial concours national de la Résistance et de la Déportation, 2004-2005, no 43 », sur Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD), (version du sur Internet Archive) [PDF] 40 p. (consulté le ).
  16. « Archives mémoire vivante : derniers numéros », sur FMD (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

Liens externes modifier