Flavion

section de Florennes, Belgique

Flavion
Flavion
L'église Saint-Martin
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Florennes
Code postal 5620
Zone téléphonique 082
Démographie
Gentilé Flavionnais(e) - Floyon (nette)
Population 684 hab. (1/1/2020)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 15′ nord, 4° 42′ est
Superficie 1 399 ha = 13,99 km2
Localisation
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Liens
Site officiel http://www.flavion.net

Flavion est une section de la commune belge de Florennes située en Région wallonne dans la province de Namur.

Ce petit village de l'Entre-Sambre-et-Meuse est traversé par le ruisseau homonyme (le Flavion ou le Floyon). C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

En 1940, la commune fut le théâtre d'une bataille de chars menée par les divisions blindées françaises du général Bruneau qui arrêtent pendant trois jours les blindés allemands du général Rommel.

Description modifier

Flavion se trouve sur le côté droit de la route 51 Ligny-Feschaux et sur le côté gauche de la route Charlemagne Philippeville-Dinant à 8 km de Florennes, le centre de l'entité. Son altitude varie entre 250 et 260 m pour une étendue de 1 387 ha. Du point culminant, on découvre les villages d'Anthée, Morville, Rosée, Florennes et les pistes de la base militaire.

Géographie modifier

Flavion appartient au comté de Namur (bailliage de Bouvignes)

au département Sambre et Meuse
à la province de Namur
à l'évêché de Namur
à l'arrondissement de Philippeville (administratif)
à l'arrondissement de Dinant (judiciaire)
aux diocèses de Liège, de Namur (1561)
à la paroisse de Corenne (1808)
à la paroisse de Flavion (1838)
à l'entité de Florennes
au canton de justice de paix de Florennes (qui est le 30° canton de milice).

Flavion est situé dans un fond, au centre d'une vaste plaine et sur la droite de la grand route allant de Dinant à Philippeville. Il se situe à 8 km Est-Nord-Est de Florennes; 15 km Ouest de Dinant; 13,5 km Nord-Est de Philippeville; Sud-Sud-Est de Namur, à 247mt d'altitude au seuil de l'église.

Le village est entouré, au Nord, par Ermeton-sur-Biert (6 km); à l'Est par Serville (6 km); au Sud-Est par Anthée (4 km); à l'Ouest et au Sud-Sud-Ouest par Rosée (3 km).

D'autres communes l'encerclent également: Biesmerée (7 km), Falaën (7 km), Morville (4 km), Stave (6,5 km).

Flavion est inclus dans la région du Condroz.


Évolution démographique modifier

  • Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre

Histoire modifier

L'histoire de Flavion remonte très loin dans le passé. En effet, on a découvert des vestiges de l'homme préhistorique dans des abris sous roches et une caverne à sépulture.

Un cimetière romain fut découvert au XIXe siècle. De 1858 à 1859, on fouilla et 313 tombes furent dénombrées. On y découvrit des poteries, des armes, des bijoux et autres objets précieux.

Empire Romain modifier

Flavion a probablement reçu son nom de baptême à l'époque gallo-romaine.

58 av. J.-C. : commence la conquête de la Gaule
57 av. J.-C. : premiers contacts entre les légions romaines et les tribus "belges" (Nerviens et Aduatiques). Les Nerviens sont battus à la bataille du Sabis.
54 av. J.-C. : Ambiorix, roi des Eburons, et Catuvalius attaquent les légions romaines cantonnées pour l'hiver.
53 av. J.-C. : révolte de Vercingétorix. Expédition punitive de César contre les Eburons. Les légions romaines s'installèrent à Atuatuca (la future Tongres).
52 av. J.-C. : Vercingétorix fait sa soumission à César à Alésia.
51 av. J.-C. : nouvelle révolte des Eburons. César quitte définitivement la Gaule: Les régions de la Belgique actuelle étant soumises et pacifiées. Notre pays avait été systématiquement ravagé et dépeuplé par les légions romaines lors des répressions de -54 à -51. De la révolte d'Ambiorix et de ses Eburons (alliés à d'autres tribus). Les noms des tribus: Eburons, Aduatiques (celles qui nous intéressent), Condruses, Sègnes, Céroses, Pémanes ne seront plus jamais mentionnées dans l'histoire ultérieure. Il régnait dans nos provinces une paix profonde: celle des cimetières.

Les régions fertiles et industrielles (mines de fer) suscitaient des convoitises. Progressivement, un certain nombre de tribus trans-rhénanes (des Celtes également) obtinrent des Romains la permission de s'établir le long de la Meuse, à condition de reconnaître la souveraineté romaine, de payer l'impôt et de fournir des contingents aux troupes auxiliaires.

Apparemment, ce sont les Frisiavons qui s'établirent dans la région en -25. La situation est stabilisée en Belgique: les anciennes tribus on fait leur soumission, les populations immigrées sont définitivement installées.

de 16 à 13 av. J.-C., organisation de la Gaule en 3 provinces.
la Gaule Belgique
la Gaule Lyonnaise
la Gaule Aquitaine

Au milieu du Ier siècle : début de la romanisation des campagnes, constructions des villas, établissement du réseau routier. Et nous voici arrivés à la naissance de Flavion.

Moyen Âge modifier

Au XIe siècle, la localité a été le centre d'un marché rural. Flavion faisait partie du domaine comtal de Montaigle et était le centre d'une mairie regroupant Rosée, Fécheroulle et Hayée.

En 1265, Flavius (Flavion), nom donné par un général romain du même nom, était devenu Flavium et est cité dans la charte de fondation à Walcourt.

Le village fut maintes fois ravagé par des guerres. En 1430: pillages et mises à sac. En 1493, pillages et prisonniers déportés. En 1554, nouvelle dévastation alors que Flavion dépendait du bailliage de Bouvignes.

Entre-temps, on avait érigé un énorme édifice carré de 12 mètres de côté et dont le rez-de-chaussée était voûté en forme de berceau. Il n'y avait pas de portes extérieures et les murs avaient une épaisseur de 2,80 m. On y accédait au premier étage par une échelle donnant sur une porte bardée de fer. À l'approche des ennemis, c'est là que les habitants cachaient leurs biens les plus précieux. Elle était gardée par une petite garnison. De nombreuses maisons étaient entourées de constructions défensives et il reste encore aujourd'hui une vieille ferme, appelée ferme du château, qui possède un donjon en pierres de taille.

Bataille de Flavion modifier

Après avoir subi les affres de combats durant la première guerre mondiale, lors de la Seconde Guerre mondiale, en mai 1940, Flavion dut subir une bataille dite bataille de Flavion qui, durant plusieurs jours, opposa les chars français du Général Bruneau et les chars allemands commandés par le général Rommel qui devint par la suite le Maréchal, surnommé « le Renard du Désert »[1],[2].

C'est à la ferme du château, citée ci-dessus, que résidèrent bon nombre d'aviateurs américains de la 429e escadrille du 474e groupe de chasse de l'US Air Force qui participèrent à la Bataille des Ardennes de décembre 1944.

Curiosités modifier

Dans une grotte de l'époque néolithique du territoire de Flavion, on a découvert un squelette couché sur le côté droit, déposé sur le sol naturel, la tête vers le couchant et recouvert d'une épaisse couche de terre de 1,30 m environ.

Le Trou des Nutons situé à l'est du village, à environ 1,5 km de l'église s'ouvre dans un rocher à pic d'une quinzaine de mètres de hauteur. La grotte a défié depuis des siècles bien des explorateurs. Elle fut partiellement explorée par le Père Dom Félix de l'abbaye de Maredsous qui y pénétra jusqu'à environ 200 m. Il n'y découvrit que quelques ossements d'animaux, conservés au Musée de Maredsous. Cette grotte fut creusée par l'érosion des eaux de Flavion et de quelques petits ruisseaux ; il existe aussi une importante résurgence au pied même de la cavité. Tout porte à croire que les eaux disparaissent dans le sol à Rosée et ressortent à Flavion, donnant ainsi au Trou des Nutons une plus vaste étendue que celle que les explorations répétées de spéléologues. De surprenantes découvertes pourraient être faites si l'on poussait plus loin l'exploration du trou.

L'église Saint-Martin que l'on voit aujourd'hui ne date que de 1845. En 1969 la façade fut reconstruite. L'édifice renferme un Christ en croix du XIIe siècle et quelques autres œuvres d'art du XVIIIe siècle.

Trois monuments et une stèle conservent le souvenir des guerres mondiales et notamment de la seconde.

  • Le monument aux Morts de la commune devant les écoles communales : une petite colonne en pierre entourée de quatre stèles en l’honneur des 5 victimes locales de la 1re guerre (4 soldats et 1 civil), de la 2nde guerre (3 soldats et un civil) et des 1er et 2e Corps d’Armée français.
  • Le monument érigé en souvenir de la bataille de Flavion livrée en mai 1940 par l’Armée française, au nord du village dans les champs : un mât avec le drapeau français.
  • Une stèle émaillée sur fond bleu, scellée en 1971 derrière le Monument aux Morts : remerciements de l’Association d’Évasion des Forces Aériennes Royales (Canada) pour l’aide des habitants. : aviateurs cachés au château et dans le village en 1940-1944).

Bibliographie modifier

Le Musée de Cerfontaine a publié 3 cahiers sur le village :

  • Flavion — État civil du 19e siècle (Joseph Gonze; cahier n° 375, 188 pages)
  • Flavion — Les RP de 1768 à 1798 (Joseph Gonze; cahier n° 311, 32 pages)
  • Mai 1940 - Rommel traverse l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant à Landrecies (A. Lépine & G. Heynen; cahier n° 415, 40 pages, 45 photos & croquis, 2009) — Avance fulgurante de la 7e Panzer ou 7e division blindée, commandée par Rommel, qui traverse la Meuse à Bouvignes et fonce vers l’ouest, par Onhaye, Philippeville, Cerfontaine, Sivry et Avesnes où se déroule pour la première fois une bataille nocturne de chars.

Références modifier

Liens externes modifier

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