Français : Situé sur le lieu même de l'ancienne usine, ce site de rencontres et d'expression s’étend sur 6 hectares. Outre une Pépinière d'entreprises, il accueille l'Espace international du ka et des tambours du sud où fut installé le Fondal Ka, un immense tanbou-ka symbole de cette musique et une “allée des tanbouyés“ où 12 totems représentent les maîtres ka parmi les plus illustres : Vélo, Kristen Aigle, Ti Téch, Gi Konket, Chaben, Sergius Geoffroy, Loyson, Aksidan, Ti Papa, Blanchinot, Kancel, Anzala, Ti Céleste. Diverses manifestations annuelles dont le festival des danses et musiques indiennes de la Caraïbe y sont organisées. Inscrit dans le parcours culturel de Petit-Canal, plusieurs nouvelles créations y sont prévues (Maison de l'indianité, salle de concert, espace documentaire etc.). Le Gwo Ka (du nom du quart de tonneau qui servait autrefois au transport des victuailles) est un genre musical créé par les esclaves en Guadeloupe au début du XVIIIè siècle. Musique mais aussi danse, culture, façon d'être et outil de communication des travailleurs dans les plantations, il puise ses racines dans les chants et percussions originaires des pays de la côte ouest d'Afrique. Cette musique se caractérise par l'improvisation, le rythme répétitif avec syncopes, l'accompagnement de danses, le jeu entre soliste et chœur. Le Gwo Ka participait à chaque temps fort de la vie quotidienne influençant différents types de chants. Cette pratique généra sept rythmes : le Léwòz, le Menndé, le Kaladjya, le Graj, le Woulé, le Padjanbèl et le Toumblak. Les tambours utilisés (appelés du même nom gwo ka) sont de différentes tailles. Le boula, le plus grand, marque le rythme central, le marqueur interprète la mélodie en complicité avec danseurs, chanteur et chœurs. Le gwoka est toujours présent durant le carnaval, dans nombreuses manifestations festives, lors de rassemblements populaires (léwoz), et fréquemment dans les veillées mortuaires.