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Description

Description

Valençay (Indre)

Chapelle Notre-Dame.

Tombeau de Talleyrand (Charles Maurice, prince de Talleyrand-Périgord).


Il nait à Paris, en février 1754, dans une famille de très vieille noblesse, les anciens comte du Périgord.

Rendu inapte à la carrière des armes par son infirmité congénitale (un pied-bot), il fut déchu de son droit d'aînesse par sa famille, et contraint d'embrasser l'état ecclésiastique.

Il entre alors au séminaire de Saint-Sulpice en 1770, soutint sa thèse de théologie en 1774, fut ordonné prêtre en 1779 et vicaire général du diocèse de Reims la même année. De 1780 à 1785, il est agent général du clergé , c'est à dire gestionnaire de l'Eglise de France.

Évêque d'Autun en 1788, il fut élu député du clergé aux états généraux de 1789, et nommé membre du comité de la Constitution. Il rédige l'article 6 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, lance le système métrique, et rédige le premier rapport sur l'école publique.

Il s'intéressait alors particulièrement aux questions financières et demanda, le 10 octobre 1789, la confiscation des biens du clergé pour améliorer l'état des finances. Lors de son discours devant l'Assemblée, il déclara notamment: «… le clergé n'est pas propriétaire à l'instar des autres propriétaires puisque les biens dont il jouit et dont il ne peut disposer ont été donnés non pour l'intérêt des personnes mais pour le service des fonctions.»

En 1790, il fut élu président de l'Assemblée. Le 14 juillet 1790, il célébra au Champ-de-Mars la messe de la fête de la Fédération, et, en décembre, prêta serment à la Constitution civile du clergé. Il démissionne de son diocèse en janvier 1791, mais, toujours évêque, il sacre les premiers évêques «jureurs».

Il est nommé agent diplomatique à Londres en février 1792. Mais, à la suite de la découverte de deux lettres compromettantes dans l'armoire de fer de Louis XVI, Talleyrand fut mis en accusation par la Convention le 5 décembre 1792, alors qu'il était encore en Grande-Bretagne. En avril 1793, il est inscrit sur la liste des émigrés.

Sommé de quitter la Grande-Bretagne au début de 1794, mais ne pouvant rentrer en France, il part pour les États-Unis, où il resta de 1794 à 1796.

En 1797, étant parvenu à faire rapporter le décret d'accusation contre lui et à faire rayer son nom de la liste des émigrés, Talleyrand revint à Paris où Barras le nommera ministre des Relations extérieures du Directoire.

Ayant acquit la faveur de Bonaparte, il l'aidera à préparer le coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799), et retrouvera son poste de ministre sous le Consulat et au début de l'Empire.

Le 24 août 1802, Talleyrand écrit au ministre des finances : "L'état de nos rapports avec la Régence (d'Alger) exige que l'on montre aux juifs la meilleure bonne volonté possible". Les juifs en question sont deux israélites d'Alger, Busnach et Bacri, par l'intermédiaire desquels la France achète du blé d'Algérie, et ceci depuis 1793. Acheter, encore faut-il payer! Depuis le Directoire, puis le Consulat, le rêglement se fait attendre. Moyennant une solide commission, Talleyrand fera payer par le trésor 3 175 631 francs pour solde de la facture de 7 942 992 francs présentée par Bacri. Bacri ayant acheté beaucoup de biens en France, sur présentation des créances d'état, l'argent n'ira pas en Algérie. Le dey d'Alger lésé protestera diplomatiquement. Sous Charles X, le consul de France, Pierre Deval est convoqué par le dey pour tenter de règler l'affaire. Le 30 avril 1827, au cours d’une audience, irrité de voir que Deval ne fait rien pour faire avancer le dossier, le dey Hussein le congédie en le souffletant de son éventail. Cette altercation, présentée comme un incident diplomatique servira de prétexte au débarquement de Sidi Ferruch, point de départ de la conquête de l'Algérie.

En 1804, Talleyrand fut mêlé à l'enlèvement du duc d'Enghien. Le 10 mars, Bonaparte réunit son conseil aux Tuileries et à l'instigation de Talleyrand, ministre des Relations Extérieures, et de Fouché, ministre de la police, il se laisse convaincre d'arrêter le duc d'Enghien pour faire un exemple et prouver l'impossibilité du retour d'un Bourbon. «C'est Talleyrand qui m'a décidé à arrêter le duc d'Enghien auquel je ne pensais pas», écrira plus tard l'Empereur. Au deuxième Consul Cambacérès, qui émet des réserves, mais avait autrefois voté la mort de Louis XVI, il lance : «Vous êtes bien avare, aujourd'hui, du sang des Bourbon !». Dans la nuit du 20 au 21 mars 1804, à deux heures du matin, le duc d'Enghien, âgé de 32 ans, est fusillé dans les fossés du château de Vincennes.

Ayant alors la confiance de l'Empereur, qui le fera grand chambellan (1804) et prince de Bénévent (1806), Talleyrand négocia d'importants traités, tels ceux de Presbourg ou de Tilsit. Cependant, inquiet de la démesure napoléonienne, Talleyrand ne voulant pas être "le boureau de l'Europe" (Sainte-Beuve), abandonne son portefeuille des relations extérieures en août 1807 pour le poste de vice-Grand Electeur.

Napoléon le chargea encore de recevoir, dans son château de Valençay, les princes espagnols prisonniers (1808-1814). Il mena alors un double jeu qui lui valut d'être disgracié et de perdre sa fonction de grand chambellan (1809).

En 1813, Talleyrand refuse de revenir aux Relations extérieures, ainsi que le lui demandait l'Empereur.

Le 1er avril 1814, il fut élu président du gouvernement provisoire par les sénateurs et signa la convention d'armistice avec les Alliés.

Il fut l'un des principaux artisans du retour des Bourbons et son poste de ministre lui fut rendu en mai 1814. Le 30 mai il signe le traité de Paris.

Louis XVIII l'envoie défendre les intérêts français au congrès de Vienne. Grâce à son habileté diplomatique, jetant notamment la division parmi les Alliés, il réussit à obtenir pour la France des conditions inespérées.

En 1815, sous la seconde Restauration, il est président du Conseil pendant quelques mois, mais il doit se retirer sous la pression des ultras, et passe dans l'opposition libérale. Il retrouve en compensation la charge de grand Chambellan.

À la révolution de 1830, il se prononce en faveur de la maison d'Orléans, et contribua ainsi à l'instauration de la monarchie de Juillet. Louis-Philippe le nommera ambassadeur à Londres, poste qu'il occupera de 1830 à 1834: Il participe alors à la création de la Belgique neutre et indépendante.

De 1834 à 1838, soigné par la duchesse de Dino, il n'est présent qu'à quelques cérémonies officielles.

Le matin de sa mort, le 17 mai 1838, il se réconcilie avec l'Église qui l'avait rendu à l'état laïc en 1802. A 8 h, Louis Philippe luis rend visite une dernière fois. Talleyrand s'éteint à 15 h 35 à Paris.

Après des funérailles officielles dans la capitale le 22 mai 1838, Talleyrand est inhumé le 5 septembre 1838 dans la crypte de la chapelle Saint-Maurice, aujourd'hui Notre-Dame. Depuis 2010, sa dépouille repose dans le sarcophage placé dans le chœur de la chapelle.

Ses Mémoires seront publiés en 1891-1892.


(Voir panneau explicatif sur place.)

histoiresdefrance.wordpress.com/2015/02/16/qui-eut-intere...
Date Prise le 27 mars 2016, 13:59
Source Valençay (Indre)
Auteur Daniel Jolivet
Lieu de la prise de vue47° 09′ 39,13″ N, 1° 34′ 05,33″ E Kartographer map based on OpenStreetMap.Voir cet endroit et d’autres images sur : OpenStreetMapinfo

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27 février 2018

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actuel27 février 2018 à 14:39Vignette pour la version du 27 février 2018 à 14:394 571 × 3 023 (3,99 Mio)Junior JumperTransferred from Flickr via Flickr2Commons

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