Fernand Crommelynck

dramaturge belge (1886-1970)

Fernand Crommelynck est un dramaturge, acteur, metteur en scène, scénariste, romancier et journaliste belge d'expression française, né à Paris le et mort à Saint-Germain-en-Laye le [1],[2].

"Le Sculpteur de Masques" (1907) - illustration par Léon Spilliaert

Biographie modifier

Fernand Crommelynck est d'abord comédien, puis il fait ses débuts de dramaturge au théâtre du Parc de Bruxelles en 1906 dans la pièce Nous n'irons plus aux bois. Il écrit ensuite, tant pour les scènes parisiennes que bruxelloises, de nombreuses autres pièces imprégnées d'expressionnisme germanique et de candeur oratoire flamande.

ll joue également comme acteur dans quelques films muets belges réalisés par le cinéaste français Alfred Machin, dont L'Histoire de Minna Claessens (1912, premier long métrage du cinéma belge, aujourd'hui perdu), Le Baiser de l'empereur et le mélodrame pacifiste Maudite soit la guerre (1914). En 1925, il joue et rédige les intertitres du film muet Le Juif polonais. Il signe ensuite plusieurs scénarios pour des films français, britanniques et allemands, notamment Le Roman de Werther, une adaptation du roman de Goethe réalisé par Max Ophüls en 1938. À la même époque, il amorce en parallèle une carrière de journaliste.

À Bruxelles, en 1946, sa pièce Le Cocu magnifique rencontre un gros succès ; elle est adaptée par lui-même au cinéma l'année suivante dans un film réalisé par le cinéaste belge Émile-Georges De Meyst, avec Jean-Louis Barrault dans le rôle de Bruno. Un remake italien est réalisé en 1964, sous le titre Il magnifico cornuto par Antonio Pietrangeli, avec Ugo Tognazzi, Claudia Cardinale, Gian Maria Volontè et Bertrand Blier.

En 1950, Crommelynck publie un roman policier, Monsieur Larose est-il l'assassin ?, qui devient une mini-série pour la télévision argentine en 1961.

il est le père des graveurs Aldo Crommelynck, Piero Crommelynck et Milan Crommelynck. Son épouse Anna est décédée le à Saint-Germain-en-Laye à l'âge de 83 ans.

Il apparaît dans la bande dessinée d'Emmanuel Guibert La Guerre d'Alan, réalisée d'après les souvenirs d'Alan Ingram Cope.

Œuvre modifier

Théâtre modifier

  • Le Sculpteur de masques (1908)
  • Le Marchand de regrets (1913)
  • Les Amants puérils (1921)
  • Le Cocu magnifique (1921) ; réédition avec préface de Jean Duvignaud et une lecture de Paul Emond, Bruxelles, Labor (1987)
  • Carine ou la jeune fille folle de son âme (1929) (Prix triennal du théâtre) ; réédition, Bruxelles, La Renaissance du Livre, coll. « Espace Nord » (2010)
  • Tripes d'or (1930) ; réédition avec une préface de Michèle Fabien, lecture de Paul Emond, Actes Sud (1989)
  • Une femme qu'a le cœur trop petit (1934)
  • Chaud et froid, ou L'Idée de monsieur Dom (1936)
  • Le Chevalier de la Lune ou Sir John Falstaff (1968)
  • Miroir de l'enfance (1986), publication posthume
  • Théâtre complet, 3 vol., introduction de Georges Perros, Gallimard, (1986-1987)
    contient : Le Cocu magnifique ; Les Amants puérils ; Le Sculpteur de masques ; Tripes d'or ; Carine ; Chaud et froid

Roman policier modifier

  • Monsieur Larose est-il l'assassin ? (1950), ; réédition avec une préface de Luc Dellisse, Bruxelles, Les Éperonniers (1988)

Autre modifier

Filmographie modifier

En tant qu'acteur modifier

En tant que scénariste ou dialoguiste modifier

Notes et références modifier

  1. Dictionnaire de la littérature française contemporaine, Larousse, Paris, 1968.
  2. Histoire du théâtre, tome 5, Vito Pandolfi, Marabout université, Verviers, 1969.

Bibliographie modifier

Liens externes modifier