Ferdinand Bellermann

peintre allemand actif au Venezuela
Ferdinand Bellermann
Portrait de Ferdinand Bellermann par Carl Steffeck (1850).
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activités
Formation
Berliner Akademie der Künste (d) (à partir de )
École des beaux-arts de WeimarVoir et modifier les données sur Wikidata
Maîtres
Lieu de travail
Influencé par

Ferdinand Konrad Bellermann (Erfurt, - Berlin, ) est un peintre et naturaliste prussien qui s'est spécialisé dans les scènes du Venezuela[1].

Biographie modifier

Son père, un tanneur, est mort prématurément, laissant sa famille dans la misère. Elle s'est retrouvée à la charge de Ferdinand, le plus âgé des enfants. Bien qu'ils aient été aidés par son oncle Johann, un homme d'affaires, il a dû travailler comme berger.

Son talent a cependant été découvert et en 1828, à 14 ans, il a pu entrer à l'École princière libre de dessin de Weimar, où il a étudié pour devenir peintre de porcelaine. L'idée était qu'une fois diplômé, il aurait travaillé à la fabrique de Porcelaine de Volkstedt, qui appartenait à des parents. Mais apparemment, il a eu des problèmes de vue[2], ce qui l'a obligé à revenir à Erfurt. Il y est resté jusqu'en 1833, où il est parti étudier à Berlin avec Wilhelm Schirmer et Carl Blechen. Durant cette période, il a travaillé dans toute la Thuringe et visité Rügen pour faire des dessins. Au cours de ces excursions, il s'est aussi intéressé à la botanique, où il a acquis des connaissances approfondies.

En 1840, il a fait un voyage en Norvège en traversant la Belgique et les Pays-Bas, en compagnie de Friedrich Preller (un de ses maîtres à Weimar) et de deux autres étudiants. Le voyage a été aventureux, par de petites routes avec un hébergement primitif, mais à leur retour il a peint une grande toile qui a attiré l'attention sur sa capacité à représenter la nature, notamment les formations géologiques. Ce tableau aujourd'hui perdu a été acheté par le roi Frédéric-Guillaume IV. Il a aussi été la raison pour laquelle Alexander von Humboldt a recommandé Bellermann pour accompagner une expédition en Amérique du Sud[2] organisée par un marchand de Hambourg, afin de faire des représentations précises des plantes et des paysages.

 
Une rue à La Guairá (1844-1845).

Bellermann est arrivé au Venezuela en , et il y est resté jusqu'en . L'expédition a commencé au port de La Guaira, où il a dessiné les habitants et les ruines laissées par le tremblement de terre de 1812. Il a parcouru presque tout le pays, visitant les sites suggérés par Humboldt et amassant une énorme collection de pastels, dessins au crayon ou à la plume et peintures à l'huile, qui décrivent non seulement les paysages, mais aussi la vie urbaine et les coutumes locales. Lors de ce séjour, il a assisté en au retour des restes de Simón Bolívar depuis Santa Marta.

Bellermann est revenu en Allemagne en , mais il a continué à peindre des tableaux du Venezuela tout le reste de sa vie[1]. En 1849, il est devenu professeur de dessin à l'Académie prussienne des arts, puis, en 1866, il y a remplacé son ancien maître Wilhelm Schirmer comme professeur de peinture de paysages[1]. Durant cette période, il a défendu les idées de Humboldt sur l'utilisation de la végétation tropicale en Europe.

Une grande exposition a été organisée pour le bicentenaire de sa naissance à l'Angermuseum (de) d'Erfurt d' à .

Quelques peintures modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c (es) Hernández Caballero, Serafín (Editor). (1998) : Gran Enciclopedia de Venezuela. Editorial Globe, C.A. Caracas. 10 volumes, (ISBN 980-6427-00-9), (ISBN 980-6427-10-6)
  2. a et b (es) Courte biographie @ Miradas Alemanas.

Bibliographie modifier

  • (de) Kai-Uwe Schierz and Thomas von Taschitzki, Ferdinand Bellermann: Ein Maler aus dem Kreis um Humboldt, Angermuseum Erfurt, Michael Imhof Verlag (2014) (ISBN 978-3-7319-0104-4) [1]
  • (es) Helga Weissgärber, En torno a Ferdinand Bellermann (2007) Online @ Analitica
  • (es) "Cartas de Ferdinand Bellermann a Friederike Möller", in Ferdinand Bellermann en Venezuela. Memoria del paisaje, 1842-1845 (exhibition catalog). Caracas: GAN, 1992.
  • (es) Renate Löschner, Bellermann y el paisaje venezolano 1842-1845. Caracas: Asociación Cultural Humboldt-Fundación Neumann, 1977.

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