Ferdinand Barrot

personnalité politique française

Ferdinand Victorin Barrot est un homme politique bonapartiste français né à Paris le et mort dans la même ville le .

Ferdinand Barrot
Ferdinand Barrot
Fonctions
Sénateur inamovible
-
Conseiller général de la Seine
-
Conseiller municipal de Paris
-
Sénateur du Second Empire
-
Ambassadeur
à partir de
Ministre de l'Intérieur
-
Député de la Deuxième République française
Assemblée nationale législative
Seine
-
Membre de l'Assemblée constituante de 1848
Algérie française
-
Membre de la Chambre des députés
Septième législature de la monarchie de Juillet (d)
Indre-et-Loire
-
Membre de la Chambre des députés
Sixième législature de la monarchie de Juillet (d)
Indre-et-Loire
-
Conseiller d'État
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Père
Fratrie
Enfant
Frédéric Barrot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Membre de
Distinction
Archives conservées par

Biographie modifier

Fils de Jean-André Barrot, et donc frère d’Odilon Barrot et d’Adolphe Barrot, Ferdinand Barrot fit des études de droit et devint avocat sous la Restauration. Après la Révolution de 1830, il fut un temps substitut du procureur du roi près le tribunal civil de la Seine, mais renonça à la magistrature après quelques années pour rentrer au barreau. Il plaida alors dans plusieurs procès politiques, notamment pour le colonel Vaudrey, impliqué en 1836 dans la tentative de soulèvement de Strasbourg fomentée par Louis-Napoléon Bonaparte, dont il obtint l'acquittement par le jury (). Il plaida également en faveur de l’activiste républicain Armand Barbès (1839).

Il fut élu député par le 3e collège électoral d’Indre-et-Loire (Loches) le et siégea au centre-gauche. Il devint l’avocat du Trésor et obtint de grandes concessions de terrains en Algérie. Il fut réélu à Loches le [note 1] et s’occupa surtout, à la Chambre, des affaires algériennes. Aussi, quand des députés furent accordés à l’Algérie, il fut élu représentant du peuple par cette colonie le [note 2] en remplacement d’Alexandre Ledru-Rollin qui avait opté pour la Seine. Après avoir échoué aux élections générales à l’Assemblée législative du , il fut élu le par le département de la Seine[note 3] dans l’élection partielle rendue nécessaire par l’option de onze représentants pour d’autres départements. Il vota généralement avec la droite : le , pour le décret contre les clubs ; le 9 août, avec la gauche, contre le rétablissement du cautionnement des journaux ; le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière ; le 21 octobre, pour le remplacement militaire ; le 2 novembre, contre l’amendement Pyat sur le droit au travail ; le 30 novembre, pour l’expédition de Rome ; le 27 décembre, contre la suppression de l’impôt du sel ; le , pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour ; le 21 mars, pour l’interdiction des clubs ; le 11 mai, contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres : le 23 mai, contre l’ordre du jour sur les affaires d’Italie et de Hongrie.

Lié avec le prince Louis-Napoléon Bonaparte, qu’il avait assisté devant la Chambre des pairs après l’affaire de Boulogne (1840), il s’associa à sa politique et fut nommé secrétaire de la Présidence en 1849, ministre de l’Intérieur le 31 octobre de la même année, et ambassadeur à Turin à sa sortie du ministère en mars 1850. Membre de la commission consultative nommée à la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, il fut nommé conseiller d’État puis entra au Sénat du Second Empire le et devint grand référendaire de cette assemblée. Il fut élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur le .

La chute du Second Empire rendit Ferdinand Barrot à la vie privée. Le , il se présenta, avec l’appui du maréchal de Mac-Mahon, dans la circonscription de Courbevoie mais il fut battu par Émile Deschanel. Il visa alors le Sénat où, en vertu de l’accord intervenu entre les trois partis monarchistes pour les élections aux sièges inamovibles, il fut élu à l’un de ceux-ci en remplacement de M. Lanfrey et comme bonapartiste, le [note 4].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. 189 voix sur 336 votants et 414 inscrits contre 136 voix à M. Delaville-Le Roulx.
  2. 3 055 voix contre 1 679 voix à M. Warnier, 1 573 voix à Ch. Mathis, 878 voix à M. Bodichon, 312 voix à M. Maggiolo et 261 voix à Adolphe Thiers.
  3. 7e sur 11 avec 118 429 voix sur 234 588 votants et 373 800 inscrits.
  4. 142 voix sur 280 votants contre 133 à Victor Lefranc.

Références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

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