Feng Zhi
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Feng Zhi dans les années 1930 ou 1940.
Naissance
Hebei
Décès
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture chinois
Mouvement occidentaliste
Genres

Œuvres principales

Sonnets

Feng Zhi (chinois 冯至) est un poète chinois, né en 1905 dans le Hebei et mort en 1993. Il est aussi un spécialiste de littérature allemande et traducteur. Sa poésie appartient au courant occidentaliste.

Biographie modifier

Feng Zhi est né en 1905 dans le Hebei. Les traductions réalisées par Guo Moruo lui font découvrir Goethe, ce qui l'entraîne à faire des études d'allemand à l'université de Pékin. En 1925, il crée La Cloche engloutie (Chen zhong), qui est tout à la fois une société poétique, un hebdomadaire, un mensuel et une collection. Le nom est inspiré par le titre Die versunkene Glocke du dramaturge Gerhart Hauptmann. Feng fait paraître un premier recueil de poèmes en 1927, Chansons d'hier. Il étudie en AllemagneBerlin et Heidelberg) entre 1930 et 1935, et y connaît la poésie de Rainer Maria Rilke. Sous son influence, il conçoit l'esthétique de la poésie en tant que jingyan (en allemand Erfahrungen, « expériences »). Le procès du poète Ai Qing en 1957 le conduit à rejeter les formes occidentales. Feng Zhi est nommé en 1964 directeur du département des langues étrangères de l'Académie des sciences sociales[1].

Il a traduit depuis l'allemand vers le chinois Goethe, Nietzsche, Rilke entre autres.

Œuvre modifier

Son œuvre la plus connue est le recueil Sonnets, une suite de vingt-sept sonnets inspirés des Sonnets à Orphée de Rilke, publié en 1942[1],[2].

Liste des œuvres modifier

  • Zhuori zige (Chansons d'hier), 1927.
  • Sonnets (zh), 1942.

Traduction en français modifier

Distinctions modifier

Références modifier

  1. a et b Michelle Loi, dans André Lévy (dir.), Dictionnaire de littérature chinoise, Presses universitaires de France, 1994, rééd. coll. « Quadrige », 2000, p. 82-83.
  2. Cheng 2002, p. 179.
  3. Lutz Bieg, « Literary translations of the classical lyric and drama of China in the first half of the 20th century. The “case” of Vincenz Hundhausen (1878-1955) », dans Viviane Alleton, Michael Lackner (dir.), De l'un au multiple. Traduction du chinois vers les langues européennes, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1999 [lire en ligne] note 14.

Bibliographie modifier

  • (en) Dominic Cheung, Feng Chih, Boston, Twayne, 1979.
  • (en) Marián Gálik, « Feng Chih's Sonnets: the Interliterary Relations with German Romanticism, Rilke and van Gogh », in Galik (éd.), Milestones in Sino-Western Literary Confrontation (1898-1979), Weisbaden, Otto Harrassowitz, 1986, p. 177-200.
  • (en) Marián Gálik, « Feng Zhi and His Goethean Sonnet », in Masayuki Akiyama et Yiu-nam Leung (ed.), Crosscurrents in the literatures of Asia and the West: Essays in Honor of A. Owen Aldridge, Newark, University of Delaware Press, London, Cranbury, New Jersey, Associated University Presses, 1997, p. 123-34.
  • (en) Lloyd Haft, « Some Rhythmic Structures in Feng Zhi's Sonnets », Modern Chinese Literature, 9, 2, 1996, p. 297-326.
  • Michelle Loi, Roseaux sur le mur, les poètes occidentalistes chinois (1919-1949), Gallimard, 1980.
  • (en) Xiaojue Wang, « Fashioning Socialist Affinity: Feng Zhi and the Legacy of European Humanism in Modern Chinese Poetry », in Wang, Modernity with a Cold War Face: Reimagining the Nation in Chinese Literature Across the 1949 Divide, Cambridge, Harvard University Asia Center, 2013, p. 202-54.