Pucci
Image illustrative de l’article Famille Pucci

Blasonnement D'argent à la tête de maure entortillée du champ, la bande chargée de trois taus de sable
Devise Tempore tempora tempera
Pays ou province d’origine Florence, Toscane
Allégeance République de Florence

La famille Pucci est une des principales familles politiques de Florence.

Emblème familial avec la tête de maure
Armoiries de la famille Pucci à Palazzo Pucci
Sandro Botticelli L'Histoire de Nastagio degli Onesti (quatrième épisode)
Emblème des Pucci sur le sol de l'église Santissima Annunziata[1])

Origine modifier

Le nom de famille dérive d'un ancêtre nommé Jacopo, abrégé en Jacopuccio, puis Puccio, qui était considéré comme sage et fréquemment appelé pour régler les différends. Il existe des dossiers de deux de ces interventions en 1264 et 1287.

Leur nom de famille ancien semble avoir été Saracini (« sarrasins »), ce qui explique la présence d'un maure ou la tête de Maure sur leurs armoiries.

Histoire modifier

Les Pucci font partie des principaux alliés des Médicis durant la Renaissance. Au début du XVIe siècle, le prestige de la famille Pucci est encore plus élevé, en produisant trois cardinaux (Roberto, Lorenzo et Antonio Pucci).

Toutefois, un conflit les oppose aux Médicis en 1559 quand Pandolfo Pucci a été évincé de la Cour de Cosme Ier pour des accusations calomnieuses d'immoralité ou pour la restauration de l'ancienne République de Florence. Ainsi, pour des raisons idéologiques ou de vengeance, il conspire contre Cosimo avec l'intention de tirer à l'arquebuse sur lui quand avec son escorte il marcherait le long du coin du Palais Pucci et Via de' Servi pour aller à la basilique della Santissima Annunziata. Le plan avait déjà été échafaudé mais le réseau de renseignement Medici eu vent de celui-ci et Pandolfo Pucci est pendu au Bargello, son fils subit le même sort et les propriétés des Pucci saisies. Il a été décidé de fermer la fenêtre d'où l'attaque était projetée et les briques sont toujours en place aujourd'hui. Les deux familles retrouvant la paix, Niccolò Pucci rentre en possession du Palais Pucci et de son ameublement.

En 1662, Orazio Roberto Pucci a acquis le fief de Barsento (Bari) pour 4 000 écus et a obtenu le titre de Marquis di Barsento, le titre de noblesse qui a été porté par le biais des membres de la famille.

Le plus récent membre notable de la famille a été Emilio Pucci, fondateur de l'éponyme maison de mode de l'après-guerre, qui devint célèbre dans les années 1960 et 1970.

Son frère Puccio Pucci est également remarquable dans le sport pour le CONI et d'autres organisations. Dans les années 1960, les deux frères ont divisé le Palazzo Pucci entre eux, avec Emilio prenant la partie gauche en faisant la base principale pour sa maison de couture et Puccio restructurant la partie centrale pour en faire une galerie commerciale avec des boutiques, telle qu'elle est encore aujourd'hui.

Principaux personnages modifier

Œuvres liées à la famille modifier

Bibliographie modifier

  • (it) Marcello Vannucci, Le grandi famiglie di Firenze, Newton Compton Editori, 2006 (ISBN 88-8289-531-9)

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. V&A Museum - Hidden Histories
  2. Né à Florence le , décédé le . Il achète en 1662 le fief de Barsento dans la Terre de Bari à Don Gerolamo Acquaviva d'Aragona, Duc de Nardò, pour la somme de 4000 scudi. La Deputazione sopra la Nobiltà de 1752 l’identifie comme l’ancêtre de la « première branche » descendant de Saracino, fils d’Antonio Pucci, par qui il avait le droit d’ajouter la Couronne Marquisale à son blason. En 1640, il est envoyé en mission diplomatique en Angleterre en qualité d’ambassadeur extraordinaire pour annoncer à la cour anglaise la mort du Grand-duc Ferdinand II. En 1664, il obtient de Philippe IV le diplome de marquis de Barsento, dans la Province de Bari. En 1668, il chargea l’architecte Paolo Falconieri de réunir en un seul bâtiment les différentes constructions qui composent alors le Palais Pucci à Florence.
  3. « Portrait d'Orazio Roberto Pucci par Filippo Baldinucci », sur culture.gouv.fr (consulté le ), dessiné par Filippo Baldinucci