Famille Hennequin d'Ecquevilly

Famille Hennequin
Image illustrative de l’article Famille Hennequin d'Ecquevilly
Armes de la famille.

Blasonnement Vairé d'or et d'azur; au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent[1],[2],[3],[4].
Branches Hennequin de Villermont
Hennequin de Frénel
Hennequin d'Ecquevilly
Hennequin de Bouville
Hennequin de Vaubercy
Période XIVe siècle - XIXe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de Flandre Comté de Flandre
Drapeau de la province de Champagne Province de Champagne
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la Lorraine Duché de Lorraine
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Badge de l'Armée des princes Armée des princes
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Ecquevilly
Charges Capitaine du Vautrait
Membre de la Chambre des pairs
Fonctions ecclésiastiques 1 évêque de Rennes
1 archevêque de Reims
1 évêque de Soissons
Récompenses civiles 2 Chevaliers du Saint-Esprit

La famille Hennequin est une famille éteinte depuis 2018 qui fut anoblie en 1359. Elle compte des personnalités militaires et ecclésiastiques de premier plan.

Généralités modifier

« Famille des plus anciennes et des plus honorables[5] » de la province de Champagne, originaire du Comté de Flandre, « alliée aux plus considérables du royaume[6] », la famille Hennequin d'Ecquevilly remonte à Pierre Hennequin[7], qui, l'an 1319, fit don d'une verrerie à l'église de Troyes. Il vivait en 1352, avec Jeanne de Raisy, sa femme, dont il eut deux fils, Oudinot, qui va suivre, et Guillaume Hennequin, fourrier du Roi, en 1367.

Oudinot Hennequin, né à Troyes en Champagne[3], fut anobli par Charles de France, duc de Normandie, alors régent de France pendant la captivité du roi Jean II, son père, en Angleterre. Les lettres d'anoblissement sont datées de Melun, le [3], à raison de plusieurs services signalés, rendus à l'État par le même Oudinat Hennequin, et particulièrement au camp devant Breteuil[Où ?][5].

La famille s'est depuis illustrée, et ce pendant plusieurs siècles, dans les premières fonctions de la magistrature au parlement et à la chambre des comptes de Paris[3].

La postérité d'Oudinot Hennequin s'est divisée successivement dans les branches suivantes[3] :

  1. des seigneurs de Mathau et de Blines ;
  2. des seigneurs d'Espagne et de Croissy ;
  3. des seigneurs du Perray et de Chauvigny ;
  4. des seigneurs de Dammartin ;
  5. des seigneurs d'Ozon et de La Merie ;
  6. des seigneurs de Soindre ;
  7. des seigneurs de Boinville, barons, puis marquis d'Ecquevilly, seule branche subsistante au XIXe siècle ;
  8. des seigneurs d'Assy et de Sermoise ;
  9. des seigneurs de Pullenoy et de Gellenoncourt, comtes de Curée, barons de Flesnel et du Saint-Empire, en Lorraine, branche qui a donné un grand-chambellan de Barrois, décédé en 1740 ;
  10. des seigneurs de Lantages ;
  11. des seigneurs de Charmont et de Collaverdy, etc.

Membres notables de la famille modifier

Cette famille a donné plusieurs prélats, entre autres[3] :

Elle a aussi produit des lieutenants-généraux, maréchaux de camp et brigadiers des armées du Roi, et « nombre de magistrats célèbres au parlement de Paris, dont le dévouement et l'intégrité sont encore des modèles[4] ».

Aimable-Charles Hennequin d'Ecquevilly modifier

Aimable-Charles Hennequin[8],[7] (Paris, 2 février 1752 - Ville-sur-Tourbe, 1806), chevalier, puis vicomte d'Ecquevilly, était le fis cadet d'Auguste Louis Hennequin, marquis d'Ecquevilly (1717-1794).

Aimable Charles entra au service avec rang de sous-lieutenant dans le Royal-Cavalerie le , et passa successivement par tous les grades (colonel en second du régiment de Deux-Ponts dragons, en 1782, puis colonel-lieutenant du régiment du Roi-Cavalerie, le ) jusqu’à celui de maréchal-de-camp inclusivement, qu’il obtint comme retraité le . Il était aussi chevalier de Saint-Louis[8]. La même année, il émigra en 1791 et servit à l'armée de Condé[8].

colonel du régiment de Jarnac, capitaine général du Vautrait, marié, le , Marie-Joséphine (1765-1810), comtesse d'Eyck, fille du comte d’Eyck, envoyé de Bavière à la cour de France. Lui-même avait été naturalisé bavarois par lettres de l’électeur palatin du , ce qui facilita son départ de France, quand les événements de la Révolution française lui parurent menaçants[7].

Il quitta Paris avec sa femme le , muni d’un passeport délivré par le ministre français des Relations extérieures[7], et se retira dans la famille de celle-ci en Bavière. Des certificats joints à leur dossier prouvent qu’ils résidèrent constamment à Munich ou à Landshut depuis le milieu de l’année 1791 jusqu’au , et que pendant ce temps ils furent toujours exceptés des mesures prises en diverses circonstances à l’égard de l’émigration française[7].

Cependant leurs noms avaient été inscrits sur la liste des émigrés du département de Paris en date du 18 frimaire an II[7]. On conserve aux Archives[7] un grand nombre de pièces relatives aux démarches qu’ils firent faire en 1800 et 1801 auprès des Consuls pour obtenir leur libre retour en France (F 7 5 733). Dans ce dossier se trouve l’indication du domicile du vicomte d’Ecquevilly à Paris, au moment de son départ pour l’étranger : il habitait rue Neuve-Saint-Gilles, quartier du Marais[7].

Ses meubles avaient été transportés rue Barbette, à l’hôtel Corberon, sauf une partie qui avait été déposée chez la comtesse d’Eyck, rue des Trois-Pavillons, comme on l’a vu plus haut[7].

Galerie de portraits modifier

Arbre généalogique descendant modifier

Origines modifier

Hennequin de Villermont modifier

Hennequin de Frénel modifier

Hennequin d'Ecquevilly modifier

Hennequin de Bouville modifier

Hennequin de Vaubercy modifier

Alliances notables modifier

Les Hennequin se sont alliés aux :

Famille de Marillac, famille Colbert de Terron, famille de Durfort de Civrac, famille de Nicolaï, famille Le Peletier, maison de Joyeuse, famille de La Grange d'Arquian

Titres modifier

Cette maison a possédé plusieurs terres titrées, telles que[4] :

Châteaux, seigneuries, terres modifier

Terres modifier

Armoiries modifier

Image Description
  Hennequin de Lantage
  Hennequin d'Ecquevilly

Vairé d'or et d'azur; au chef de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent[1],[2],[3],[4].

Aymar Hennequin (1543-1596), évêque de Rennes
 
Source : vitrail de la cathédrale Saint-Pierre (Rennes).
Écartelé : aux 1er et 4e, vairé d'or et d'azur, au chef de gueules chargé d'un lion léopardé d'argent (Hennequin) ; aux 2e et 3e, d'azur à la fasce d'argent chargée de trois hures de sanglier de sable, accompagnée de trois étoiles d'or, deux en chef, une en pointe (Gobaille) ; sur le tout : d'azur à la bande d'argent accostée de deux dragons d'or (Baillet)
Armand-François Hennequin (1747-1830), marquis d'Ecquevilly, lieutenant-général des armées du Roi, chevalier du Saint-Esprit, pair de France

Notes et références modifier

  1. Descriptif du dessin dans "les dessins de Carmontel :...La marquise douairière d'Ecquevilly, mère du commandant du Vautrait, vêtue d'une robe verte égayée de soutaches rouges, est assise de profil à gauche dans une bergère jaune, d'où elle tend les bras vers sa petite fille certainement Adelaide Honorée), tenue devant elle en lisière par une bonne sur un tabouret bleu. Le comte de Joyeuse (en habit noir, avec l'épée au côté et la Croix de Saint Louis sur la poitrine) est accolé au dossier du fauteuil et se complait à regarder l'enfant, dont il est le grand père maternel.....
  1. a et b Rietstap 1884.
  2. a et b Popoff 1996, p. 113.
  3. a b c d e f g h i j k et l Courcelles 1826, p. 135.
  4. a b c d et e Courcelles 1821, p. 285.
  5. a et b Courcelles 1821, p. 284.
  6. a et b Courcelles 1826, p. 134.
  7. a b c d e f g h i et j Roglo 2012.
  8. a b et c Courcelles 1826, p. 132.
  9. a et b Pierfit 2012.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Pour approfondir
  • Charles Emmanuel Joseph Poplimont, La Belgique héraldique : recueil historique, chronologique, généalogique et biographique complet de toutes les maisons nobles reconnues de la Belgique, Adriaens, , 420 p. (lire en ligne), p. 267-275 ;