Famille Girot de Langlade

Girot de Langlade
Image illustrative de l’article Famille Girot de Langlade

Pays ou province d’origine Auvergne (Issoire)
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France France
Demeures Château de Langlade
Château de Cuts
Charges Consul d'Issoire,
Sous-préfet,
Inspecteur des forêts de la Couronne,
Député,
Pair de France,
Préfet
Fonctions militaires Général de division
Officiers de cavalerie
Récompenses civiles Légion d'honneur
Ordre royal de Léopold
Ordre national du mérite
Récompenses militaires Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des théâtres d'opérations extérieurs
Croix de la valeur militaire
Croix du combattant

La famille Girot de Langlade, classée parmi les familles subsistantes de la noblesse française, est une ancienne lignée d'Auvergne originaire de la ville d'Issoire (Puy-de-Dôme). Elle fût honorée en 1827 par le roi Charles X du titre personnel de baron puis en 1834 du titre héréditaire de baron de Langlade[1].

Au XVIIIe siècle, ses membres appartiennent à la bourgeoisie, ils occupent des fonctions de consul et de second échevin de la ville. Au XIXe siècle, elle se distingue en donnant un haut fonctionnaire du royaume et député du Puy-de-Dôme qui fût élevé à la dignité de pair de France. À l'époque contemporaine, on compte dans ses rangs un célèbre général de division de la Seconde Guerre mondiale et un préfet.

Elle tire son nom du château de Langlade en la commune de Meilhaud dans l'arrondissement d'Issoire[2],[3].

Histoire modifier

Le premier membre connu de cette famille remonte à la fin du XVIIe siècle avec Mary Girot, boucher à Issoire. Il épouse en 1688 Antoinette Admiral et meurt en 1711. De ses onze enfants ne lui survécut que Joseph Girot[4].

Joseph Girot (1706-1787), fils du précédent, riche marchand cirier et épicier. Il construit la fortune de la famille après son mariage avec une fille de marchand, Jeanne Reymond[4]. Il est consul de la ville d'Issoire en 1733 et 1755. Il devient en parallèle gérant du domaine des Listes de Regnat et des biens de l'abbaye d'Issoire. Il a pour fils Joseph Girot[4].

Joseph Girot (1742-1789), fils du précédent, fait des études de médecine et son mariage avec Marie-Louise Libois de Montguichet, fille d'un conseiller du roi[5] et receveur des tailles[4], accentue l'ascension sociale de la famille. Docteur en médecine et second échevin d'Issoire, il est nommé en 1778 médecin de l'hôpital de cette dernière ville. En 1789 il est imposé pour 1032 livres comme médecin, gérant des Listes de Regnat et propriétaire d'un grand domaine (celui du Mas à Issoire). Il a pour fils unique et héritier Joseph-Henri Girot dit Girot de Langlade[4].

Joseph-Henri Girot de Langlade (1782-1856), baron à titre personnel par lettres patentes du 30 août 1827[6] puis baron héréditaire de Langlade par ordonnance royale du 23 octobre 1834 (sur réversion du titre de son beau-père[1] Guillaume-Jean Favard de Langlade, célèbre juriste et homme politique du XIXe siècle, baron de l'Empire en 1811 sous le nom de Langlade, confirmé baron de Langlade en 1816 sous la Restauration[3],[2]). En 1808 il épousa Marie-Françoise-Pauline Favard de Langlade, morte en 1836 sans postérité. Joseph-Henri Girot ajouta à son nom celui de la terre et du château de Langlade porté par sa première femme après avoir été institué héritier de son beau père par décision du roi Louis XVIII. Il épousa en secondes noces Pauline Tezenas du Montcel dont il eut deux enfants[6]. Il fut juge-auditeur près la Cour impériale de Riom (1808), auditeur au conseil d’État (1810), sous-préfet (1811-1820), membre de la Maison du roi au poste d'inspecteur général adjoint (1820) puis d'inspecteur général des forêts de la Couronne (1828)[7],[8]. En 1826, il fut également nommé administrateur des octrois de Paris[9]. Il était alors le second plus grand propriétaire foncier de la circonscription d'Issoire après Jean-Antoine Lecourt, dernier seigneur d'Hauterive[4]. Élu député du Puy-de-Dôme de 1834 à 1845, il fut élevé à la dignité de pair de France en 1845. Il termina sa carrière comme conseiller général du Puy-de-Dôme entre 1852 et 1856. Il était chevalier de la Légion d'honneur[10].

La famille Girot de Langlade a été admise à adhérer à l'association d'entraide de la noblesse française (ANF) en 2008[11].

Personnalités modifier

Cette famille est également connue pour compter dans ses rangs le maréchal des Logis Didier Girot de Langlade, combattant au 4e régiment de chasseurs à cheval, mort pour la France en 1956 lors de la guerre d'Algérie à l'âge de 21 ans. En son honneur, la 59e promotion (1973-1974) de l'École nationale des sous-officiers d'active fut baptisée promotion Didier de Langlade.

Alliances modifier

La famille Girot de Langlade s'est alliée aux familles : Admiral (1688), Reymond (1727), Libois (de Montguichet) (1772), Favard de Langlade (1808), Tezenas du Montcel (1841 et 1919), Le Lasseur (1866), de Bernard de La Fosse (1867), d'Adhémar de Lantagnac (1893), Stern (1904), Journet (1931), de L'Hermite, Boyer de Latour du Moulin (1938), d'Andoque de Sériège (1944), de Guillebon, Bosquillon de Jenlis, Fournet (1970), Murat (1998), Le Boucher d'Hérouville, Dandolo, Henry de Villeneuve, Oliver-Fouques du Parc, Fauveau de Bertereche de Menditte, Azaïs de La Garde de Chambonas, de Taisne de Raymonval, Thierion de Monclin, etc.[6],[16].

Notes et références modifier

  1. a et b Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Ed. Robert Laffont, 2007, page 93.
  2. a et b Jean Tulard, Liste des membres de la noblesse Impériale dans Napoléon et la noblesse d'Empire, p234
  3. a et b Vicomte Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830. Tome 3, p. 37 : Favard de Langlade
  4. a b c d e et f Jacques Bourdin, Issoire, 1680-1830: une petite ville, des hommes et des femmes, Presses Univ Blaise Pascal, (ISBN 978-2-87741-081-6, lire en ligne), p. 146
  5. Cercle généalogique et héraldique de l'Auvergne et du Velay, A moi l'Auvergne !, p38
  6. a b et c Vicomte Albert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830. Tome 3, p. 190.
  7. Site de l'Assemblée nationale, Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny) : Joseph Henri Girot de Langlade (1782-1856)
  8. Almanach royal : présenté à Sa Majesté, par Testu, 1828, page 257.
  9. Almanach royal : présenté à Sa Majesté, par Testu, 1827, page 808.
  10. DE LANGLADE Base Léonore, Dossier de la Légion d'honneur n° LH/1152/26.
  11. Site de l'association d'entraide de la noblesse française, liste des familles.
  12. Vietnam 1945: The Quest for Power, par David G. Marr, p. 305
  13. Paul de Langlade, En suivant Leclerc
  14. « ORDRE DE LA LEGION D'HONNEUR Décret du 28 mars 1997 portant promotion et nomination - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  15. « Décret du 14 novembre 2005 portant promotion et nomination - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  16. Bottin Mondain, Paris, 2000 à 2018

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier