La famille Frédeau, originaire du Nord de la France et peut-être de Paris, a donné plusieurs artistes réputés aux XVIe et XVIIe siècles.

Généalogie modifier

  • Antoine Frédeau, peintre, marié à Marie de Villain qui lui a donné quatre enfants :
    • Ambroise Frédeau, moine augustin, peintre;
    • Michelle Frédeau mariée à Simon du Camp,
    • Jean Frédeau (+ Toulouse 1644), architecte et maître sculpteur, marié à Antoinette de Morizot[1]. Leur fille Antoinette épousa en 1661 Thibaud Maistrier
    • Mathieu Frédeau, peintre, marié à Clémence Legrand, parisienne[2].

Principaux membres modifier

Ambroise Frédeau modifier

Né vers 1589 et mort en 1673 à Toulouse.

Élève de Simon Vouet, il prit sa vêture en 1640 et fit sa profession en 1641 « en qualité de frère lai » au couvent des Augustins de Toulouse.

Selon les PP Duchesne et Salinge, il avait décoré les chapelles et les salles du couvent, où il a peint, dans la chapelle Sainte-Anne, Saint Augustin recevant l'habit monastique, et au couvent des Augustins de Toulouse (actuellement Musée de Toulouse), Saint Augustin présentant son cœur à Jésus-Christ porté par la Sainte Vierge. Cette dernière composition se retrouve dans l'église paroissiale de Grenade ;

Comme autres œuvres, on lui connaît :

En peinture
  • Saint Guillaume de Toulouse (755-812) tourmenté par les démons, conservé au Musée des Augustins de Toulouse
  • Visite de Jésus-Christ ressuscité aux saints Pères détenus dans les limbes, à l'Église Saint-Pierre des Chartreux de Toulouse;
  • Saint Nicolas de Tolentino consolé au moyen du concert de musique des anges (1650). Cette œuvre, qui se trouve au musée de Toulouse, est la plus brillante, avec une composition plus peuplée et aussi plus ordonnée que les œuvres les plus complexes d'Herrera ou d'Espinosa[3].
  • La Vierge et l'enfant Jésus au Rosaire Musée des Beaux-Arts de Carcassonne
En sculpture

Il a eu Jean-Pierre Rivalz comme apprenti pendant deux ans (1643-1644).

Une rue porte son nom à Toulouse depuis la deuxième moitié du XXe siècle . Elle longe le chemin de fer en bas de la Côte Pavée.

Jean Frédeau modifier

Fut sculpteur et architecte.

Mathieu Frédeau modifier

 
Le miracle de la dent de St Rieul de Mathieu Frédeau

Peintre du roi, on lui connaît plusieurs tableaux :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Alain Mousseigne, Jean Chalette, Ambroise Frédeau, peintres à Toulouse au XVIIe siècle (1974), p. 66.
  2. Son frère Jacques, devenu tuteur de ses enfants, avait une maison rue Mouffetard, paroisse Saint-Médard-lez-Parisis.
  3. Larousse

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • [Desazars de Montgailhard 1904] Marie-Louis Desazars de Montgailhard, « L'art à Toulouse. - Ses enseignements professionnels pendant l'ère moderne : IV- L'atelier d'Ambroise Frédeau (1640-1673) », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 10e série, t. 4,‎ , p. 261-265 (lire en ligne)
  • [Desazars de Montgailhard 1924] Marie-Louis Desazars de Montgailhard, « L'art à Toulouse à la veille de la Révolution de 1789 », dans Les artistes toulousains et l'art à Toulouse au XIXe siècle, Toulouse, Librairie-Marqueste/E.-H. Guitard, , 477+XVII (lire en ligne), p. 122-123
  • [Mesuret 1956] Robert Mesuret, « La légende du frère Ambroise Fredeau », XVIIe siècle, no 32,‎ , p. 517-528
  • [Mousseigne 1974] Alain Mousseigne, Jean Chalette, Ambroise Frédeau, peintres à Toulouse au XVIIe siècle, Toulouse, Musée des Augustins, .
  • [Salies 1961] Pierre Salies, « Ambroise Frédeau, religieux augustin du couvent de Toulouse, peintre, sculpteur et miniaturiste », Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, 14e série, vol. 123, t. 2,‎ , p. 123-145 (lire en ligne)
  • "Ambroise Frédeau", in Dictionnaire Larousse

Liens externes modifier