Faculté de théologie protestante de Paris

faculté de théologie protestante française située à Paris
Faculté de théologie protestante de Paris
Faculté de théologie protestante de Paris.
Histoire
Fondation
Statut
Type
Disciplines
Théologie, histoire, langues bibliques
Doyenne
Anna Van den Kerchove (depuis 2023)
Membre de
Institut protestant de théologie.
Site web
Localisation
Pays
Campus
Localisation
Carte

La faculté de théologie protestante de Paris est l'une des deux composantes de l'Institut protestant de théologie, avec la faculté de théologie protestante de Montpellier[1].

Vue sur la cour intérieure.
Fronton rappelant l'appartenance à l'université de Paris jusqu'en 1905.

Elle forme les pasteurs de traditions réformée et luthérienne, notamment ceux de l’Église protestante unie de France, et reçoit des étudiants par le biais d'échanges multilatéraux avec d'autres universités.

La faculté délivre des diplômes de niveau licence, master et doctorat. Une convention avec la faculté de théologie protestante de Strasbourg, université d’État, permet, depuis 2008, de faire reconnaître les diplômes de licence par l'État.

Elle est située no 83, boulevard Arago dans le 14e arrondissement de Paris.

Histoire modifier

Après la signature du traité de Francfort, le , entraînant la perte de l'Alsace-Lorraine, la faculté de théologie protestante de Strasbourg doit être remplacée. L'État, qui a autorité puisqu'il s'agit d'une faculté d'État, souhaite transférer la faculté à Paris. Le décret du prévoit que « la faculté mixte de théologie protestante dont le siège était à Strasbourg est transférée à Paris »[2],[3].

La faculté ouvre en novembre 1877, et sont nommés deux professeurs titulaires de chaire de théologie protestante de Strasbourg, Frédéric Lichtenberger, qui devient doyen, et Auguste Sabatier. Ils sont rejoints par quatre maîtres de conférences à la rentrée universitaire. En 1879, deux professeurs directement nommés par le gouvernement, Ariste Viguié et Gaston Bonet-Maury, les rejoignent.

Durant deux années académiques, la faculté a occupé les locaux de l'ancien collège Rollin, rue Lhomond. En 1878, le ministère de l'instruction publique acquiert un ensemble immobilier à l'angle du boulevard Arago et de la rue du Faubourg-Saint-Jacques afin d'y loger la nouvelle faculté et y fait aménager un amphithéâtre. Les nouveaux bâtiments sont inaugurés le par Jules Ferry[4]. Elle accueille 22 étudiants en 1877 et 30 étudiants en 1882[2].

Jusqu'en 1905, la faculté fait partie de l'université de Paris[5]. Après la séparation des Églises et de l'État, en 1905, elle passe sous la direction des Églises protestantes[6], et prend l'intitulé de « faculté libre de théologie protestante ».

En 1973, les facultés de théologie protestantes de Paris et de Montpellier se regroupent sous une structure unique, l’Institut protestant de théologie (IPT).

Enseignants actuels modifier

 
Amphithéâtre Raphaël Picon de la faculté de Paris de l'institut protestant de théologie.
  • Corinne Lanoir : Ancien Testament
  • Valérie Nicolet : Nouveau Testament
  • Anna van den Kerchove : histoire du christianisme ancien et patristique
  • Pierre-Olivier Léchot : histoire du christianisme à l'époque moderne
  • Frédéric Chavel : dogmatique
  • Marc Boss : philosophie et éthique
  • Nicolas Cochand : théologie pratique

Docteurs honoris causa modifier

Anciens enseignants et étudiants modifier

Anciens enseignants modifier

Anciens étudiants modifier

Bibliothèque Raoul Allier et Fonds Paul Ricœur modifier

Le , les locaux, rénovés et augmentés des installations du Fonds Paul Ricœur, sont inaugurés par le président Nicolas Sarkozy[12]. La faculté héberge le fonds Paul Ricœur, centre de recherche sur la pensée du philosophe, constitué grâce au legs de sa bibliothèque[13].

Activités de recherche et partenariats institutionnels modifier

La faculté héberge les activités du Groupe de recherche en histoire des protestantismes[14], fondé en 2000 à l’initiative de Marianne Carbonnier-Burkard, André Encrevé et Bernard Roussel. Il réunit près de cent chercheurs d'Europe et d'Amérique du Nord, issus des différentes disciplines travaillant sur les champs de l’histoire des protestantismes, du XVIe siècle à nos jours.

La faculté entretient des relations avec l'Institut catholique de Paris, l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, l'École pratique des hautes études et l'université Paris-Sorbonne. Elle est membre de l'Institut supérieur d'études œcuméniques.

Intégrée dans le programme d'échange Erasmus, elle entretient des partenariats d'échange avec plusieurs universités européennes.

Notes et références modifier

  1. « L’Institut Protestant de Théologie », sur museeprotestant.org, Musée protestant
  2. a et b André Encrevé, « La fondation et les premières années de la Faculté de théologie protestante de Paris (1877-1882) », Études théologiques et religieuses, vol. 86, no 3,‎ , p. 321-333 (lire en ligne, consulté le ).
  3. « La faculté de théologie protestante de Paris », sur Musée protestant (consulté le )
  4. Cadier-Rey 2007, p. 18.
  5. Cadier-Rey 2007, p. 17.
  6. Cadier-Rey 2007, p. 20.
  7. Notice biographique de Gaston Bonet Maury, A. de Gubernatis, Dictionnaire international des écrivains du jour, p. 359
  8. Louis Massebieau, notice SUDOC.
  9. Pour ses relations avec la faculté de théologie de Paris, voir notamment l'article d'Olivier Abel, Le Clos et l'ouvert. Ricœur et le néokantisme de l'«école de Paris», Études théologiques et religieuses, 2005/4, 469-482, Article en ligne
  10. François Dermange, « Yann Roullet, un pasteur mystique ? », dans Dominique de Courcelles & Ghislain Waterlot, La mystique face aux guerres mondiales, PUF, (ISBN 9782130578055, lire en ligne), p. 229-249.
  11. Alfred Wautiers d'Aygalliers soutient en 1909 une thèse de baccalauréat de théologie à la faculté de théologie protestante de Paris, intitulée Vie de Ruysbroeck l'Admirable (1293-1381) (2 volumes), elle est ensuite publiée. Cf. recension dans la Bibliothèque de l'École des chartes, « Wautier D'Aygalliers. Ruysbroeck l'Admirable ». Paris, Perrin, 1925, 2e édition, compte rendu, Bibliothèque de l'École des chartes, 1926, vol. 87, no 1, p. 190-192.
  12. « Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, en hommage au philosophe Paul Ricoeur », sur www.vie-publique.fr, (consulté le )
  13. Olivier Abel, « L'ouverture du Fonds Ricœur », Esprit, no 372,‎ , p. 56-59 (lire en ligne, consulté le ).
  14. Site du Groupe de recherche en histoire des protestantismes

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Gabrielle Cadier-Rey, « L'impact de la loi de séparation sur la faculté de théologie protestante de Paris », Études théologiques et religieuses, vol. 82, no 1,‎ , p. 17-25 (lire en ligne, consulté le ).
  • André Encrevé, « La fondation et les premières années de la Faculté de théologie protestante de Paris (1877-1882) », Études théologiques et religieuses, vol. 86, no 3,‎ , p. 321-333 (lire en ligne, consulté le ).  
  • « L’Institut protestant de théologie », notice du Musée protestant, [lire en ligne]

Articles connexes modifier

Liens externes modifier