Français de souche nord-africaine

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Français de souche nord-africaine (FSNA) est une appellation administrative désignant les « musulmans »[1] de l'Algérie pendant la période française à partir de la directive du 21 février 1958[2] et jusqu'en 1962[3]. Entre 1947 et 1958, ils sont appelés Français musulmans d'Algérie (FMA)[4],[5]. Le terme est employé par l'administration française en opposition aux Français de souche européenne (FSE)[6],[7].

Références modifier

  1. « Dans l'Algérie colonisée, la catégorie de « Musulmans » telle qu'utilisée par l'administration française avait des fondements avant tout ethno-raciaux. Ainsi, en 1903, la cour d'appel d'Alger statua que le terme musulman « n'a pas un sens purement confessionnel (...) il désigne au contraire l'ensemble des individus d'origine musulmane [qui] n'ayant point été admis au droit de cité [ont nécessairement conservé leur statut personnel musulman, sans qu’il y ait lieu de distinguer s’ils appartiennent ou non au culte mahométan] » [cité in Weil, 2005]. Jusqu'aux dernières années de la période coloniale, il fut donc possible d'être « musulman » de papier et « catholique » de foi. Ces cas étaient rares car, parmi l'infime minorité de chrétiens convertis, beaucoup avaient opté pour la naturalisation française. L'immense majorité des émigrés d'Algérie résidant en métropole étaient donc « musulmans » tant sur le plan administratif que confessionnel. », Emmanuel Blanchard, Histoire de l'immigration algérienne en France, 2018, La Découverte, p. 58.
  2. « Directive du 21 février 1958 sur la nouvelle appellation des Français musulmans d'Algérie (FMA), qui deviennent Français de souche nord-africaine (FSNA) par opposition aux Français de souche européenne (FSE) », Inventaire de la série T - Etat-major de l'Armée de terre, 1945-1972, Service historique, Jean Nicot, 1994, p. 177.
  3. Malika Rahal, Fabrice Riceputi, « J’ai pu apercevoir le docteur Asselah », sur Mediapart (consulté le )
  4. De Gaulle et l'Algérie : 1943-1969, Maurice Vaïsse, Hachette, 2012, p.329
  5. Harkis
  6. Le logement des harkis : une ségrégation au long cours
  7. les harkis : ni rapatriés comme les autres, ni français comme les autres