FLNC du 22-Octobre

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Front de libération nationale corse du 22-Octobre
Cadre
Type
Organisation
Idéologie

Le FLNC du 22 Octobre (surnommé « le 22 octobre » dans le contexte du nationalisme corse) est issu du FLNC. Né le , il fut rival du FLNC UC et avait condamné sa trêve du et l'union des différents mouvements nationalistes en vue des élections territoriales de mars 2004, avant un rapprochement avec le FLNC-UC dans les années 2020.

Le 22 Octobre est réputé proche du mouvement politique anciennement appelé « Rinnovu » (ou encore « U Rinnovu naziunale ») et qui se renomme en 2017 Core in Fronte[1],[2],[3]. En effet, si ce mouvement a nié publiquement ces allégations et prétend rejeter la violence[4], il diffuse régulièrement les communications du 22 Octobre sur son site internet[4]. Le dirigeant du Rinnovu, qui est le porte-parole actuel de Core in Fronte, Paul-Félix Benedetti, ancien militant de l'ANC dans les années 1990[5], a été arrêté le 13 mars 2007 et placé en garde à vue sur ordre du juge Gilbert Thiel sur soupçon de participation aux activités armées du 22 Octobre, malgré les tentatives d'obstruction de ses camarades de lutte qui bloquèrent avec leurs voitures le départ de la voiture de police venue arrêter Benedetti à son domicile[6],[4]

Le 21 mars 2023, le FLNC du 22 octobre co-signe un document de 3 pages avec le FLNC-Union des Combattants, document dans lequel sont revendiqués 17 attentats et dans lequel des menaces de nouvelles actions sont émises[7].

L'histoire modifier

Les premières années après sa création, le FLNC du 22-Octobre bénéficiait d'une dynamique certaine par rapport à ses concurrents, en particulier le FLNC UC, dit proche de Charles Pieri, (à l'époque emprisonné). Il n'a jamais décrété de trêve des attentats et s'est montré hostile à la « politique de main tendue » vis-à-vis des élus traditionnels corses et à la politique d'union avec les autonomistes. Le maintien d'une ligne dure par le FLNC du 22-Octobre lui assurait un certain avantage auprès des partisans de la « radicalisation face à l'État ». Mais l'organisation perdit progressivement de l'influence à la fin des années 2000.

En 2006, trois de ses membres meurent accidentellement lors d'attentats (Alexandre Vincenti en janvier, Antoine Schinto et Stéphane Amati en août). Puis, entre 2007 et 2008, l'organisation est lourdement touchée par de nombreuses interpellations, ainsi que le départ présumé d'une partie de ses militants vers une nouvelle branche clandestine crée alors, le "FLNC 1976".

Il n'a plus revendiqué d'attentats depuis cette période, et ne s'est manifesté que ponctuellement par des communiqués (en 2010, lors des élections territoriales[8], puis en 2013, à l'occasion d'une visite ministérielle)[9].

Le , le FLNC du 22-Octobre fait à nouveau parler de lui à l'occasion d'une conférence de presse, en annonçant une trève illimitée (mais pas la démilitarisation, contrairement au FLNC-Union des Combattants) en réponse aux dernières élections de l'Assemblée de Corse, afin de lui conférer "la possibilité de gérer sereinement cette mandature."

Le 23 décembre 2019, le FLNC du 22 Octobre reprend la lutte armée en faisant exploser des bonbonnes de gaz sur plusieurs villas appartenant à l'homme d'affaire Pierre Feracci, proche d'Emmanuel Macron[10].

Lutte contre l'islamisme radical modifier

Dans un communiqué de presse publié le 28 juillet 2016, le FLNC du 22-Octobre prend également position sur la question du terrorisme islamiste lié à l’État Islamique. Il met en cause la capacité de l’État français à protéger les corses et affirme avoir déjoué un attentat en Corse. Le FLNC du 22-octobre envoie une mise en garde aux islamistes radicaux et leur promet une "réponse déterminée"[11].

Notes et références modifier

  1. « Corse. Sept enseignes de la grande distribution visées par des attentats », sur Franceinfo, (consulté le )
  2. « Corse : série d'attentats contre des enseignes de la grande distribution », sur France 24, (consulté le )
  3. « Les indépendantistes corses s'ouvrent aux partis traditionnels », sur BFMTV (consulté le )
  4. a b et c « LE FLNC RESURGIT AVEC LA GÉNÉRATION DU 22 OCTOBRE », sur LEFIGARO, (consulté le )
  5. « L'empreinte du front dans le camp simeoniste - Journal de la Corse », sur www.journaldelacorse.corsica (consulté le )
  6. « L'interpellation d'un nationaliste corse se transforme en fort Chabrol », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « VIDEO.Le FLNC revendique 17 attentats et menace de nouvelles actions », sur France 3 Corse ViaStella (consulté le )
  8. https://www.corsematin.com/article/corse/territoriales-le-flnc-du-22-octobre-en-rogne-contre-les-nationalistes
  9. Jean Crozier, « Les clandestins du FLNC du 22 octobre s'invitent à la visite du ministre de l'Intérieur », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  10. Le Point magazine, « Corse: le FLNC du 22-Octobre revendique l'attentat contre les villas Ferracci », sur Le Point, (consulté le )
  11. lefigaro.fr, « Le FLNC du 22 octobre menace les islamistes radicaux d'une «réponse déterminée» » (consulté le )