Fête nationale géorgienne

La fête nationale géorgienne est célébrée le . Elle commémore à la fois la restauration de l’indépendance de la Géorgie et la proclamation de sa première république en 1918, ainsi que l’élection de son premier président en 1991[1],[2].

Célébration de la fête nationale géorgienne le 26 mai 2008 à Tbilissi, avenue Roustavéli, par les commandos de forces aéroportées

Histoire modifier

 
Drapeau de la République démocratique de Géorgie (1918-1921) et de la République de Géorgie (1991-2004)

Le le Conseil national géorgien restaure l’indépendance de la Géorgie vis-à-vis de la République démocratique fédérative de Transcaucasie (Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie), dont l’assemblée parlementaire était présidée par un géorgien, Nicolas Tcheidze, et le gouvernement présidé par un autre géorgien, Akaki Tchenkéli ; cette république fédérative avait succédé au Comité spécial de Transcaucasie (émanation du Gouvernement provisoire russe[Note 1]). Le porte-parole du Conseil national géorgien, Noé Jordania, proclame également l’instauration d’une première république, la République démocratique de Géorgie, qui aura une durée de vie de 34 mois : la fête nationale géorgienne est fixée au 26 mai, avec hymne (Dideba) et drapeau national[3].

Après l’invasion du territoire géorgien par l'Armée rouge en février et mars 1921, le régime soviétique abolit la fête nationale géorgienne.

 
Drapeau de la Géorgie à partir de 2004

À la suite du référendum du en faveur de la restauration de l’indépendance vis-à-vis de l’Union des républiques socialistes soviétiques, du vote du du Parlement géorgien proclamant le retour à l’indépendance et de l’élection au suffrage universel du premier président de la République de Géorgie, Zviad Gamsakhourdia, le , la date de la fête nationale est rétablie, ainsi que l’hymne national et le drapeau national.

Le , sous l’impulsion de la nouvelle majorité conduite par Mikheil Saakachvili, un nouveau drapeau géorgien est adopté par le Parlement ; le , un nouvel hymne est choisi (Tavisoupleba)[4].

Le maintien de la fête nationale géorgienne au est confirmé ensuite par les majorités présidentielles et législatives successives, à l’exception des pouvoirs sécessionnistes contrôlant les territoires abkhaze et sud-ossète qui instaurent des dates de fêtes nationales spécifiques[Note 2].

Quelques célébrations modifier

 
Célébration de la fête nationale géorgienne en Irak, le 26 mai 2006 (22e Bataillon d'Infanterie légère / 2e Brigade)

Quelles que soient les réformes constitutionnelles engagées depuis 30 années le président de la Géorgie reste le chef des armées et est le garant de la fête nationale. À ce titre, les déploiements de contingents militaires sur le théâtre des opérations extérieures, Kosovo, Afghanistan, Irak et République Centrafricaine, ont conduit à certaines célébrations militaires en dehors des frontières nationales.

En 1997, le président Edouard Chevardnadze, successeur de Zviad Gamsakhourdia, ayant rétabli l’ordre après la guerre civile, constitue les premiers éléments d’une armée nationale et célèbre la fête nationale par un défilé de blindés[5].

En 2006, le président Mikheil Saakachvili adresse un discours à la nation et annonce une parade militaire à Tbilissi mettant en scène 13 000 soldats professionnels, 5 000 soldats de réserve et 400 officiers des forces intérieures[6].

En 2018, à la date du 100e anniversaire de la restauration de son indépendance, la Géorgie, présidée par Guiorgui Margvelachvili, marque la fête nationale par des évènements internationaux[7].

En 2019, sous la présidence de Salomé Zourabichvili, la Géorgie célèbre la fête nationale en s’inscrivant sur la trajectoire des pays euro-atlantiques[8].

La présence de près de 2 millions d'émigrés économiques géorgiens à l'étranger — pour une population intra muros de 3,7 millions d'habitants — conduit à des célébrations à connotation communautaire organisées sur les 5 continents par les associations culturelles géorgiennes locales, parallèlement aux cérémonies officielles à connotation institutionnelle organisées par la centaine d'ambassades ouvertes depuis 1991[9].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le Gouvernement provisoire russe avait succédé en 1917, de février à octobre, à l’Empire russe, qui avait d’abord annexé le Royaume de Kartl-Kakhétie en 1801, puis toutes les provinces géorgiennes au cours du XIXe siècle.
  2. Les indépendances de l' Ossétie du Sud (Région de Tskhinvali pour la Géorgie) et Abkhazie, autoproclamées en 1990 et 1992, ne sont pas reconnues internationalement ; elles le sont par la Russie (et quelques alliées) en 2008 après la guerre russo-géorgienne.

Références modifier

  1. (ka) « Acte d’indépendance adopté le 26 mai 1918 », sur Présidence de la Géorgie.
  2. (ka) « 26 მაისი- დამოუკიდებლობის გზა », sur Damoukidebloba,‎ .
  3. (ka) Ibero Caucasien, « Georgian national anthem dideba », sur Youtube, .
  4. (ka) Ian Berwick, « National Anthem: Georgia - თავისუფლება », sur Youtube,‎ .
  5. (ka) Misha Robaqidze, « სამხედრო აღლუმი თბილისში 1997 წელი », sur Youtube,‎ .
  6. (en) « Saakashvili Addresses Nation on Independence Day », sur Civil Georgia, .
  7. (en) « Today Georgia marks the 100th anniversary since the First Republic of Georgia - what’s in store? », .
  8. (en) « Georgia celebrates Independence Day, 463 recruits take an oath », .
  9. (ka) « საზღვარგარეთ მცხოვრები ქართული დიასპორა », sur Open Data Blog,‎ .

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

Articles connexes modifier