Férel (Morbihan)
Férel | |
La place du village. | |
Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Presqu'île de Guérande Atlantique |
Maire Mandat |
Nicolas Rivalan 2020-2026 |
Code postal | 56130 |
Code commune | 56058 |
Démographie | |
Gentilé | Férélais, Férélaise |
Population municipale |
3 404 hab. (2021 ) |
Densité | 118 hab./km2 |
Population agglomération |
70 248 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 28′ 59″ nord, 2° 20′ 33″ ouest |
Altitude | 40 m Min. 0 m Max. 52 m |
Superficie | 28,9 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Muzillac |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune |
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Férel [feʁɛl] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne. Elle fait partie du pays de Guérande, un des pays traditionnels de Bretagne.
Toponymie modifier
Le nom en breton de la commune est Ferel.
Ferrel ou Ferel, francisé en Férel est attesté en 1429[1].
Les Gaulois, habiles forgerons, ont laissé à proximité de Férel, à Pénestin et dans « les bois du Foué » à Blain des traces de leur industrie du fer. Le nom de la commune de Férel trouve là son origine. Il pourrait dériver de fereollum, qui signifie « mine de fer »[2].
Géographie modifier
Situation modifier
Férel est située sur la rive gauche de la Vilaine, à 7 km au sud-ouest de La Roche-Bernard et 30 km au nord de Saint-Nazaire. Le marais de Brière se trouve à 8 km au sud-est (commune d'Herbignac).
Les communes limitrophes sont Camoël, Arzal, Marzan et La Roche-Bernard en Morbihan, Herbignac et Assérac en Loire-Atlantique.
Selon le classement établi par l'Insee en 1999, Férel est une commune rurale multipolarisée, notamment par l’aire urbaine de Redon, et qui fait partie de l’espace urbain de Nantes-Saint-Nazaire (cf. Liste des communes de la Loire-Atlantique).
Le point culminant (51 m) se trouve à l'emplacement du château d'eau à Kerrouault.
Climat modifier
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 822 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Arzal à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 887,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Cadre géologique modifier
La région est située dans le domaine varisque sud-armoricain qui est un témoin de l'orogenèse hercynienne, avec notamment le cisaillement sud-armoricain dont une branche forme le domaine de l'anticlinal de Cornouaille, composé localement de micaschiste à biotite et muscovite de Camoël.
Les trois formations de gneiss rencontrées sur le territoire communal appartiennent à la série d'Arzal du groupe de l'anticlinal de Cornouaille. Cette série forme une unité distincte, cartographiquement disharmonique (N.100°) par rapport à la direction générale de l'anticlinal (N.120°). Elle présente à la base les gneiss amygdalaires de l'Isle qui ont une puissance de 500 à 600 m et sont caractérisés par une grande quantité d'amandes fusiformes de taille centimétrique assez uniformément réparties[Note 1]. Ils sont surmontés par les gneiss leptynitiques du Drezet (lieu-dit situé à 1,5 km au sud-ouest de L'Isle) et les gneiss silico-alumineux du Broël (visibles au niveau du circuit « le Sentier des Coulées[Note 2] » sur le GR 39). Dans l'extrémité nord-est de la commune, des migmatites et granites blastomylonitiques[Note 3] se trouvent affectés par de puissants mouvements cisaillants longitudinaux qui atteignent 500 à 800 m d'épaisseur[11].
Urbanisme modifier
Typologie modifier
Férel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].
Occupation des sols modifier
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (34,9 %), terres arables (28,2 %), forêts (14,3 %), prairies (12,7 %), zones urbanisées (6,5 %), eaux continentales[Note 5] (3,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire modifier
Sous l'Ancien Régime, Férel était une trève dépendant de la paroisse d'Herbignac et, de ce fait, rattachée au diocèse de Nantes. La commune a été créée en 1790, rattachée au canton de Camoël, district de la Roche-Bernard jusqu'en 1797, puis en 1801 à l'arrondissement de Vannes et en 1802 au canton de La Roche-Bernard.
Des autodafés de manuels scolaires proscrits par l'église catholique furent organisés dans plusieurs communes du Morbihan comme Férel, Belz, Rochefort, Gestel et Saint-Thuriau en 1910[18].
En mars 2015, la commune est rattachée au canton de Muzillac.
La langue bretonne a été parlée dans cette commune jusqu'au début du XIXe siècle.
Démographie modifier
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2021, la commune comptait 3 404 habitants[Note 6], en augmentation de 8,03 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Politique et administration modifier
Tendances politiques et résultats modifier
Liste des maires modifier
Culture et patrimoine modifier
Lieux et monuments modifier
- Église Notre-Dame-du-Bon-Garant (XIXe siècle).
- Vitrail Arbre de Jessé (XVe siècle ?).
- Manoir de Coëtcouron, propriété de la famille de Jacquelot du Boisrouvray.
- Manoir de Trégrain, propriété de la famille Pouverin de la Chapelle.
- Manoir de Coët-Castel, propriété successive des Courtois de Coët-Castel, Le Hénos, de la Landelle, Chomart de Kerdavy (1820) et par alliance de Kersauzon de Pennendreff puis de l'Estourbeillon.
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Église Notre-Dame-du-Bon-Garant.
Héraldique modifier
Les armoiries de Férel se blasonnent ainsi : |
Notes et références modifier
Notes modifier
- À l'ouest du village de L'Isle, sur la rive gauche de la Vilaine, on peut observer ces gneiss dont la foliation « est de direction N 100 E et pend d'une soixantaine de degrés vers le Sud. La linéation minérale est sub-horizontale dans ce plan. Le terme amygdalaire traduit la présence au sein de ces gneiss d'éléments figurés généralement polycristallins[10] ».
- Du nom de deux ruisseaux temporaires se jetant dans la Vilaine, la Coulée du Bourg et la la Coulée de Kerosten.
- Sur la rive gauche de la Vilaine, au niveau du lieu-dit le Stéry, on peut observer que ces granites sont affectés par une cataclase intense (mylonitisation), accompagnée de la blastèse (de) de certains minéraux (en particulier le quartz en rubans). Les géologues parlent de blastomylonitisation.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes modifier
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références modifier
- Dans les archives de la Seigneurie de la Roche-Bernard
- Revue des provinces de l'Ouest (Bretagne, Poitou et Anjou), volume 3, page 80
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
- « Orthodromie entre Férel et Arzal », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Arzal » (commune d'Arzal) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Arzal » (commune d'Arzal) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- [PDF] Claude Audren, Notice explicative de la carte géologique de la France à 1:50.000. 449, La Roche-Bernard, BRGM, 1975, p. 7
- Suzanne Durand et Hubert Lardeux, Bretagne, Masson, , p. 172.
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « La guerre des livres en Bretagne. La guerre contre les manuels », Journal La Calotte, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice TEXIER Michel par François Prigent, version mise en ligne le 14 décembre 2014, dernière modification le 14 décembre 2014
- « Férel. Hommage à Michel Texier, ancien maire », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Patrick Bastien a été élu maire vendredi », Ouest-France, (lire en ligne)
- Christine Baucherel, « Françoise Fonmarty, première femme maire de Férel », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Municipales à Férel. Nicolas Rivalan s'installe au poste de maire », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi modifier
Articles connexes modifier
Liens externes modifier
- Site de la mairie de Férel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Férel sur le site de l'Institut géographique national