Félix Théroinne

militaire français

Félix Alexandre Jules Théroinne
Félix Théroinne

Naissance
Brest, France
Décès (à 43 ans)
Poulo Penang (Malaisie)[1]
Origine Français
Allégeance Drapeau de la France République française
Arme Marine
Grade Lieutenant de vaisseau
Années de service 18891914
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes Combat de Penang (1914)
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur

Félix Alexandre Jules Théroinne, né le à Brest, et mort le à Poulo-Penang (Malaisie), était un lieutenant de vaisseau français.

Biographie modifier

Entré dans la marine à l'âge de 18 ans, il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie, et trois ans plus tard, en 1892, il est aspirant. En , il embarque sur le croiseur Nielly et en décembre de la même année, devient enseigne de vaisseau. De 1897 à 1911, il sert successivement à l'escadre de Méditerranée et de la Cochinchine, ainsi qu'à Brest sur différents navires (croiseurs, avisos, sous-marins, etc.). Devenu lieutenant de vaisseau et chevalier de la Légion d'honneur, il part en 1912, avec le contre-torpilleur Fronde qu'il commande, pour Saïgon et y reste jusqu'en 1914.

Désormais commandant du contre-torpilleur Mousquet, il gagne la base navale britannique de Poulo-Penang en compagnie de la Fronde et du Pistolet (deux sisters-ships du Mousquet)[2].

Combat de Penang modifier

 
Le contre-torpilleur Mousquet, que commandait Félix Théroinne.

Arrivé sur place, les deux navires qui accompagnaient Théroinne étant à quai pour des problèmes techniques, ce dernier assure seul la surveillance du port. Il ne prête pas attention au croiseur allemand Emden, qu'il a pris pour un navire britannique[3]. L’Emden approche alors des navires au mouillage et coule le croiseur russe Jemtchoug. Accourant au son du canon, Théroinne voit le navire corsaire hisser le pavillon allemand et ouvrir le feu dans sa direction[4]. Le commandant français ne peut cependant utiliser ses pièces de 65 et de 47 mm à cause de leur faible portée. Seuls les tubes lance-torpilles peuvent infliger des dégâts importants mais le navire français est encore trop loin de l'ennemi pour leur utilisation. L’Emden, lui, n'a pas ce problème : ses canons de 105 mm ont une portée largement suffisante pour atteindre le contre-torpilleur. Le troisième obus éclate sur la passerelle de commandement, blessant mortellement Théroinne et tuant plusieurs de ses officiers.

Le Mousquet coule, emportant avec lui la quasi-totalité des officiers[5] et la plupart de l'équipage. Seuls 36 rescapés seront recueillis par l’Emden.

Notes et références modifier

  1. http://memorial-aen.herobo.com/detail.php?&id=352
  2. « Ecole Navale - Espace tradition », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le ).
  3. Le croiseur allemand s'était affublé d'une quatrième cheminée, ce qui le rendait semblable aux croiseurs britanniques de la classe Weymouth.
  4. Rouvier, p. 414
  5. Seul l'enseigne de vaisseau Carissan, grièvement blessé, est recueilli par l’Emden. Il meurt de ses blessures quelque temps plus tard.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Charles Rouvier, Histoire des marins français, vol. 3, Marines.

Articles connexes modifier