Evrard (Ier) Kolb (Strasbourg 20 août 1593 - Strasbourg 30 mars 1639) est un pasteur strasbourgeois du XVIIe siècle.

Evrard (Ier) Kolb
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait gravé : Réalisé après 1639, à la demande de son fils Elie Kolb. Chez un descendant.
Nom de naissance Eberhardt (Evrard) Kolb
Naissance
Strasbourg
Décès (à 45 ans)
Strasbourg
Profession
Pasteur à la cathédrale de Strasbourg de 1637 à 1639

Biographie modifier

Eberhardt Kolb, né à Strasbourg (baptisé à Saint-Pierre le Jeune) le 20 août 1593, se distingue par ses études théologiques (reçu au collège Saint-Guillaume en 1608), obtient le premier prix de philosophie en 1611 et le prix majeur pour une thèse de logique soutenue le 16 mars 1613.

Il est successivement nommé vicaire au grand hôpital le 21 décembre 1613, chapelain, envoyé par la république de Strasbourg comme pasteur à Dossenheim en 1617, puis élu diacre à la cathédrale de Strasbourg en 1619, enfin nommé pasteur à la cathédrale le 12 septembre 1637. De 1619 à 1639, il prononce mil-huit-cents oraisons funèbres.

Il existe deux portraits gravés différents de lui, lesquels comportent la légende suivante : « Né le 12 août 1593, mort le 30 mars 1639, 26 ans de ministère. Portrait vrai du révérend et le plus glorieux Eberhard Kolb, pasteur de l’église cathédrale, dédié à Elie Kolb, par D. D. Aubry », suivit de la strophe ci-dessous :

« Haec partis « Colbi imago beati est » lethalis Quod dedimus tumulo cemimur in tabula Immortalis in hac pars qua se sparserat olim Viribus aeternis lumine conspicuis Haec summum radiis templum sublimibus impleus Ad summum invitans praeciit ipsa Deum »

Dont voici la traduction littérale : « Voici l'image de la part mortelle du bienheureux KOLB. Nous voyons sur ce tableau ce que nous avons mis au tombeau. La part immortelle qui s'était autrefois répandue par des vertus éternelles éclatantes de lumière, cette part devança elle-même par ses rayons sublimes le temple suprême, en invitant à Dieu, le Très Haut. »

Famille modifier

Il appartient à une famille de la bourgeoisie protestante de Strasbourg, laquelle fournit d’abord plusieurs pasteurs et hommes de loi avant de se convertir au catholicisme sous le règne de Louis XV. À partir de cette époque, ses membres se consacrent, en grande majorité, aux questions forestières, ou servent dans l’armée. Le XIXe siècle les voit grands propriétaires forestiers en Alsace. Les personnages les plus connus de la famille sont le pasteur Evrard Ier (1593-1639), le forestier et conseiller général Maurice (1757-1841) et l’officier de l’Empire Étienne (1788-1860), père de madame Frantz AWeng.

La récente découverte de l’existence du rameau aîné, dit de Colmar, et de la branche de Markolsheim, permet de témoigner de la continuité de cette famille, alors que les connaisseurs la croyaient éteinte depuis le 10 février 1979, date du décès de Mademoiselle Marie Thérèse Kolb, dernière descendante du nom, à la 11e génération, appartenant au rameau cadet, le plus illustré. Cette dernière est la donatrice d’un important fonds d’archives familiales au Musée de Saverne.

Evrard (Ier) Kolb épouse à Strasbourg (cathédrale) le 3 mars 1618 Anne Reuter, née à Strasbourg après 1595, morte après 1637, fille de George Reuter (olim Reitter), né à Strasbourg en 1565, pasteur à la cathédrale, mort à Strasbourg le 22 novembre 1628, et de Marie Rederer, née à Strasbourg en 1570 (mariés à Strasbourg le 17 janvier 1592), d’où onze enfants :

  1. Élie Kolb, né le 21 février 1619, placé au gymnase dès 1629, il est admis au cours public en 1635, nommé maître es arts le 13 novembre 1638, pasteur et maître d’école à Hustigheim de 1642 à 1643, pasteur à Lingolsheim en 1643, à Heimigenstein de 1647 à 1657, nommé diacre à Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg en 1657, et pasteur honoraire de la même église de 1660 à 1679 (une plaque subsiste dans le chœur). Il existe un portrait gravé de Élie Kolb. Il meurt à Strasbourg le 3 juillet 1679. Il épouse, en premières noces, à Strasbourg (cathédrale) le 25 avril 1648, Suzanne Edel, morte le 30 février 1661, fille de Magnus Edel, professeur au lycée de Strasbourg. Il épouse, en deuxièmes noces, à Strasbourg (Saint-Pierre le Jeune) le 28 août 1661, Anne Sibylle Buttsinger, morte le 29 août 1672, fille d’Ulric Buttsinger, préfet dans le comté de Dabo, et de Barbe Schoeffer. Il épouse, en troisièmes noces, le 6 octobre 1673, Agathe Ursule Schonemark, fille de Joachim Frédéric Schonemark, professeur de mathématiques à Heidelberg, et de Ursule Groeninger (Elle se remarie le 29 septembre 1682 à Daniel Leonhard, négociant). D’où postérité.
  2. Marie Kolb, née le 13 août 1620, morte le 1 er septembre 1620.
  3. George Kolb, né le 15 août 1621, mort le 23 septembre 1623.
  4. Evrard (II) Kolb, né le 23 octobre 1623, qui entre au lycée de Strasbourg le 24 mars 1629 comme diaconofilius argentinans, puis en 1651 notaire et greffier à Mittelbergheim. Mort sans postérité.
  5. Jean Jacques Kolb, né le 10 décembre 1625, mort le vendredi d’avant l’Ascension 1626.
  6. Jean Philippe Kolb, né à Strasbourg (cathédrale) le 26 avril 1627, qui entre au lycée de Strasbourg comme diaconofilius argentinans le 17 janvier 1633.
  7. Anne Kolb, née le 5 décembre 1629, morte le 18 mars 1630.
  8. Isaac Kolb, né à Strasbourg (cathédrale) le 17 mars 1631, mort le 26 septembre 1631.
  9. Abraham (Ier) Kolb, né à Strasbourg (cathédrale) le 26 mars 1633, notaire impérial et procureur criminel à Neustadt sur la Hardt ; à l’école latine de Strasbourg, en qualité d’argentinensis, le 14 janvier 1640. Il meurt à Neustadt le 1er mars 1681. Il épouse à Neustadt le 31 octobre 1655 Anne Gottlieb (Théophile) Steil, née vers 1635, de religion réformée, ayant fait sa première communion à la Pentecôte 1649, morte à Neustadt le 6 mars 1684, fille de Nicolas Steyl, bourgmestre de Neustadt en 1653, assesseur au conseil de 1655 à 1663, mort à Neustadt le 9 janvier 1664, et de sa seconde épouse Anne Marie (ou Marguerite) Maurer, d’où postérité.
  10. Martin Kolb, né le 10 septembre 1635, mort le 20 septembre 1636.
  11. Ursule Kolb, née à Strasbourg (cathédrale) en septembre 1637.

Armoiries modifier

 
(d’HOZIER), Armorial de la Généralité d’Alsace, (1696). Paris, A. Aubry, Colmar, Eug. Barth, Strasbourg, E. Piton, 1861, page 226, n° 323.

(Jean) Abraham Kolb, neuvième enfant de Abraham (Ier) Kolb et de Anne Gottlieb Steil, né à Strasbourg le 20 décembre 1673, alors marchand-bourgeois de Strasbourg, enregistre ses armes en 1696 : d’azur à trois têtes de loups, arrachées d’or, deux et une.

Références modifier

  • Bopp, Marie-Joseph, Die evangelischen Geistlichen und Theologen in Elsass und Lothringen. Neustadt a. d. Aisch, 1959. (page 305)
  • Bungener, Éric, Filiations Protestantes Volume I – France Tome 3. Editions familiales, 2001 (pages 419-425)
  • Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne n° 22 Koe à Lag. Strasbourg, 1994 (pages 2078-2079)
  • Heitz, Henri (dir.), Lexique d’Histoire savernoise. Cinquième fascicule. Saverne, 2007. (pages 28-29)
  • D’Hozier, Armorial de la Généralité d’Alsace. Recueil officiel dressé par les ordres de Louis XIV et publié pour la première fois. Paris, A. Aubry, 1861. (page 226)
  • Donation Kolb aux Archives et au Musée de Saverne
  • Vonau, Pierre, et Heitz, Henri, La Donation Kolb…, B. Société d’Histoire et d’Archéologie de Saverne et environs, cahier n° 113, IV-1980. (pages 47-48)
  • Weng, François-Louis a’, Généalogie de la famille Kolb d’ancienne bourgeoisie strasbourgeoise. Cahiers du Centre de généalogie protestante n° 113 premier trimestre 2011. Paris, 2011. (pages 15-39)
  • Wolff (E.), Chronik der Gebirgsgemeinde Dossenheim. Strasbourg, 1896. (pages 31-32)