Eva Galperin est directrice de la cybersécurité à l'Electronic Frontier Foundation (EFF) et conseillère technique de la Freedom of the Press Foundation (Fondation pour la liberté de la presse). Elle est connue pour son travail en matière de protection de la vie privée et de la liberté d'expression au niveau mondial et pour ses recherches sur les logiciels malveillants et les logiciels espions.

Biographie modifier

Eva Galperin s'intéresse très tôt à l'informatique par l'intermédiaire de son père, un spécialiste de la sécurité informatique[1]. À 12 ans, elle se perfectionne sur son ordinateur Unix/ Solaris et elle s'implique dans les espaces de discussion Usenet sur les romans de science-fiction et les jeux en mode texte, puis elle se lance dans le développement Web[1]. Elle fait des études de sciences politiques et de relations internationales à l'université d'État de San Francisco tout en travaillant comme administrateur système Unix dans diverses entreprises de la Silicon Valley[2].

Elle travaille au Centre d'études politiques sino-américaines, où elle participe à l'organisation de conférences et effectue des recherches sur la politique énergétique chinoise[3]. Galperin rejoint l’EFF (Electronic Frontier Foundation) en 2007. À l’EFF, elle dirige le projet Threat Lab[4] avant d'être promue directrice de la cybersécurité en 2017[1]. Depuis 2018, elle se concentre sur l'éradication de l'industrie des « stalkerwares  » - logiciels espions utilisés pour des abus domestiques - en travaillant avec les victimes de ces logiciels. Ces applications malveillantes, qui sont commercialisées auprès des conjoints violents, des parents dominateurs et des harceleurs, peuvent être installées secrètement sur les appareils mobiles, permettant à leurs propriétaires de surveiller les activités de leurs cibles[4]. Des logiciels de ce type sont également utilisés par des régimes politiques pour surveiller leurs opposants et leur diaspora[5],[6].

En , elle convainc le fournisseur d'anti-virus Kaspersky Lab de mieux gérer les logiciels espions, et d’alerter explicitement les utilisateurs des menaces de sécurité dès la détection d'un stalkerware sur le produit Android de l'entreprise. Elle demande également à Apple de prendre des mesures pour protéger davantage sa clientèle et d'autoriser les applications antivirus sur son environnement[7],[8]. Elle déclare qu'en raison de la concurrence, un plus grand nombre de sociétés de cybersécurité seront incitées à alerter sur les stalkerwares[9]. Elle a également demandé aux responsables fédéraux et d'État américains d'arrêter et de poursuivre les dirigeants de sociétés qui développent et vendent des logiciels de traque (stalkerwares) pour piratage[9].

Références modifier

  1. a b et c (en) Roger A. Grimes, Hacking the Hacker : Learn from the Experts Who Take Down Hackers, John Wiley & Sons, (ISBN 9781119396215, lire en ligne), « Profile :Eva Galperin », p. 235-238
  2. (en) « Panel - An Evening with the EFF », sur DEF CON® 25 Hacking Conference
  3. (en) « Akademy 2013 Program », sur Akademy2013
  4. a et b (en) Andy Greenberg, « How EFF's Eva Galperin plans to destroy the stalkerware industry », sur Boing Boing
  5. « Des logiciels espions pour la surveillance des dissidents éthiopiens La diaspora, vivant notamment aux Etats-Unis à l’abri de l’appareil sécuritaire éthiopien, n’en est pas moins très surveillée par Addis-Abeba », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Amaelle Guiton, « Des rebelles syriens piratés grâce à de faux profils Skype et Facebook », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. Adrienne Rey, « Eva Galperin, la hackeuse qui vient en aide aux victimes de harcèlement », Slate Korii,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Tom Eston, « Facebook’s Bad Week, Stalkerware, Tax Season Scams », Security Boulevard,‎ (lire en ligne)
  9. a et b (en) Andy Greenberg, « Hacker Eva Galperin Has a Plan to Eradicate Stalkerware », Wired,‎ (ISSN 1059-1028, lire en ligne)

Liens externes modifier