MALE RPAS
Vue de l'avion.
Maquette du drone MALE RPAS au salon aéronautique international de Berlin 2018

Constructeur Airbus Defence and Space
Dassault Aviation
Leonardo
Rôle Drone MALE
Statut En projet
Mise en service [1]
Motorisation
Moteur GE Aerospace Catalyst
Dimensions
Envergure 26[2] m
Longueur 16 m
Hauteur m
Masses
Maximale 11 000 kg
Performances
Vitesse de croisière 500 km/h
Plafond 13 700 m

Le projet de drone MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aircraft System) ou Eurodrone vise à fournir un drone de reconnaissance volant à moyenne altitude et de grande autonomie aux armées de l’air française, allemande, espagnole et italienne.

Ses missions principales sont le renseignement, la surveillance, l’acquisition d'objectif et la reconnaissance.

Historique modifier

En 2008, EADS livre à la France des drones Harfang, dits aussi « Système intérimaire de drone MALE ». La génération suivante, le Talarion, est présenté en 2009 puis abandonné en 2012 faute de financement des États. Parallèlement, Dassault Aviation et BAE travaillent sur le Telemos (en), également abandonné[3].

En 2011, la France entre en négociation avec Dassault pour franciser les drones IAI Heron israéliens et développer un nouveau système : le Voltigeur. Cette décision est annulée après l'élection présidentielle de 2012. Insistant sur la nécessité d'une solution européenne, la France refuse la concurrence de ces programmes et achète des Reaper américain[4],[5]. Ce drone équipe également le Royaume-Uni et l'Italie.

En 2013, Airbus Defence and Space, Dassault Aviation et Aermacchi (groupe Finmeccanica) remettent une proposition commune pour le développement d'un nouveau drone. La décision de conduire une étude d'une durée de deux ans a été prise le , en marge du conseil des affaires étrangères par les trois ministres de la Défense allemand, français et italien qui ont annoncé dans une déclaration d'intention commune leur volonté de « conduire une étude de définition afin de préparer la phase de développement d'un drone MALE européen »[6]. Le contrat des études de définition est signé en [7], elle se conclut fin 2018 par le passage d’une revue de conception préliminaire[8]. Une maquette à l’échelle 1 est présentée au salon aéronautique international de Berlin.

Le contrat de réalisation est finalisé en novembre 2020, et approuvé par la France, l'Allemagne et l'Italie. En 2022, après l’accord de l’Espagne[9], le contrat pour vingt systèmes est signé en février[10].

L'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCARr) gère l'étude de définition et l'Agence européenne de défense (AED) apporte son soutien dans les domaines de l'insertion dans le trafic aérien, de la navigabilité et de la certification ; mais également pour l'association d'autres pays européens au projet[6],[11]. Airbus Defence and Space Allemagne est le Prime Contractor et Leonardo, Dassault Aviation, Airbus Defence and Space Espagne sont Major Sub-Contractors.

Description modifier

 

La motorisation repose sur deux turbopropulseurs, deux motoristes sont en lice, à savoir le français Safran et l’italien Avio[12]. Airbus choisit le moteur Avio (maintenant filiale de GE Aerospace) Catalyst[13].

Utilisateurs modifier

Un système est composé de trois vecteurs aériens et deux stations sol.

Notes et références modifier

  1. Michel Cabirol, « Le drone MALE européen (Eurodrone) n'arrivera pas avant 2028 dans l'armée de l'air », La Tribune,‎ (lire en ligne)
  2. « LA MAQUETTE DE L'EURODRONE MALE A ÉTÉ DÉVOILÉE », sur www.defens-aero.com, .
  3. Yannick Smaldore, « MALE 2020: les études techniques du nouveau drone européen sont enfin lancées », sur portail-aviation.com, .
  4. Laurent Lagneau, « Le patron de Dassault Aviation se dit inquiet de l'achat de drones Reaper », sur Opex360, .
  5. Michel Cabirol, « Drones : l'histoire d'un incroyable fiasco français », sur La Tribune, .
  6. a et b Michel Cabirol, « Drone MALE : Berlin, Paris et Rome prêts à voler européen », sur La Tribune (consulté le ) : « Nos engagements récents sur les théâtres d'opérations, ainsi que les crises politiques et humanitaires dans notre voisinage, ont démontré le caractère critique de cette capacité et le besoin d'autonomie en matière d'usage et de soutien. ».
  7. « European MALE RPAS definition study contract awaded », sur www.occar.int,
  8. « The European MALE RPAS programme sucessfuly passed the system preliminary design review as final milestone of the programme definition study », sur www.occar.int,
  9. Michel Cabirol, « Eurodrone : l'Espagne fait enfin décoller le programme européen de drone MALE », sur La Tribune, .
  10. a b c d et e Michel Cabirol, « Eurodrone : Berlin, Madrid, Paris et Rome signent un chèque de 7 milliards pour 20 systèmes », sur La Tribune, .
  11. « MALE RPAS Programme Management Authorisation approved », sur occar.int,
  12. Laurent Lagneau, « Suspendu au feu vert de l’Espagne, le projet de drone MALE européen est toujours au point mort », sur Opex360, .
  13. « Eurodrone : Airbus choisit la motorisation Catalyst », Air et Cosmos,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

  • « MALE RPAS », sur www.occar.int (consulté le ).
  • « Eurodrone », sur airbus.com (consulté le ).