Etgar Keret

écrivain, scénariste de bande dessinée et cinéaste israélien et polonais
Etgar Keret
Etgar Keret (photographie de Moti Kikayon, 2005).
Biographie
Naissance
Nationalités
Formation
Programme international d'écriture de l'Iowa (en)
Hebrew University Secondary School (en)
Université de Tel Aviv
Ohel Shem (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfant
Lev Keret (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
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Distinctions
Liste détaillée
Œuvres principales
La colo de Kneller (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Etgar Keret
Signature

Etgar Keret (en hébreu : אתגר קרת), né le à Ramat Gan, est un écrivain, scénariste de bande dessinée et cinéaste israélien et polonais.

Biographie modifier

Etgar Keret est né à Ramat Gan dans la banlieue de Tel-Aviv et grandit dans la rue Bialik. Sa mère Orna, née Irena Felicja est une rescapée du ghetto de Varsovie et son père Efraim Keret né à Baranavitchy, caché pendant deux ans dans un trou est aussi un survivant de la Shoah [1],[2]. Il est leur troisième enfant.

Il travaille pour la télévision, produit des courts-métrages et écrit des bandes dessinées, des nouvelles qui sont publiés dans New York Times, Le Monde, The New Yorker, The Guardian, The Paris Review, The Wall Street Journal, et Zoetrope[3].

Son premier recueil de nouvelles Pipelines parait en 2002. Il est l'un des écrivains les plus populaires en Israël et ses œuvres sont traduites dans 42 langues dans 45 pays[4]. Son écriture considéré comme post-moderne, absurde et humoristique.

Le film Les Méduses réalisé avec son épouse, Shira Geffen, obtient la Caméra d'Or au festival de Cannes en 2007.

Il a coécrit le scénario du film d'animation Le Sens de la vie pour 9.99$, inspiré de ses nouvelles.

Son dernier recueil de nouvelles, chroniques intimes sept années de bonheur est d'abord publié en anglais. Il n'est pas traduit en hébreu, pour respecter le choix de son jeune fils Lev car il y a beaucoup d'histoires parlant de lui et pour montrer la réalité israélienne au monde extérieur[5],[6].

Il donne des cours à l'université Ben Gourion du Néguev (Beer-Sheva) et à l'université de Tel Aviv.

En 2013 il a fondé, avec Dov Alfon, un projet à but non lucratif visant à faire le pont entre la littérature et les nouveaux média, intitulé Storyvid[7]

En 2017, le film documentaire Etgar Keret: Based on a True Story des réalisateurs néerlandais Stephane Kaas and Rutger Lemm est présenté au Festival du Film de Haïfa[8]. Le documentaire s'interroge pourquoi les mensonges sont essentielles à la survie de cet auteur et remporte en Novembre 2018 un prix lors de la 46e édition des Emmy Awards internationaux à New York dans la catégorie programme artistique[9].

En janvier 2018, il est signataire avec 34 autres personnalités littéraires dont Zeruya Shalev, David Grossman, Orly Castel Bloom et Amos Oz d'une lettre adressée au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lui demandant le non renvoi des personnes réfugiées originaires de l'Érythrée et du Soudan[10].

En 2018, il est coscénariste avec sa femme Shira Geffen de la série en quatre épisodes L'Agent immobilier tournée pour Arte avec Mathieu Amalric, Eddy Mitchell Nicole Shirer et Sarah Adler[11] et diffusé à partir d'Avril 2020. Il y joue le rôle d'un ouvrier polonais avec son frère Nimrod Keret et son fils Lev interprète Pavel, le fils du marchand de bien sans scrupule Simon Elmaleh joué par Michelangelo Marchese[12].

En janvier 2019. son livre de nouvelles Incident au fond de la galaxie reçoit le prix Sapir, le prix littéraire le plus prestigieux d'Israël[13]

La maison Keret à Varsovie modifier

 
La maison Keret.

Le , il inaugure la maison Keret à Varsovie, la maison la plus étroite au monde, destinée à devenir un lieu de création artistique. La maison se trouve dans le quartier de Wola à l'endroit où autrefois se trouvait une entrée dans le ghetto de Varsovie. Ses dimensions sont 152 centimètres pour la plus large et 92 centimètres pour la plus étroite, avec une superficie totale de 14,5 m2[14].

Décoration modifier

Prix et distinctions modifier

Œuvres traduites en français modifier

Bande dessinée modifier

Littérature modifier

Sauf mention contraire, jusqu’en 2011, les ouvrages d'Etgar Keret sont publiés aux éditions Actes Sud et sont traduits de l'hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech.

  • La Colo de Kneller, récit, 2001 Adapté au cinéma dans Petits suicides entre amis (Wristcutters: A Love Story).
  • Crise d'asthme, nouvelles, 2002[19]
  • Un homme sans tête et autres nouvelles, nouvelles, 2005
  • Fou de cirque, illustrations de Rutu Modan, littérature de jeunesse, Albin Michel, 2005
  • Pipelines, nouvelles, trad. Rosie Pinhas-Delpuech et Bee Formentelli, 2008
  • Au pays des mensonges, nouvelles, 2011
  • Sept années de bonheur, chroniques intimes, trad. de l'anglais par Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Hue, Éditions de l'Olivier, 2014
  • Incident au fond de la galaxie, Éditions de l'Olivier, 2020[20]

Notes et références modifier

  1. (pl) « Orna Keret: Kochajmy się jak bracia, liczmy się jak Żydzi », Wysokieobcasy,‎ (lire en ligne)
  2. (en) « What Etgar Keret Learned From His Father About Storytelling And Survival », sur NPR.org,
  3. a et b (en-US) « Israeli author Etgar Keret awarded Bronfman Prize », The Times of Israel,‎ (lire en ligne)
  4. « http://www.ithl.org.il/page_13212 », sur www.ithl.org.il (consulté le )
  5. (en-GB) Alice O'Keeffe, « Etgar Keret: ‘Israelis boycott me as a traitor, and foreigners because I’m Israeli’ », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  6. (de-CH) Carmen Eller, « Etgar Keret im Gespräch: Platonische One-Night-Stands », Neue Zürcher Zeitung,‎ (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )
  7. « 3 questions à... Etgar Keret, réalisateur et écrivain », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Un documentaire recherche la vérité derrière les histoires d’Etgar Keret », The Times of Israël,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en-GB) « Emmy for Dutch production about Israeli storyteller Etgar Keret », sur DutchNews.nl,
  10. (en) Ilan Lior, « Amos Oz, David Grossman, Etgar Keret Implore Netanyahu: Do Not Deport Asylum Seekers », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Etgar Keret et Shira Geffen tournent pour ARTE la mini-série L’agent immobilier avec Mathieu Amalric et Eddy Mitchell | Pressroom Arte », sur servicepresse.arte.tv (consulté le )
  12. Baudouin Eschapasse, « « L'Agent immobilier » : quand Mathieu Amalric « déménage » sur Arte », sur Le Point,
  13. (en-US) Gal Beckerman, « If Kafka Were Israeli and Wrote About Talking Goldfish », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne)
  14. « La maison la plus fine du monde inaugurée », Le Figaro, 19 octobre 2012.
  15. « France. Michal Rovner et Etgar Keret seront faits chevaliers », sur La France en Israël - Ambassade de France à Tel Aviv (consulté le ).
  16. (it) « Keret finalista al Premio Adei Wizo », sur feltrinellieditore.it (consulté le ).
  17. « Une jeunesse en roue libre ou en danger au Festival de la Fiction de La Rochelle », sur laloidesseries.lalibre.be, .
  18. Christian Marmonnier, « Petit Mur des lamentations », BoDoï, no 33,‎ , p. 16.
  19. « Surréalisme à l'israélienne », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Raphaëlle Leyris, « "Incident au fond de la galaxie" : fraternelles nouvelles d’Etgar Keret », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Liens externes modifier