Essma Ben Hamida

entrepreneuse tunisienne
Essma Ben Hamida
Essma Ben Hamida en 2020.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Essma Ben Hamida, née en 1951 à Kairouan, est une entrepreneuse tunisienne ayant notamment participé au développement du microcrédit.

Biographie modifier

Née en 1951, elle effectue des études d'histoire et de géographie. En 1972, des troubles éclatent à l'université et le président Habib Bourguiba réagit en fermant les établissements pendant plusieurs semaines. Elle passe, durant cette période de vacances forcées, un concours à la Radio-télévision tunisienne qu'elle réussit, et devient présentatrice du journal à des horaires tardifs. Elle reprend ensuite son cursus universitaire, obtient son diplôme et devient enseignante, d’abord à Gabès, puis à Tunis pendant quatre ans. Elle exerce également une activité de journaliste et pigiste, en parallèle, par intérêt pour cette autre activité[1],[2].

Elle pense ensuite relancer des études d'urbanisme, à Paris puis à New York, après avoir obtenu une bourse. Elle est alors divorcée avec une petite fille. Elle abandonne finalement les études, ayant réussi à devenir journaliste pour l'agence Tunis Afrique Presse, à l'ONU. Elle reste trois ans à New York puis est embauchée comme reporter par la Fondation internationale pour un autre développement à Rome puis à Genève[1],[2]. À Rome, elle se marie avec Michael Cracknell, un Britannique rencontré au bureau des Nations unies. En 1989, le couple décide de revenir s'installer en Tunisie[1],[2], et d'y adapter le concept de Muhammad Yunus, le fondateur de la Grameen Bank, organisme proposant du microcrédit au Bangladesh. Ils créent ainsi Enda inter-arabe (Enda-ia), s'appuyant sur Enda Tiers-Monde, et se focalisant, comme la Grameen Bank, sur les femmes[2],[3].

Vingt ans plus tard, leur projet est devenu une référence dans le microcrédit, et Enda-ia dispose de soixante agences sur le territoire tunisien[3].

Références modifier

  1. a b et c Kheder 2014, Femmes de Tunisie.
  2. a b c et d Picot 2013, p. 480.
  3. a et b Dahmani 2010, Jeune Afrique.

Bibliographie modifier