Esraa Warda

Danseuse et enseignante américaine
Esraa Warda
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100 Women ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Esraa Warda est une danseuse et enseignante algéro-américaine, enfant d'un couple de la diaspora algérienne aux États-Unis. Née dans les années 1990, elle est spécialisée notamment dans la danse du raï.

Biographie modifier

Son père, algérien, émigre aux États-Unis dans les années 1990, la décennie noire pour son pays natal[1]. Il y travaille comme vendeur de nourriture à Manhattan , sa mère est concierge[1]. Esraa Warda grandit à Brooklyn[1]. Lorsqu’elle est invitée dans sa famille en Algétie, elle consacre du temps à observer et apprendre les différents styles de danse[1]. « En Algérie ou au Maroc, les danses qui accompagnent le raï et le chaâbi sont moins un spectacle mis en scène qu'une partie de la vie quotidienne, avec des techniques transmises entre générations. »[1]. C’est un patrimoine et une défense de la féminité dans les espaces familiaux et autres[1]. Mais en faire une profession, devenir une danseuse et/ou une chanteuse professionnelle d'œuvres traditionnelles, une chikhat, reste mal perçu. Le mot lui-même de chikhat peut être une injure, depuis la colonisation qui a sexualisé différentes danses traditionnelles de l”Afrique du Nord, les associant à des fantasmes sur les femmes orientales[2]. Elle devient titulaire d’un diplôme en science politique dans la filière Women’s studies du City College of New York[3]. Au sein du milieu étudiant, elle s’engage aussi dans l’action citoyenne pour la justice sociale et dans la promotion des arts traditionnels[3].

Elle choisit de faire sa profession de l’exercice des danses traditionnelles[3],[1], crée un enseignement de ces techniques traditionnelles à laquelle elle se consacre[1], en étudie les variations selon les différentes régions du Maghreb[3]et est encouragée par des artistes comme Cheikha Rabia[4]. Elle devient une artiste et éducatrice itinérante sur ces pratiques patrimoniales[4].

En 2022, elle est sélectionnée dans la liste annuelle des 100 femmes que la BBC considère comme les plus influentes cette année-là[4].

Références modifier

  1. a b c d e f g et h Madison Mainwaring, « From Her Algerian Family’s Living Room to the Dance Stage », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  2. Malek Alloula, 'Le Harem colonial, images d'un sous-érotisme, Genève/Paris,, Slatkine éditeur,
  3. a b c et d Ghita Zine, « Esraa Warda, danseuse algérienne et figure contemporaine de la danse chaâbi au Maroc », Yabiladi,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c « BBC 100 Women 2022 : Who is on the list this year? Esraa Warda, Algeria/US. Dancer », BBC,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier