Eugénie-les-Bains

commune française du département des Landes
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Eugénie-les-Bains
Eugénie-les-Bains
La mairie.
Blason de Eugénie-les-Bains
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes d'Aire-sur-l'Adour
Maire
Mandat
Philippe Brethes
2020-2026
Code postal 40320
Code commune 40097
Démographie
Gentilé Eugénois
Population
municipale
473 hab. (2021 en augmentation de 5,82 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 41′ 49″ nord, 0° 22′ 38″ ouest
Altitude Min. 82 m
Max. 159 m
Superficie 11,03 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Adour Armagnac
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Eugénie-les-Bains
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Eugénie-les-Bains
Liens
Site web site officiel

Eugénie-les-Bains (en gascon Las Aigas, « les eaux ») est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Eugénois.

La ville est une importante station thermale.

Géographie modifier

Localisation modifier

Située au sud-est du département des Landes, à 25 km au sud-est de Mont-de-Marsan, à 15 km à l'ouest d'Aire-sur-l'Adour et à 50 km au nord de Pau.

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes sont Bahus-Soubiran, Classun, Duhort-Bachen et Saint-Loubouer.

Communes limitrophes d’Eugénie-les-Bains[1]
Classun
  Duhort-Bachen
Saint-Loubouer Bahus-Soubiran

Hydrographie modifier

Les terres de la commune font partie du vignoble de Tursan et sont arrosées par le Bahus, affluent de l'Adour.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 040 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bahus-Soubiran à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 034,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Eugénie-les-Bains est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols modifier

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,8 %), forêts (30,4 %), prairies (19,4 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), zones urbanisées (4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune d'Eugénie-les-Bains est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau du Bayle et le Bahus. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1988, 1999 et 2009[17],[15].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[18].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Eugénie-les-Bains.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 68,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 257 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 145 sont en aléa moyen ou fort, soit 56 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Eugénie-les-Bains est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[20].

Toponymie modifier

Cette petite station thermale a reçu son nom de sa marraine, l'impératrice Eugénie, lors de la création de la commune en 1861, par démembrement de la commune de Saint-Loubouer. « Les Bains » est ajouté pour promouvoir cette station thermale.
Localement, la cité est appelée Las Aigas (« les eaux ») en gascon.

Histoire modifier

La commune d'Eugénie-les-Bains est créée en 1861 à partir d'un quartier de Saint-Loubouer, dont les eaux thermales sont connues des Romains et appréciées de Montaigne et d'Henri IV.

La nouvelle commune est ainsi nommée en l'honneur de l'impératrice Eugénie de Montijo, qui profite de ses nombreux déplacements à Biarritz pour y prendre les eaux et participe à l'inauguration.

 
Rue principale d'Eugenie-les-Bains.

Les sources d'Eugénie-les-Bains sont rebaptisées Impératrice et Christine-Marie. Leur température à l'émergence est de 20 à 38 °C, et leur composition est :

 
Ancienne gare d'Eugénie-les-Bains.

En 1862, l'impératrice accompagne son mari Napoléon III venu inaugurer la nouvelle ligne de chemin de fer Tarbes-Morcenx. Surprise par le mauvais temps, l'impératrice trouve refuge sans se présenter chez Marthe-Alice Pouypoudat, fermière des environs de Saint-Loubouer. La réputation des roulades à la farce de caille et de jambon de Chalosse, spécialité de Marthe-Alice Pouypoudat dont elle garde jalousement le secret, est déjà parvenue aux oreilles de l'impératrice. Le mauvais temps perdurant, cette dernière demande à se restaurer. La fermière n'a pas reconnu l'impératrice, mais ne doute pas avoir affaire à une grande dame. Sans doute impressionnée, et poussée par l'envie de faire encore mieux, elle a l'idée d'ouvrir une de ses miches en train de finir de cuire dans le four à pain, et d'y glisser la fameuse roulade encore chaude. Elle découpe ensuite ce pâté en tranches et l'offre à son invitée en l'arrosant d'une sauce salmis préparée avec du vin de Tursan rouge de sa vigne. L'impératrice est conquise et une amitié se noue entre les deux femmes, qui entretiennent par la suite une correspondance régulière. En remerciement de sa généreuse hospitalité, Eugénie invite Marthe-Alice à l'Exposition universelle de Paris de 1867. On lui présente à cette occasion le maître-queux du palais des Tuileries à qui elle révèle gracieusement le secret de sa recette par amitié pour l'impératrice. La cour en est ravie et donne à la recette le nom de « Pain Farci en Croûte Belle Crinoline ». Marthe-Alice Pouypoudat est aujourd'hui considérée comme l'une des premières grandes cuisinières landaises dont la renommée est « montée » jusqu'à Paris[21].

Héraldique modifier

  Blasonnement :
De gueules à la source jaillissante d'azur; au chef cousu du même chargé de cinq abeilles d'or[22].
Commentaires : Devise: « exsilientes sanant »

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Jean-Baptiste Léon PS Cadre supérieur de santé
2014 En cours Philippe Brethes PS Directeur commercial, président de la communauté de communes

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1861. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24]. En 2021, la commune comptait 473 habitants[Note 2], en augmentation de 5,82 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
585612601610618609554588559
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
549546504475467509463407439
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
452392408467507476426452473
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

 
Institut Michel-Guerard.

Annexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Eugénie-les-Bains et Bahus-Soubiran », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bahus Fleton » (commune de Bahus-Soubiran) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Bahus Fleton » (commune de Bahus-Soubiran) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Eugénie-les-Bains », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  21. L'Almanach du Landais 2002, éditions CPE, p71
  22. de France
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. VSD n°242, semaine du 22 au , page 65 : "Le mariage de Didier Pironi", avec deux photos des mariés en illustration de l'article.