Ernst Rüdiger Starhemberg

personnalité politique autrichienne

Ernst Rüdiger Starhemberg
Illustration.
Ernst Rüdiger Starhemberg.
Fonctions
Chancelier fédéral d'Autriche
(intérim)

(3 jours)
Président fédéral Wilhelm Miklas
Prédécesseur Kurt von Schuschnigg (intérim)
Engelbert Dollfuss
Successeur Kurt von Schuschnigg
Vice-chancelier d'Autriche

(2 ans et 13 jours)
Président fédéral Wilhelm Miklas
Chancelier Engelbert Dollfuss
lui-même
Kurt von Schuschnigg
Prédécesseur Emil Fey
Successeur Eduard Baar-Baarenfels (de)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Eferding (Autriche-Hongrie)
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Schruns (Autriche)
Nationalité autrichienne
Parti politique Front patriotique
Conjoint Marie-Elisabeth von Salm-Reifferscheidt-Raitz (1928-1937)
Nora Gregor (1937-1949)
Enfants Heinrich (1934-1997)
Profession Militaire
Religion Catholicisme

Ernst Rüdiger Starhemberg
Chanceliers
fédéraux de la République d'Autriche

Ernst Rüdiger Starhemberg (, Eferding - , Schruns) ou Ernst Rüdiger prince de Starhemberg jusqu'à l'abolition de la noblesse en 1919 est un homme d'État autrichien de l'entre-deux-guerres.

Biographie modifier

Né à Eferding (Haute-Autriche) en 1899, Starhemberg appartenait à une vieille famille de la noblesse autrichienne et hérita du titre de prince. Il était l'aîné des fils de la princesse Franziska von Starhemberg.

Partisan de politiques de droite et autoritaires, il rejoignit dans sa jeunesse la Heimwehr, devenant rapidement le dirigeant de l'une de ses branches locales. Il fut aussi un fervent admirateur de Benito Mussolini et de son gouvernement fasciste.

Au début des années 1920, Starhemberg voyagea en Allemagne et eut des contacts avec le mouvement nazi naissant. Adolf Hitler utilisa activement son statut de noble autrichien pour tenter d'améliorer l'image de son parti et pour s'attirer des appuis riches et influents. Après avoir vu l'échec du putsch de la brasserie en 1923, Starhemberg fut déçu par le nazisme et revint en Autriche.

Rejoignant la Heimwehr, Starhemberg devint son dirigeant national en 1930 et fit activement campagne pour faire de l'Autriche un état plus organisé. Finalement, le mouvement de Starhemberg devint suffisamment puissant pour influencer le gouvernement et le chancelier lui donna des gages en le nommant ministre de l'Intérieur en septembre 1930. Starhemberg perdit cependant sa position peu après, quand la branche politique de la Heimwehr fit de mauvais résultats aux élections parlementaires. Sa réputation fut de plus ternie quand une branche de la Heimwehr tenta de s'emparer de Vienne en 1931.

Quand l'Austrofasciste Engelbert Dollfuss devint chancelier en 1932, Starhemberg revint au gouvernement. À la demande de Dollfuss, Starhemberg travailla à rassembler plusieurs groupements de droite dans un mouvement unique. Il y parvint, aboutissant à la création du puissant Vaterländische Front (Front patriotique). En récompense de ses efforts, Starhemberg fut nommé vice-chancelier en mai 1934. Quand Dollfuss fut assassiné deux mois plus tard, Starhemberg devint le chef du Vaterland Front.

Il conserva sa position de vice-chancelier dans le gouvernement de Kurt von Schuschnigg et reçut aussi le portefeuille de ministre de la Sécurité d'État. Avec ces positions, Starhemberg était de fait le deuxième homme le plus puissant d'Autriche. Pendant cette période, il s'efforça de maintenir l'indépendance de l'Autriche et s'opposa vigoureusement au parti nazi autrichien, partisan d'une union avec l'Allemagne. En 1936, cependant, il fut chassé du pouvoir par Schuschnigg, en désaccord avec ses idées radicales.

Après l'union de l'Autriche avec l'Allemagne en 1938, Starhemberg s'enfuit de son pays et servit dans les forces aériennes britanniques et de la France libre durant une courte période pendant la Deuxième Guerre mondiale. En 1942, il partit pour l'Argentine où il vécut jusqu'en 1955. Puis, il revint en Autriche où il mourut, à Schruns, en 1956.

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