Ermengarde d'Auvergne
Ermengarde d'Auvergne (ou Philippa), née vers 985 et morte le 11 mars 1040[réf. nécessaire], est une comtesse de Blois, de Chartres et de Champagne. Fille d'un comte de Clermont et nièce de la reine Constance, seconde femme du roi Robert II le Pieux[1], elle est la seconde épouse d'Eudes II de Blois, comte de Champagne (vers 985-1037). Elle est à l'initiative de la construction du pont d'Eudes à Tours.
Comtesse de Chartres | |
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Comtesse de Champagne |
Naissance |
Date inconnue |
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Biographie
modifierErmengarde d'Auvergne suggéra à son mari Eudes II de Blois, comte de Champagne, la louable pensée de faire bâtir sur la Loire, à Tours, un pont de pierre où tout le monde passerait sans rien payer. Cette suggestion sera rédigée sur une charte qui fut expédiée vers l'an 1031. Le « pont d'Eudes », construit par ordre d'Eudes II et d'Ermengarde, a duré jusqu'au XVIIIe siècle, quand il a été remplacé par un pont plus large et plus simple. Par aillleurs, après de pieuses demandes de sa femme, Eudes fonda une communauté de chanoines réguliers dans l'église Saint-Martin d’Épernay.
Après la mort du comte, on la voit encore signer plusieurs donations pieuses, notamment dans une charte de 1042 au chapitre de la cathédrale d'Amiens. Elle est décédée un 11 mars, selon la nécrologie de l'abbaye de Pontlevoy, qui fixe à cette la date la célébration obligatoire de son anniversaire : ce calendrier paroissial ne désigne pas l'année de sa mort, mais seulement la date du mois, comme il était alors d'usage.
Le cartulaire de Mesland (précieux manuscrit des archives départementales de Loir-et-Cher) exprime la profonde gratitude des moines de Marmoutier pour les bienfaits de notre comtesse et de sa famille.
Un religieux de Marmoutier, auteur d'un opuscule De restructione Majoris-Monasterii loue hautement les vertus chrétiennes d'Ermengarde et la félicite surtout d'avoir inspiré à son mari une faveur généreuse pour cette église dont il fut, en quelque sorte, le second fondateur.
Le même recueil nous fournit une anecdote locale : un jour, devant l'église de Marmoutiers, elle trouve une jeune femme qui, ayant posé son enfant à terre, sonne la cloche du couvent comme le ferait un sacristain.
Elle l'interroge et la femme lui répond qu'elle est une concubine du chevecier de l'abbaye, que ce fils est né de ce commerce illégal et qu'elle sonne la cloche à cause de l'absence de serviteurs. La comtesse, perdue de chagrin, va se jeter aux pieds de son mari et lui demande la promesse de demander au roi de réformer cette communauté si peu orthodoxe.
Ermengarde, restée veuve en 1037, continue de favoriser les moines bénédictins de Tours : elle leur donne, entre autres, une terre située dans le diocèse de Reims, afin qu'ils disent des prières pour le repos de son âme et celle du défunt comte.
Généalogie simplifiée
modifier : Duc de Bretagne
: Comte de Blois
: Comte de Troyes ou de Meaux
: Comte de Tours
Références
modifier- Alexandre Dupré, bibliothécaire de la ville de Blois - Société archéologique d'Eure-et-Loir, « Les comtesses de Chartres et de Blois - Étude historique p. 201 à 203 », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Noël Mathieu, « Recherches sur Ermengarde, mère de Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine », Revue belge de Philologie et d'Histoire, vol. 85, no 3, , p. 577–607 (DOI 10.3406/rbph.2007.5095).[pertinence contestée]
Articles connexes
modifierLiens externes
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