Eric Pauwels

réalisateur belge
Eric Pauwels
Description de cette image, également commentée ci-après
Éric Pauwels
Naissance 2 septembre 1953
Anvers
Nationalité Drapeau de la Belgique Belge
Profession Réalisateur
Scénariste
Romancier
Films notables Les Films rêvés
Lettre d'un cinéaste à sa fille
La Deuxième Nuit
Les Rives du fleuve
Lettre à Jean Rouch
Signature de la personnalité

Eric Pauwels est un réalisateur, scénariste et romancier belge, né le à Anvers. Il est l'un des premiers représentants du journal filmé.

Disciple de Jean Renoir et Jean Rouch (dont il a été l'élève à la Sorbonne), spécialiste des cultures du monde, il est également professeur à l'INSAS[1].

Son film Les Films rêvés (2009) a été nommé à la 1re cérémonie des Magritte et a reçu le Prix des bibliothèques par la Direction générale des Médias et des Industries culturelles, ainsi qu'une mention spéciale du Jury des jeunes lors de l'édition 2010 de Cinéma du réel[2],[3].

Biographie modifier

Études modifier

Pauwels commence par étudier le théâtre à l’INSAS, avant de poursuivre à Paris où il rencontre Enrico Fulchignoni, qui l'initie au théâtre classique japonais, aux origines sacrées du théâtre, au chamanisme, et aux danses de possession. Il termine ses études par un doctorat de cinéma sous la direction de Jean Rouch à la Sorbonne[4].

Ces années d'apprentissage influenceront grandement son œuvre. Il aborde fréquemment le thème des rites, des traditions ancestrales et s'intéresse aux cultures à travers le monde.

Débuts dans le cinéma modifier

Progressivement, Pauwels se détache de l'ethnographie, contrairement à la volonté de Jean Rouch qui voyait en lui un successeur. Il réalise ensuite des films sur la danse contemporaine, tout en laissant une forte empreinte de son apprentissage du cinéma ethnographique, comme dans Violon Phase (1985) et Improvisation (1986).

Son approche du cinéma peut alors s'apparenter à une mise en scène du spectacle pour le cinéma. Il filme des représentations de danse, et des performances physiques comme dans Hamlet ou les Métamorphoses du jeu (1985), où il filme un acteur se saoûlant en prononçant le monologue d'Hamlet, en une prise de vue de plus de sept heures[5],[6].

Essais et documentaires modifier

Éric Pauwels entreprend par la suite une approche différente du cinéma. Entre documentaire et fiction, ses films se penchent sur le corps, la danse, la nature et les arts. La création est un thème récurrent dans son œuvre, puisqu'il filmes des artisans, des ouvriers et des artistes en train de travailleurs, comme dans Les Rives du fleuve (1991), qui s'ouvre sur une séquence présentant des ouvriers effectuant la moisson.

Les films de Pauwels jouent constamment sur la finesse de la frontière entre les genres. Ainsi, entre deux séquences jouées comme dans une fiction, une autre séquence peut tout à fait se rapporter à un documentaire.

En 1992, Lettre à Jean Rouch pose la marque distinctive de ses films : l'usage de sa propre voix. Lettre d’un cinéaste à sa fille (2000), Les films rêvés (2010), et La Deuxième Nuit (2016), films constituant la Trilogie de la cabane, appuieront cette volonté d'une démarche plus personnelle et poétique[5],[7].

Filmographie modifier

Réalisateur modifier

Acteur modifier

Publications modifier

Notes et références modifier

  1. Rencontres Ethnologie et Cinéma.
  2. Palmarès du 32e festival Cinéma du réel.
  3. « « Happy End » de Szymon Zaleski et « Les films rêvés » d’Eric Pauwels | Centre Pompidou », sur www.centrepompidou.fr (consulté le )
  4. « Eric Pauwels | CENT SOLEILS » (consulté le )
  5. a et b Fabienne Bonino, « Les variations de la voix dans le cinéma d’Éric Pauwels : entre héritage et création. », Entrelacs. Cinéma et audiovisuel, no 11,‎ (ISSN 1266-7188, DOI 10.4000/entrelacs.1457, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b Jacqueline Aubenas (dir.), Filmer la danse, Bruxelles, La Renaissance du livre, 2007, pp. 177-181 (ISBN 2-87415-673-6).
  7. « Éric Pauwels », sur Festival La Rochelle Cinéma, (consulté le )
  8. Violin Phase, deuxième mouvement de Fase, chorégraphie d'Anne Teresa De Keersmaeker.
  9. « Véritable bouffée d’air pur et d’embruns stylistiques, Le Voyage de Gaspard, extraordinaire premier roman aux accents oniriques et philosophiques signé Eric Pauwels » (Jean-Christophe Buisson et Raphaël Stainville, Le Figaro Magazine, 30 août 2008)
    « Eric Pauwels a écrit un premier roman fascinant. […] Dans cette aventure à la logique vertigineuse et aux rebondissements sans fin, on traverse des paysages fantastiques, des villes qui défient le gigantisme. Tout est pourtant simple, pur, presque virginal. Comme s’il s’agissait du roman de la création d’un monde. "Il y eut un soir et un matin." Il y eut Les Mille et Une Nuits. Il y aura désormais Le Voyage de Gaspard. » (Raphaël Stainville, Le Figaro Magazine, 6 septembre 2008)
    « L’ethnologie étudie et explique les groupes humains avec leurs caractères et leurs habitudes. Il fallait donc être un brillant ethnologue comme Eric Pauwels pour écrire Le voyage de Gaspard, les aventures d’un jeune garçon dans un monde réel et imaginaire. Un roman époustouflant de près de 700 pages pour tous les âges et illustré à la manière d’un petit livre d’art. » (Philippe Vallet, « Le Livre du jour », France Info, 28 septembre 2008)

Liens externes modifier