Environnement en Roumanie

L'environnement en Roumanie est l'environnement (ensemble des éléments - biotiques ou abiotiques - qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins) de la Roumanie.

La biodiversité en Roumanie modifier

Milieux, faune et flore modifier

Zones protégées modifier

 
Bisons d'Europe dans la réserve du parc naturel de Vânători-Neamț.

Histoire des zones protégées modifier

La Roumanie a une longue histoire dans la protection de l'environnement. En 1924, Alexandru Borza crée les premières lois pour la protection de l'environnement, qui seront adoptée en 1930. En 1935, c'est la création du premier parc naturel roumain dans les montagnes de Retezat.

La réserve de biosphère du delta du Danube est une réserve de biosphère crée en 1992 qui recouvre la majeure partie du delta du Danube. Elle se trouve sur deux pays : l'Ukraine et la Roumanie[2].

Après la seconde guerre mondiale, pendant l'ère communiste, c'est 550 réserves naturelles qui seront créées.

Puis en 1990, 10 parcs nationaux sont créés mais ne seront reconnu officiellement qu'en 2000. Les zones sont encore mal définie et c'est en 2003 que ce point sera éclairci.

Réseaux de protection modifier

Il existe 3 types de réseaux de protection en Roumanie : UICN, l'UNESCO et ceux de l'UE[3].

Le parc naturel de Văcărești est un parc naturel urbain dans Bucarest, il fait une surface de 183 ha[4],[5].

Impacts sur les milieux naturels modifier

Agriculture modifier

 
Carte d'occupation des sols en Roumanie en 1970 : les vignobles sont indiqués en violet.

Élevage modifier

La Roumanie figure parmi les premiers exportateurs européens d’ovins vers les pays arabes. Le pays y a exporté deux millions de moutons pour les années 2018 et 2019. Les conditions dans lesquelles les animaux sont exportés sont controversées : l'association Animals International dénonce les conditions de transport du bétail par mer à bord de « navires de la mort », évoquant des cas où des milliers de moutons ont succombé de soif ou ont littéralement cuit vivants durant le voyage en plein été. En novembre 2019, un navire surchargé chavire, provoquant la mort de 15 000 moutons[6].

Cultures modifier

La Roumanie est au 9e rang mondial des pays producteurs de vin, ainsi que le premier producteur parmi les pays de l'Europe centrale et orientale.

Transports modifier

Déforestation modifier

Le pays perd intégralement ses forets intactes (paysage « naturel » considéré comme à la fois non artificiellement morcelé et non dégradé) au cours des années 2000 et 2010[7].

Pression sur les ressources non renouvelables modifier

 
Éolienne du col de Tihuţa

La Chine finance des projets de centrale à charbon en Roumanie et ailleurs dans le monde[8].

Pollutions modifier

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) modifier

En 2012, les émissions de gaz à effet de serre (GES) étaient de ... MTCO2, soit ... % des émissions mondiales.

La pollution de l'air modifier

La pollution de l'air provoque 23 000 décès prématurés chaque année[9]. Le problème est particulièrement présent à Bucarest qui est l'une des 5 villes les plus embouteillée du monde et où l'utilisation de vieille voiture diesel est massive[10] Sur le 1,8 million d'habitant que comporte la ville il y aurait 1,4 million de voitures[11].

La gestion des déchets modifier

Certaines cimenteries importent d’Allemagne et d’Italie des « déchets sales » qu'elles recyclent pour disposer d'une énergie bon marché. Chacune en brûlent entre 200 000 et 300 000 tonnes par an, générant une pollution considérable[12].

Le Royaume-Uni aurait aussi exporté des déchets vers la Roumanie qui aurait été incinéré créant d'importante pollution[13].

Impacts de l'urbanisation modifier

Rang Ville Population Județ Statut officiel
1992[14] 2002[15] 2011[16]
1. Bucarest (București en roumain) 2 067 545 1 921 751 1 883 425   Bucarest Capitale (rang 0)
2. Cluj (Cluj-Napoca officiellement) 328 602 318 027 324 576   Cluj Chef-lieu (rang I)
3. Timișoara 334 115 317 651 319 279   Timiș Chef-lieu (rang I)
4. Iași (aussi connue comme Jassy) 344 425 321 580 290 422   Iași Chef-lieu (rang I)
5. Constanța 350 581 310 526 283 872   Constanța Chef-lieu (rang I)
6. Craiova 303 959 302 622 269 506   Dolj Chef-lieu (rang I)
7. Brașov (aussi Kronstadt en allemand) 323 736 283 901 253 200   Brașov Chef-lieu (rang I)
8. Galați 326 141 298 584 249 432   Galați Chef-lieu (rang I)
9. Ploiești 252 715 232 452 209 945   Prahova Chef-lieu (rang I)
10. Oradea 222 741 206 527 196 367   Bihor Chef-lieu (rang I)

L'exposition aux risques modifier

La Roumanie est exposée à de multiples aléas naturels : séismes, tempêtes, incendies, glissements de terrain, sécheresses et canicules...

Politique environnementale en Roumanie modifier

Traités internationaux modifier

La Roumanie a signé le protocole de Kyoto.

Dans le cadre de la COP 21, la Roumanie s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici à 2030 par rapport au niveau de 1990, conformément à l'engagement de l'Union européenne.

Énergie modifier

Politiques locales modifier

En 2020, la ville de Bucarest, bien que très polluée, a refusé l'instauration d'une vignette anti-pollution[11].

Gestion et recyclage des déchets modifier

Le taux de recyclage des déchets est bas en Roumanie avec seul 13 % qui l'étaient en 2016, néanmoins le pays à des ambitions importante puisqu'il souhaite atteindre 55 %[17],[18]. Ce taux est en légère augmentation puisqu'il était de 5 % en 2008[19]. Cela lui a valu un rappel à l'ordre par l'Union européenne[20],[21]. En mai 2020, la CE donne 4 mois à la Roumanie pour fermer ses décharges illégale[22].

ONG et militants modifier

En 2019, deux gardes forestiers ont été abattus en Roumanie pour avoir enquêté sur des affaires de déforestation illégale[23].

Évaluation environnementale globale modifier

En 2015, l'organisation Global Footprint Network (GFN) indique que la Roumanie est un des 57 pays sur 181 préservant ses ressources, avec une biocapacité s'élevant à environ 2,61 hag (hectare global par habitant) supérieure à l'empreinte écologique à 2,5 hag[24].

Le jour du dépassement (date de l’année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du pays[Note 1] est le 12 juin[25].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.

Références modifier

  1. Virginie Garin, « En Roumanie, les arbres crient à l'approche des tronçonneuses », sur rtl.fr, (consulté le ).
  2. Pat, « Le delta du Danube, réserve de la biosphère », sur Roomanies, (consulté le )
  3. Adrian-Ilie Stoica, Gheorghe Coldea et Nicolaie Hodor, « Les Parcs Nationaux de Roumanie : considérations sur les habitats Natura 2000 et sur les réserves IUCN », VertigO, no Volume 17 numéro 3,‎ (ISSN 1492-8442, DOI 10.4000/vertigo.18992, lire en ligne, consulté le )
  4. « Radio Romania International - Le parc naturel de Vacaresti », sur Radio Romania International (consulté le )
  5. « Le Parc Naturel Văcăreşti, a été déclaré une zone naturelle », sur Guvernul României (consulté le )
  6. « En Roumanie, le sort de 14 600 moutons incertain après le chavirage d’un cargo », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. « Le monde des forêts sauvages recule rapidement », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Nabil Wakim, « La Chine finance et construit des centrales à charbon en Europe », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Pollution de l’air en Roumanie : Bucarest à bout de souffle », sur Le Courrier des Balkans (consulté le )
  10. « Radio Romania International - La pollution de l’air et la santé des Roumains », sur Radio Romania International (consulté le )
  11. a et b « En Roumanie, Bucarest renonce à sa vignette anti-pollution », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  12. Benjamin Ribout, « Les déchets «sales» finissent en Roumanie », TDG,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le )
  13. Le petit journal, « déchet importés illégalement du Royaume-Uni »,
  14. Chiffres présents dans le recensement 2002 comme référence pour l'évolution de la population dans chaque ville
  15. (ro) « Résultats finaux complets du recensement 2002 » [zip], sur recensamant.ro
  16. (ro) « Résultats du recensement 2011 » [zip], sur recensamant.ro
  17. « RECYCLAGE - La Roumanie, toujours très à la traîne », sur lepetitjournal.com (consulté le )
  18. [1]
  19. AMBASSADE DE FRANCE EN ROUMANIE SERVICE ECONOMIQUE, « Le traitement des déchets et de l’eau en Roumanie », Rapport,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  20. « Gestion des déchets : la Roumanie rappelée à l'ordre », sur Recyclage Récupération (consulté le )
  21. « Radio Romania International - La gestion des déchets en Roumanie », sur Radio Romania International (consulté le )
  22. « La CE accorde à la Roumanie 4 mois pour fermer ses décharges illégales », sur lepetitjournal.com (consulté le )
  23. Aude Massiot, « Quatre défenseurs de l'environnement tués par semaine en 2019 », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Nicolas Enault, « CARTES. Cinq planisphères pour comprendre pourquoi l'humanité vit au-delà des capacités de la Terre », francetvinfo.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Frédéric Mouchon, « Jour du dépassement : quelles solutions pour la planète ? », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).