Ensemble pour la Catalogne (parti politique)

Parti politique catalan

Ensemble pour la Catalogne
(ca) Junts per Catalunya
Image illustrative de l’article Ensemble pour la Catalogne (parti politique)
Logotype officiel.
Présentation
Présidente Laura Borràs
Fondation
Scission de Parti démocrate européen catalan
Siège Passatge de Bofill, 9
08013 Barcelone (Espagne)
Secrétaire général Jordi Turull
Vice-présidents Anna Erra
Josep Rius (ca)
Aurora Madaula (es)
Secrétaire à l'Organisation David Torrents
Président du conseil national Josep Rull
Mouvement de jeunesse Jeunesse nationaliste de Catalogne
Positionnement Centre droit à droite[1]
Idéologie Indépendantisme catalan[2]
Nationalisme catalan[2]
Républicanisme[3]
Libéralisme[4]
Désobéissance civile[5]
Populisme[6]
Adhérents 6 465 (octobre 2022)
Couleurs
  • Turquoise
Site web junts.cat
Représentation
Parlement de Catalogne
31  /  135
Congrès des députés (Sièges catalans)
7  /  48
Sénat (Sièges catalans)
3  /  24
Parlement européen
3  /  59
Conseillers municipaux
2683  /  9147

Ensemble pour la Catalogne (en catalan : Junts per Catalunya, abrégé en Junts ou JxCat) est un parti politique indépendantiste catalan formé le sur la base de la coalition du même nom.

Historique modifier

Fondation modifier

L'ancien président de la généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, décide en de constituer un nouveau parti sur la base de la coalition Ensemble pour la Catalogne. Il choisit comme date d'ouverture du congrès constitutif le , soit le jour où le conseil national du Parti démocrate européen catalan (PDeCAT) doit se réunir afin de discuter de sa stratégie au sujet du mouvement indépendantiste et des prochaines élections catalanes[7]. Le , Elsa Artadi présente les principaux éléments de la nouvelle formation, dont le nom court sera Ensemble (Junts) et la couleur le turquoise[8].

Après avoir élu Lluís Puig, ancien conseiller à la Culture de la généralité, président du bureau du congrès fondateur par 96,8 % des exprimés le [9], les militants portent le Carles Puigdemont à la présidence par 99,3 % des voix et Jordi Sànchez au secrétariat général avec 94 % des suffrages, tous deux étant seuls candidats en lice ; Jordi Turull, Elsa Artadi, Josep Rius et Anna Erra sont élus vice-présidents[10]. En suivant, la seconde partie du congrès adopte les motions politique et d'organisation, le parti revendiquant ainsi sa fidélité au résultat du référendum d'indépendance du ainsi que la confrontation non-violente et la non-coopération avec l'État espagnol, et la désobéissance civile, afin d'obtenir la sécession du territoire catalan[11].

Le siège du parti, ouvert le , est installé au n°9 du passatge de Bofill, non loin de la Sagrada Família. Il comprend sur deux étages, des bureaux, un plateau ouvert et une salle de presse répartis sur 500 m2[12].

Élections catalanes de 2021 modifier

Dans la perspective des élections parlementaires anticipées du 14 février 2021, deux personnalités se présentent aux primaires des et , pour désigner le chef de file électoral du parti : le conseiller au Territoire, Damià Calvet (ca), et la porte-parole au Congrès, Laura Borràs[13]. Celle-ci l'emporte avec 75,8 % des suffrages exprimés, soit 2 954 voix[14]. Lors du scrutin parlementaire, Junts arrive en troisième position avec 20 % des voix et 32 députés sur 135, soit un de moins que la Gauche républicaine de Catalogne (ERC) et que le Parti des socialistes de Catalogne (PSC)[15].

Le parti propose, le , que Laura Borràs soit candidate à la présidence du Parlement, son élection étant assurée en raison d'un pacte conclu avec la Gauche républicaine et la Candidature d'unité populaire (CUP) sur la composition du bureau de l'assemblée[16]. Elle est effectivement élue le lendemain présidente du Parlement de Catalogne en obtenant au second tour 64 voix, contre 50 à la socialiste Eva Granados et 18 bulletins blancs[17]. Le , six semaines après s'être opposé à l'investiture du républicain Pere Aragonès sans accord de coalition préalablement signé avec ERC[18], Junts parvient à un pré-accord pour un gouvernement conjoint avec la Gauche républicaine[19]. Celui-ci permet l'investiture d'Aragonès quatre jours plus tard[20], puis la formation du gouvernement partagé le [21].

Congrès de 2022 modifier

Carles Puigdemont annonce le qu'il a convoqué pour le mois suivant, le à Argelès-sur-Mer, en France, le IIe congrès de Junts, et qu'il n'y sera pas candidat[22]. Le , à quelques heures de la clôture du délai pour le dépôt des candidatures, les deux principaux aspirants à la direction du mouvement, la présidente du Parlement, Laura Borràs, et l'ex-conseiller à la Présidence, Jordi Turull, concluent un accord pour présenter une candidature conjointe : Borràs occupera la présidence, avec des fonctions exécutives renforcées, et Turull le secrétariat général, cédant une partie de ses compétences à sa nouvelle alliée[23].

Les résultats du vote des adhérents sont proclamés le à Argelès : tous deux sont effectivement élus, Turull avec 92 % des suffrages exprimés, et Borràs avec 78 %. La maire de Vic, Anna Erra, et les députés Josep Rius (ca), Francesc de Dalmases (es) et Aurora Madaula (es) sont élus vice-présidents. Le candidat au secrétariat à l'Organisation, David Torrents, proposé par Laura Borràs, échoue en revanche à franchir le seuil pour être élu au sein de la direction[24],[25]. Torrents est finalement élu par les militants deux semaines plus tard, lors d'un nouveau vote[26].

Le suivant, la seconde partie du congrès, à L'Hospitalet de Llobregat, approuve les motions d'organisation, politique, sectorielle et municipale, et élit Josep Rull à la présidence du conseil national. Le parti vote notamment la suppression automatique de la suspension de leurs droits des militants renvoyés devant la justice dans les cas de guerre juridique, la demande de supprimer l'impôt sur les successions et une réflexion sur la suppression de l'impôt sur le patrimoine, et la priorité donnée aux autres forces indépendantistes dans la conclusion des accords de coalition[27]. Les élections pour la direction des structures territoriales et des courants idéologiques, en , tournent à l'avantage des partisans de Jordi Turull, qui remportent les douze duels dans lesquels ils étaient engagés face aux soutiens de Laura Borràs[28].

Rupture avec ERC modifier

Lors du débat annuel de politique générale devant le Parlement, le président du groupe de Junts, Albert Batet, déclare le que son parti est prêt à demander que Pere Aragonès se soumette à un vote de confiance s'ils estiment que leur accord de coalition n'est pas correctement appliqué sur le sujet de l'accession à l'indépendance. Le lendemain, le président de la Généralité annonce la révocation du vice-président, Jordi Puigneró, qui a admis avoir été au courant du contenu de l'intervention de Batet, sans en informer Aragonès[29].

Le , après une réunion de neuf heures de la commission exécutive de Junts, Jordi Turull fait savoir que l'ensemble des conseillers a mis ses fonctions à disposition du parti, qui renvoie la décision de rompre ou non la coalition avec la Gauche républicaine à un référendum interne convoqué les et suivants[30]. La direction indique, le soir du , que 55,73 % des militants ayant pris part au vote — avec un taux de participation de 79,8 % des inscrits — se sont prononcés en faveur de la sortie du gouvernement, donc la rupture de la coalition avec la Gauche républicaine, mettant un terme à une gouvernance partagée entre les deux espaces politiques depuis 2016[31]. Entretemps, Junts avait fait parvenir à Aragonès deux propositions pour rétablir leur coalition, que celui-ci avait rejeté[32],[33].

Le vice-président du parti, Francesc de Dalmases, remet sa démission le suivant, après qu'un rapport interne a considéré qu'il avait bien cherché à intimider, le , une journaliste de la chaîne publique TV3 à la suite d'une interview qui lui avait déplu de Laura Borràs, dont il est un très proche. Il renonce en parallèle à ses fonctions de porte-parole à la commission parlementaire de contrôle du service public audiovisuel CCMA, mais conserve son mandat de député[34].

Demi-performance aux municipales de 2023 modifier

Aux élections municipales du 28 mai 2023, Ensemble pour la Catalogne réalise un bon résultat : il devient le deuxième parti en nombre de voix, le premier en nombre de premières places obtenues, et la première force indépendantiste dans les urnes[35]. Dans le détail, il arrive en tête à Barcelone en faisant plus que doubler sa représentation, reprend Sant Cugat del Vallès et Figueras et s'impose dans de vieux fiefs de Convergència, comme Vic, Tortose, Igualada, Olot, Banyoles ou Martorell, mais perd Gérone et échoue à s'implanter dans l'aire métropolitaine de Barcelone[36].

En dépit de ces résultats, Junts voit sa présence institutionnelle reculer[37] : la mairie de Barcelone lui échappe au profit du socialiste Jaume Collboni, tandis qu'il est exclu de la coalition gouvernant la députation de Barcelone, dont il faisait précédemment partie. Ses principales places de pouvoir se situent à Sant Cugat del Vallès et à la députation de Gérone. Dans 15 des 67 communes de plus de 5 000 habitants, Junts a conclu des accords de coalition avec le Parti socialiste, soit plus qu'avec la Gauche républicaine[38].

Législatives de 2023 et accord avec le PSOE modifier

Courants idéologiques modifier

Conformément aux dispositions des statuts du parti, Junts autorise la constitution de courants idéologiques internes. En , trois courants sont constitués : le courant libéral, le courant social-démocrate, et le courant de gauche. Sommairement, les libéraux se veulent défenseur de la liberté d'entreprendre et du soutien au monde économique ; les sociaux-démocrates mettent l'accent sur les services publics et la redistribution ; et la gauche revendique un positionnement plus social du parti[39].

Organisation de jeunesse modifier

La Jeunesse nationaliste de Catalogne (JNC) constitue le mouvement de jeunesse de Junts. Ancienne organisation des jeunes de la Convergence démocratique de Catalogne (CDC) puis du Parti démocrate, la JNC décide en de rompre avec ce dernier et de soutenir Junts, sans que les deux structures n'établissent de relations formelles. En est créé le mouvement Joves Junts, qui aspire à devenir le mouvement des jeunes d'Ensemble pour la Catalogne. Finalement, Junts et la JNC concluent en un accord de coopération, qui prévoit la participation du mouvement de jeunesse aux organes dirigeants du parti[40],[41], et qui est ratifié lors d'une réunion du conseil national de Junts, le [42].

Adhérents modifier

Année Événement Nombre
Élection de la direction 3 791[43]
Primaires 5 128[44]
Ratification d'un accord de coalition 6 528[45]
Élection de la direction 6 010[46]
Référendum interne 6 465[47]

Dirigeants modifier

Présidents modifier

Secrétaires généraux modifier

Résultats électoraux modifier

Élections au Parlement de Catalogne modifier

Année Tête de liste Voix % Rang Mandats Gouvernement
2021 Laura Borràs 568 002 20,04 3e
31  /  135
Aragonès (2021-2022) ; opposition (depuis 2022)
2024 Carles Puigdemont
 /  135

Élections générales modifier

Année Congrès des députés Sénat Gouvernement
Voix % Rang Mandats Mandats
2023 395 429 11,16 5e
7  /  48
1  /  16
Soutien à Sánchez III

Élections municipales modifier

Année Président Voix % Rang Mandats
2023 Laura Borràs 552 721 18,38 2e
2683  /  9147

Notes et références modifier

  1. « En Espagne, la droite s’allie à l’extrême droite pour gouverner des villes et des régions », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  2. a et b (en) Nazaret Romero, « Puigdemont to head 'Together for Catalonia' », sur www.catalannews.com, (consulté le ).
  3. (es) Camilo S. Baquero et Àngels Piñol, « Junts per Catalunya quiere que el Parlament exija la abolición de la Monarquía », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Wolfram Nordsieck, « Catalonia », sur www.parties-and-elections.eu (consulté le ).
  5. (es) Bernat Vilaró, « JxCat busca superar a ERC con un discurso que no renuncia a la vía unilateral », sur www.publico.es (consulté le ).
  6. (es) Xavier Rius, « Puigdemont: cuanto peor, mejor », sur www.e-noticies.es (consulté le ).
  7. (es) « Puigdemont anunciará el 25 de julio un nuevo partido sin esperar a lo que haga el PDeCAT », Nius,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « El nuevo partido de Puigdemont revela su identidad: Junts », Nius,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) « Lluís Puig, elegido presidente de la mesa del congreso de Junts per Catalunya », El Nacional,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Puigdemont, elegido a la ‘búlgara’ líder de JxCat: ¿quién es quién en el nuevo partido? », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Junts refrenda la confrontación con el Estado y se aleja de Esquerra », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « JxCat estrena sede en Barcelona tras su congreso fundacional y antes de las elecciones », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Arturo Puente, « Damià Calvet y Laura Borràs oficializan sus candidaturas a las primarias de Junts para presidir la Generalitat », ElDiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) « Borràs gana las primarias de JxCat y será su candidata en las elecciones catalanas del 14F », 20 Minutos,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) « Los resultados dan la victoria al PSC a escasa distancia de ERC y Junts », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) Fidel Masreal, « Laura Borràs será la nueva presidenta del Parlament », El Periódico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « Laura Borràs (Junts) elegida presidenta del Parlament en segunda vuelta », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) « Aragonès fracasa en la investidura y advierte a Junts de que no quiere la "tutela" de Puigdemont », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) « ERC y Junts anuncian un preacuerdo para formar Govern », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. (es) « Aragonès, investido president arropado por Junqueras y Torra », El Independiente,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (es) « Aragonès nombra a su nuevo Govern y le pide compromiso para "hacer posible una Catalunya independiente" », Eldiario.es,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (es) « Puigdemont no optará a la presidencia de Junts y convoca congreso para el 4 de junio », El Nacional,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (es) « Acuerdo Borràs-Turull para una candidatura única en el congreso de Junts per Catalunya », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (es) « Borràs y Turull, nueva presidenta y secretario general de Junts con el 78% y el 92% de votos », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. (ca) « David Torrents, aspirant a secretari d'organització de Junts, i Ester Vallès no han superat el mínim de vots per entrar a l'executiva », Ara,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. (es) « Las bases de Junts ratifican a David Torrents como secretario de organización », El Periódico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. (es) « El congreso de Junts sitúa a Josep Rull al frente del consell nacional y blinda la hoja de ruta », El Nacional,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. (es) « Los afines a Turull barren a los de Borràs en elecciones internas de Junts », El Periódico de Catalunya,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. (es) « Aragonès cesa a Puigneró como 'vicepresident' tras la crisis en el Govern », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. (es) « Junts deja en manos de la militancia seguir en el Govern y exige a Aragonès negociar tres puntos clave », RTVE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. (ca) « Junts decideix sortir del Govern », Ara,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. (es) « Pere Aragonès rechaza las exigencias de Junts per Catalunya y le pide que decida "con celeridad" si quiere seguir en el Govern », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. (es) « Aragonès rechaza la última propuesta de Junts, sin la restitución de Puigneró », El Nacional,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. (es) GERARD MELGAR, « Francesc de Dalmases dimite como vicepresidente de Junts per Catalunya por la intimidación a una periodista de TV3 », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. (es) Iñaki Pardo Torregrosa, « Junts llega al 23-J fortalecido por el resultado de las municipales pero tendrá que hacer primarias », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. (es) Iñaki Pardo Torregrosa, « Junts se sube al carro del efecto Trias pero pierde un fortín como Girona », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. (es) Marcos Lamelas, « JxCAT, en situación de ahogo financiero al quedar fuera de la mayoría de instituciones », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. (es) Marcos Lamelas, « El 70% de grandes ciudades catalanas queda en manos del PSC tras las municipales », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. (ca) « De socialdemòcrates a liberals i d'esquerres: així són els corrents interns de Junts », Ara,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. (ca) « La JNC aprova trencar relacions amb el PDECat amb el 88% dels vots », Nació Digital,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. (ca) « Junts reconeix la JNC com les seves joventuts », VilaWeb,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. (es) « Turull responde a Sánchez: "Queremos que Puigdemont vuelva en libertad y por la libertad" », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  43. (es) « Puigdemont es elegido presidente del 'nuevo' JxCat con el 99,3% de los votos », El Plural,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  44. (ca) « Canadell i Artadi, els més votats a les primàries de Junts per acompanyar Borràs el 14F », CCMA,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  45. (es) « El 83% de la militancia de Junts avala el pacto de Govern con ERC », Economía Digital,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. (es) « Turull y Erra consiguen más votos que Borràs en la votación de la nueva ejecutiva de Junts », El Nacional,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. (es) « JxCat preguntará a sus bases: "¿Quieres que Junts siga formando parte del Govern de Cataluña?" », EiTB,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier