Études d'agronomie en France
L'enseignement agricole en France, dépend du ministère de l'Agriculture, il recouvre des formations secondaires et supérieures en matière d'agronomie, d'horticulture, d'environnement et de médecine vétérinaire.
Il est régi par le livre VIII du code rural et de la pêche maritime, mais certaines dispositions du code de l'éducation lui sont applicables.
HistoireModifier
Les premiers établissements d'enseignement agricole datent de l'Ancien Régime mais, en dehors des écoles vétérinaires, il n'en subsiste plus.
Des écoles techniques, professionnelles et supérieures sont créées au long du XIXe siècle.
Les lois de modernisation agricole de 1962 instaurent la parité avec l'Éducation nationale, tout en laissant la compétence de l'enseignement agricole au ministère de l'Agriculture.
OrganisationModifier
La direction généraleModifier
L'enseignement agricole dépend du ministère de l'Agriculture, il dispose d'une direction générale de l'Enseignement et de la Recherche[1]. Celle-ci a la responsabilité des orientations pédagogiques et de l'activité éducatrice de tous les établissements, centres ou organismes de formation et d'enseignement supérieurs et techniques, publics et privés.
L'inspectionModifier
L'Inspection de l'enseignement agricole est placée auprès du directeur général de l'enseignement et de la recherche, elle est chargée des missions permanentes d'inspection, d'expertise et d'appui[2].
Autorités académiquesModifier
Au niveau régional, le ministère est représenté par les directions régionales de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt. Le directeur régional de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt exerce à la fois, en matière d'enseignement agricole, les attributions des recteurs d'académie et des directeurs académiques des services de l'Éducation nationale pour l'enseignement non-agricole.
Instances consultativesModifier
Le ministre de l'agriculture est conseillé par le Conseil national de l'enseignement agricole et, pour l'enseignement supérieur, par le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche agricole, agroalimentaire et vétérinaire.
Le Conseil national de l'enseignement agricole est représenté par un membre au sein du Conseil supérieur de l'éducation.
Fédérations et associations d'établissements d'enseignement agricoleModifier
La Fédération pour la promotion de l’enseignement agricole public (APREFA) est créée en 1975[3].
Le CNEAP est une fédération professionnelle d’établissements catholiques.
Enseignement agricole secondaireModifier
L'enseignement agricole est donné dans les lycées d'enseignement général, technologique et professionnel agricole[4] (LEGTPA),ainsi que dans les centres de formation d'apprentis (CFA), établissements publics, ou dans des établissements privés telles que les maisons familiales rurales (MFR) et les établissements des réseaux CNEAP ou UNREP. Il existe des lycées spécialisés plus particulièrement dans l'horticulture, les lycées horticoles. Enfin, il existe un certain nombre d'établissements publics et privés dispensant des formations BEPA et Bac professionnel par la voie de l'enseignement à distance (par correspondance).
Cet enseignement peut commencer dès la classe de quatrième du collège tandis que d'autres élèves le rejoignent plus tard. Il permet de préparer les diplômes suivants, qui sont les homologues de ceux de l'enseignement général, technologique et professionnel :
- certificat d'aptitude professionnelle agricole (CAPa),
- brevet d'études professionnelles agricole (BEPA),
- baccalauréat professionnel agricole,
- baccalauréat sciences et technologies de l'agronomie et du vivant (STAV),
- baccalauréat scientifique, spécialité Écologie, Agronomie et Territoires (EAT) (Spécialité Biologie-Écologie avant la réforme de 2012)
D'autres diplômes peuvent être obtenus en formation adulte ou en apprentissage :
- brevet professionnel agricole (BPA), diplôme de niveau V ;
- brevet professionnel (BP), diplôme de niveau IV ;
- certificat de spécialisation (CS), diplôme de niveau V, IV ou III.
L'enseignement de l'horticulture est une filière très demandée. Le métier d'horticulteur devient de plus en plus exigeant et donc, les horticulteurs doivent être formés rigoureusement. La gamme variétale est telle qu'un horticulteur ne peut pas connaître toutes les plantes. L'enseignement horticole se base sur deux grands axes :
- la production de plantes d'ornement (arbustes, arbres, etc.) ;
- la production de plantes en floriculture (plantes annuelles, vivaces, etc.).
Enseignement supérieurModifier
Enseignement de type courtModifier
Cet enseignement de niveau bac+2 conduit aux brevets de technicien supérieur agricole (BTSA) semblables aux BTS de l'enseignement technique supérieur court. La note finale est calculée à partir des résultats des contrôles continus (CCF) et ceux obtenus en épreuve terminale. Les coefficients utilisés varient selon les examens.
Préparés principalement au sein des lycées agricoles, ces diplômes peuvent également être obtenus en alternance, dans un CFA agricole ou en formation pour adultes (Centre de formation professionnelle et de promotion agricoles). Ils sont accessibles aussi par la voie de la formation à distance (par correspondance) par l'intermédiaire d'un organisme de formation comme le Centre national d'enseignement à distance (CNED), Enaco, École chez soi, EDUCATEL, absformation, CNFDI, Cours Minerve, CERCA du groupe École supérieure d'agricultures d'Angers... Les centres de formation à distance se distinguent en général par l'absence de numerus clausus et par la liberté d'organisation des apprentissages. Les formations à distance sont ouvertes aux étudiants, aux salariés, aux demandeurs d'emploi sans conditions d'âge. Les formations peuvent être prises en charge au titre des financements de la formation professionnelle continue. Ceux qui suivent ces formations peuvent ensuite s'inscrire au rectorat (individuellement ou par l'intermédiaire de l'établissement) lors de la deuxième année pour passer l'examen. La validation des acquis peut permettre, pour certaines formations, d'obtenir des dispenses d'épreuves selon les acquis académiques (cas des personnes déjà titulaires d'un BTS, DUT, DEUG, DEUST, L2 ou classes préparatoires aux grandes écoles) ou du parcours antérieur.
Enseignement de type longModifier
L'enseignement supérieur agricole long est donné dans les écoles supérieures publiques ou privées accessibles, soit immédiatement après le baccalauréat, soit par concours après deux ans de classes préparatoires Biologie, chimie, physique et sciences de la terre (BCPST) ou Technologie et biologie (TB).
Les principales grandes écoles publiques agricoles sont :
- six grands établissements publics :
- l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement ou Agro Paris Tech ;
- l'Institut national d'études supérieures agronomiques de Montpellier ou Montpellier Sup Agro ;
- l'Institut supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage ou Agrocampus Ouest ;
- l'Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l'alimentation et de l'environnement ou Agrosup Dijon ;
- l'Institut national d'enseignement supérieur et de recherche en alimentation, santé animale, sciences agronomiques et de l'environnement (Vet Agro Sup) ;
- l'École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l'alimentation de Nantes-Atlantique (ONIRIS) ;
- les quatre écoles nationales vétérinaires (les deux écoles indépendantes de Toulouse et d'Alfort, celle de Nantes intégrée à ONIRIS et celle de Lyon intégrée à Vet Agro Sup) ;
- l'École nationale supérieure de paysage de Versailles ;
- l'École nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux Aquitaine (Bordeaux Sciences Agro) ;
- l'École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg.
Les principales écoles supérieures privées sont :
- quatre écoles appartenant à la Fédération des écoles supérieures d'ingénieurs en agriculture (FESIA) :
- l'Institut polytechnique UniLaSalle (Beauvais, Rouen, Rennes) ;
- Institut des hautes études de droit rural et d'économie agricole (IHEDREA, Paris - La Défense, Rennes)
Les enseignants des lycées agricoles publics sont formés au sein de l'École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole[5] de Toulouse (Ex-ENFA), à Auzeville-Tolosane.
Données statistiquesModifier
Nombre d'établissementsModifier
L’enseignement agricole compte, en 2018, 806 établissements scolaires : 216 lycées agricoles publics, 365 maisons familiales rurales, 214 lycées agricoles privés, 11 centres médicoéducatifs, 18 établissements d’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et de paysage dont 12 établissements publics et 6 établissements privés) et 2 établissements d’enseignement à distance[6].
Nombre d'élèvesModifier
Le nombre d'élèves et apprentis dépasse 210 000. 35 % des élèves, 62 % des étudiants et 72 % des apprentis sont accueillis dans les établissements publics.
Notes et référencesModifier
- Arrêté du 30 juin 2008 portant organisation et attributions de la direction générale de l'enseignement et de la recherche
- « Instruction sur l'exercice des missions de l'inspection de l'enseignement agricole », sur info.agriculture.gouv.fr,
- « La fédération APREFA », sur educagri.fr (consulté le 6 juillet 2020)
- educagri.fr
- « ENSFEA » Missions », sur www.ensfea.fr (consulté le 9 novembre 2017)
- « Portrait de l'enseignement agricole – Édition 2018 », sur chlorofil.fr (consulté le 6 juillet 2020)
Voir aussiModifier
Articles connexesModifier
Liens externesModifier
- Educagri, site des établissements publics d'enseignement agricole
- Site du CERCA centre d'enseignement à distance de l'École supérieure d'Agriculture d'Angers
- Portail de l'enseignement agricole français sur le site du ministère chargé de l'agriculture
- ChloroFil, site de la communauté éducative de l'enseignement agricole
- Portail de l’École nationale supérieure de formation de l'enseignement agricole
- Site du Fonds d’assurance formation entre les syndicats et organisations agricoles (Vivea)
- Portail des Maisons Familiales Rurales
- Site du CNEAP, Conseil national de l'enseignement agricole privé