Éloi Laurent Despeaux

général français
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Éloi Laurent Despeaux, né le à Malassise, hameau de la commune d'Auteuil, près de Beauvais), et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Éloi Laurent Despeaux
Éloi Laurent Despeaux
Jean-François Brémond, Portrait du baron général Despeaux en grand uniforme, portant les insignes de la Légion d'honneur, de l'ordre de Saint-Louis et de l'Ordre de l'Épée, 1856

Naissance
Auteuil (Oise)
Décès (à 95 ans)
Ancien 8e arrondissement de Paris
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de division
Années de service 17761856
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Baron
Chevalier de Saint-Louis

Biographie modifier

Il est enrôlé à 15 ans comme soldat dans la compagnie du Vicomte de Champagné du régiment de Flandre le , alors que ce régiment traversait le Beauvaisis. Il passe par tous les grades de sous-officier dans ce régiment, caporal en 1780, sergent en 1784. Il se trouve à Versailles lorsque les Parisiens y vinrent chercher le roi, pendant les journées des 5 et 6 octobre 1789. Il prend sa retraite à 30 ans, après quinze ans de service, le et retourne à Douai, où il s'est marié lors du passage du régiment de Flandre.

Il se rengage en 1792 au 9e bataillon de volontaires du Nord. Après la bataille de Jemappes, il est nommé capitaine adjudant-major, et il se distingue à la défense du camp de Famars, où il est grièvement blessé et nommé chef de bataillon sur le champ de bataille le . Promu général de brigade le , il est chargé d'une mission sur la Sambre, y est blessé de nouveau et le , il est élevé au grade de général de division à l'armée du Nord.

Un avancement aussi rapide s'explique par le courage reconnu de M. Despeaux plutôt que par sa capacité militaire. Il a d'ailleurs, une supériorité incontestable dans les manœuvres de l'infanterie.

Après la conquête de la Belgique et de la Hollande par Pichegru, le général Despeaux est nommé commandant supérieur de Tournai, puis d'Anvers et du Brabant occidental, où il doit superviser la suppression des maisons religieuses. En 1798, le Directoire lui confie le commandement de la 18e division militaire à Dijon.

Membre de la Légion d'honneur le 4 floréal an XIII, il reçoit le le commandement d'une division à l'armée d'observation de l'Elbe, à Hanau, et commande même quelque temps en chef, après le départ de Junot. De là il parait quelques jours au siège de Flessingue, et il est chargé, le , de la 20e division à Périgueux. À la suite des événements de 1814, le général Despeaux commande à Metz et le au Quesnoy.

À la première Restauration, il est créé chevalier de Saint-Louis, et à la seconde restauration on le met en disponibilité. Il est chargé deux fois seulement de tournées d'inspection. Plus tard, il est mis à la retraite. Le , le roi le créé baron, et en , commandeur de la Légion d'honneur. Il est officier depuis le .

Mis à la retraite par Louis-Philippe en 1832, il reprend du service sous le Second Empire. En 1853, Napoléon III le nomme grand Officier de la Légion d'honneur. En 1856, à 95 ans, toujours en activité, il est le doyen des officiers généraux de l'Empire et de l'Europe. Il compte 80 ans de service, 62 ans de grade de général de division, deux blessures graves dont une lui a fait perdre un œil. Napoléon III le fait Grand Croix de la légion d'honneur le .

Il décède huit mois plus tard le .

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Bibliographie modifier

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